Le Prince de la Néva

Le Prince de la Néva, mélodrame en trois actes, de Cammaille Saint-Aubin, musique de Quaisain et Darondeau, ballets de Millot, 20 juin 1809.

Théâtre de l’Ambigu Comique.

Titre :

Prince de la Néva (le)

Genre

mélodrame

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

prose

Musique :

oui

Date de création :

20 juin 1809

Théâtre :

Théâtre de l’Ambigu-Comique

Auteur(s) des paroles :

Cammaille Saint-Aubin

Compositeur(s) :

Quaisain et Darondeau

Chorégraphe(s) :

Millot

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 14e année, 1809, tome III, p. 385 :

[Compte rendu sarcastique d'un mélodrame qui accumule tous les poncifs du genre. La seule chose nouvelle, les costumes et les décors. Les auteurs sont cités, paroles et musique.]

THÉATRE DE L’AMBIGU COMIQUE.

[...]

Le Prince de la Néva, joué le 20 juin, a obtenu .quelque succès.

On voit dans ce nouvel ouvrage, un prince persécuté qui se cache dans une chaumière ; un paysan qui se dévoue pour lui, d'autres qui sont prêts à le perdre, tout en cherchant à le sauver ; des combats, des ballets ; le proscrit triomphant de ses ennemis et même placé sur le trône : en un mot, tout l'assaisonnement d'un mélodrame. Les costumes moscovites, la décoration qui représentoit les bords glacés de la Néva, ont donné aux situations usées un aspect de nouveauté. Les paroles sont de M. Camaille ; la musique de MM. Quaisain et Darondeau ; les ballets de M. Millot.

Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1810, quatrième année, p. 170-171 :

[L'auteur du Mémorial dramatique insiste sur la dimension historique, voire géopolitique de la pièce (les guerres entre les Moscovites et les Tartares). Beaucoup de personnages secondaires, dont le rôle est pesant : ils nuisent par leur bavardage à l'intérêt que le spectateur pourrait prendre à l'intrigue.]

LE PRINCE DE LA NÉVA, mélodrame en 3 actes, par M. Camaille St.-Aubin. (20 juin.)

(Chez Barba, libraire.)

Léopold, qui sous le nom du capitaine Henri, s'est toujours montré brave, est salué roi par l'envoyé Herousky et par ses vasseaux. En vain, par modestie, a-t-il refusé la couronne ; la patrie est menacée, les ennemis ont envahi le territoire de la Moscovie : il se dévoue et veut courir aux armes ; mais il est déjà au milieu des Moscovites et des Tartares, il est entourré. Bolzarouf, le chef des Tartares, connaît sa retraite; un paysan, bavard et sot, a trop parlé ; Léopold n'a que le tems de prendre la fuite, déguisé en marchand ; sa famille devient elle-même la proie du barbare Bolzarouf : heureusement Blinfolds, ancien militaire, fait autant de bien par son zèle, que Jacqueline, son épouse et Sternetz, paysan, font de mal par leur bavardage continuel. Léopold est conduit par la nécessité dans l'auberge où se trouvent les Moscovites, guidés par un jeune générai plein de mérite, nommé Saniusky. Pour échapper aux soupçons, le faux marchand propose au général de livrer Léopold. Cette proposition est faite et soutenue devant Marie son épouse, et Ladislas son fils, ce qui rend très-embarassante
la position des personnages intéressés. Enfin, les efforts des gens de bien, le dévouement de Herousky et l'audace de Blinfolds, rendent la liberté à tous les détenus, réunissent tous les personnages persécutés, et font triompher Léopold.

ll y a de l'intérêt dans cet ouvrage ; mais les rôles secondaires nuisent aux premiers. On a trouvé trop maladroit le caquetage du paysan Sternetz, et trop longues les réflexions de Jacqueline.

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