Le Plan de comédie, vaudeville en un acte, d'Alexandre Duval, représenté pour la première fois sur le théâtre des Nouveaux Troubadours le 27 septembre 1806.
Courrier des spectacles, n° 3523 du 2 octobre 1806, p. 2 :
[Compte rendu assez rapide d'une pièce dont le « plan n’a pas ruiné l’auteur en frais d’imagination », puisque elle transforme en vaudeville un opéra-comique à succès. On y a seulement introduit des couplets « qui ne sont point sans quelque mérite » (formule peu enthousiaste). Si la pièce, plutôt ennuyeuse, a réussi, c'est grâce à une jeune interprète aussi jolie que bonne chanteuse. Après ces quelques informations, il suffit de raconter « le sujet de la pièce », une banale histoire de jeune fille qui craint de devoir épouser un Gason qu'elle n'aime pas, et qui échappe à ce triste sort : elle épouse à la fin son bel officier. La vraisemblance de l'intrigue est suggérée par le scepticisme concernant cet oncle venu d'on ne sait où., et la conclusion résume bien le sentiment plutôt mitigé du critique : « C’est là tout le plan de la comédie ». Rien sur l'auteur.]
Théâtre des Nouveaux Troubadours.
Le plan de Comédie.
Ce plan n’a pas ruiné l’auteur en frais d’imagination ; il a copié, ce qui dispense de la peine d’inventer. L'Opéra Comique lui a paru joli ; il n’a pas voulu en priver les Boulevards, et pour en donner le plaisir à ses auditeurs, il 1'a travestie en un vaudeville assez ennuyeux à la vérité, mais où il a introduit quelques couplets ; qui ne sont point sans quelque mérite. Cette bluette a réussi, grâce sur-tout au jeu décent de la jeune personne chargée du rôle d’amoureuse ; elle se nomme, je crois, Hortense. et elle joint à une voix agréable une figure intéressante. Voici le sujet de la pièce.
Louise, amante d’un jeune officier nommé Florval, craint de devenir la femme de Destignac, aventurier Gascon, qui s’est introduit dans la maison, et s’y est parfaitement établi ; mais je ne sais quel oncle arrive qui connoît Florval. Celui-ci est le fils d’un de ses meilleurs amis ; il imagine de mettre en scène le mariage futur de sa nièce avec Florval, et fait répéter cette scène par le père et par les deux amans ; enfin pour satisfaire l’impatience de ces jeunes gens, il déclare qu’il établit Florval pour son héritier, si son frère veut lui accorder Lucile. Le mariage ne souffre plus de difficulté, Destignac se contente d’une place au dîner. C’est là tout le plan de la comédie.
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