Créer un site internet

Le Prétendu de Gisors

Le Prétendu de Gisors, folie-vaudeville en un acte, d'Alexandre [Alexandre Furcy Guesdon], 5 messidor an 8 [24 juin 1800].

Théâtre des Troubadours

Titre :

Prétendu de Gisors (le)

Genre

folie-vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

5 messidor an 8 [24 juin 1800]

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

Alexandre [Guesdon]

Almanach des Muses 1801

Un sot que l'on berne, et dont le rival épouse la maitresse.

Fonds usé ; des couplets facilement écrits et souvent agréables.

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez André, an VIII :

Le Prétendu de Gisors, folie-vaudeville en un acte. Par le C. Alexandre. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre des Troubadours, rue de Louvois, le 5 messidor an VIII.

Courrier des spectacles, n° 1208 du 6 messidor an 8 [25 juin 1800], p. 3 :

[Succès d’estime pour une pièce qui traite un sujet « peu neuf » et aurait eu besoin des moyens par lesquels on peut rendre attrayant un sujet usé, « par des situations piquantes, par des détails agréables, et sur-tout par des couplets saillans », ce dont manque cruellement la pièce nouvelle. L’auteur, qui a été nommé, est un débutant qui montre des qualités pour tracer un caractère, mais qui « ignore absolument la scène », et qui aurait mieux fait d’écrire pour un petit théâtre. L’analyse de l’intrigue montre bien une histoire plus que conventionnelle (deux amants, un prétendant vieux et riche dont il faut se débarrasser, un valet qui va utiliser la ruse pour déconsidérer le vieux prétendant. Tout finit par le mariage des deux jeunes gens, comme toujours. Il ne reste plus qu’à dire du bien de deux interprètes masculins et à signaler un couplet qui a été applaudi, à la gloire de Fabre d’Eglantine qui semble connaître une sorte de réhabilitation.]

Théâtre des Troubadours.

Le vaudeville donné hier sur ce théâtre, sous le titre du Prétendu de Gisors, n’obtint qu’un succès d’estime. Un sujet peu neuf à la scène a besoin pour réussir d’être soutenu par des situations piquantes, par des détails agréables, et sur-tout par des couplets saillans, et le Prétendu de Gisors est froid, les scènes sont remplies de hors-d’œuvres, que l’on a déjà vus ailleurs, et les couplets, pour être faciles et assez agréables, n’ont que très-peu de sel. L’auteur, le citoyen Alexandre, sait mieux, sans doute, tourner le madrigal ; il a assez bien saisi le caractère de son principal personnage ; il en connoît le jargon, mais il ignore absolument la scène II est encore jeune, il est vrai ; et c’est, dit-on, son coup d’essai. Il devoit plutôt donner ses ouvrages à un de nos petits théâtres, où il auroit fait plus de plaisir, tandis qu’aux Troubadours son succès ne se soutiendra que difficilement.

En voici l’analyse :

M. Dalainval a promis sa fille à M de Sottiset, arrivé nouvellement de Gisors, qui déjà affecte la tournure et la mise la plus ridicule. Il est riche, et à ce titre il plaît au père ; mais il n’en est pas de même de Lucile, qui lui préfère son cousin Dorval, officier au service. Celui-ci, revenu secrètement, avise, avec son valet Pasquin, aux moyens de se débarrasser de son rival. Pasquin se déguise en peintre, et veut, en présence de M. Dalainval, demander au Gisorien le prix de trois portraits de femmes qu’il a été chargé de prendre. Sottiset a beau vouloir s’en défendre, Dalainval le soupçonne d’être inconstant. Bientôt Dorval vient lui demander à son tour une somme d’argent qu’il prétend lui avoir prêtée au jeu. Sottiset s’emporte ; l’habit militaire de Dorval lui en impose. Dalainval, désabusé, retire sa parole, et promet à sa fille de lui donner son cousin pour époux. Le cousin se nomme, et il épouse.

Le jeu des cit. Bosquier-Gevaudan et Frédéric n’a pas peu contribué au succès de ce vaudeville. Un des couplets le plus applaudi, celui sur-tout qui méritoit de l’être, et qui fut redemandé, est celui où l’auteur honore la mémoire de Fabre-d’Eglantine , et cite ses chef-d’œuvres.

F. J. B. P. G***.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1800, tome II, p. 127 :

[Pièce a sujet plus que rebattu, n’ayant même pas pour lui des « couplets saillans ». Un demi-succès, ce n’est pas si mal dans ces conditions.]

THÉATRE DES TROUBADOURS.

Le Prétendu de Gisors.

Cette pièce, jouée le 5 messidor, est une copie ou une imitation de ces mille et une pièces où un amoureux niais est supplanté par un jeune officier. Très-peu de couplets saillans ont soutenu ce vaudeville, qui a eu un demi-succès. C'est, dit-on, le coup d'essai du C, Alexandre.

L'Almanach des spectacles de Paris pour l'an 9 de la République, qualifie la pièce de « coup d'essai d'un jeune auteur ». C'est effectivement le cas, puisque c'est bien la première pièce d'Alexandre, pseudonyme d' Alexandre-Fursy (ou Furcy) Guesdon, né en 1780, petit fils du célèbre acteur Préville.

Ajouter un commentaire

Anti-spam