Le Pont d'Arcole

Le Pont d'Arcole, tableaux historiques en une action et à grand spectacle, d'Augustin Hapdé et Delatoulinière, musique de Leblanc, 24 mars 1810.

Théâtre des Jeux gymniques.

La bataille du pont d'Arcole s'est déroulée du 25 au 27 brumaire an 5 [du 15 au 17 novembre 1796]. En 1810, les relations franco-autrichiennes sont très différentes de ce qu'elles étaient en 1796, et il est intéressant de constater que ce sont les Russes que les Français combattent dans la pièce.

Louis Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris: les Jeux gymniques, 1810-1812, le Panorama dramatique, 1821-1823 (Paris, 1908), p. 12-13 :

[Pas de bonne pièce sans intrigue amoureuse : il faut absolument que la jeune fille de l'auberge aime le beau soldat français. Cet ajout n'empêche pas que l'essentiel soit préservé : le pont d'Arcole est pris grâce à l'audace du général en chef, dont Lecomte ne nous donne pas le nom (il n'est pas nommé non plus dans la pièce, mais il n'est pas exagérément difficile de l'identifier).

On retrouve le même texte dans L.-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris 1900), p. 198.]

). 

24 mars : Le Pont d'Arcole, tableaux historiques en 1 action, par Augustin *** (Hapdé) et De Latoulinière, musique de Leblanc.

Le général en chef.

MM.

Chevalier.

Le général de division.

 

Livaros.

Le général Suwarow

 

Gustin.

Antonio

 

Michaut.

Edouard

 

Dumouchel.

Simplio

 

Rhénon.

Rosa

Mme

Camus.

Edouard, hussard français prisonnier de guerre, s'évade et se réfugie dans une auberge tenue par Antonio dont la fille Rosa, qui l'aime, le cache dans un buffet. Des officiers russes, survenant, demandent des rafraîchissements ; Antonio, pour les satisfaire, ouvre le meuble où est Edouard, et ce dernier retombe au pouvoir de l'ennemi. Mais on ne le prend pas seul ; une loi punit de mort quiconque donne asile à un Français ; Antonio et Rosa sont, en conséquence, menés avec Edouard au camp russe, où Suwarow ordonne de les passer par les armes. La sentence va s'exécuter, quand le bruit du canon trouble les Russes. On enferme Edouard, Rosa et Antonio dans une maison attenant presque au pont d'Arcole, et des dispositions sont prises pour repousser l'attaque des Français. Cette attaque commence bientôt, des boulets mettent le feu dans la maison où les prisonniers sont gardés à vue ; quelques Français les sauvent et Edouard, saisissant une arme, se jette dans la mêlée. Les Français cependant repoussent les Russes jusqu'à la tête du pont, mais, ne pouvant passer outre, ils vont reculer lorsque le général en chef saisit un drapeau, s'élance à travers le feu, et entraîne à sa suite les troupes que cet élan rend victorieuses.

Reconstitution émouvante d'une action d'éclat popularisée par la gravure ; on l'accueillit par des bravos.

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