Le Prisonnier pour dettes ou le Poète en prison

Le Prisonnier pour dettes, ou le Poëte en prison, vaudeville, ou opéra-comique en un acte, 29 thermidor an 4 [16 août 1796].

Théâtre du Vaudeville.

Pièce à ne pas confondre avec le Prisonnier pour dettes, ou le Portrait (ou le Tableau) de M. Dubois (1801).

Titre

Prisonnier pour dettes (le), ou le Poëte en prison

Genre

vaudeville / opéra-comique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

prose avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

29 thermidor an 4 (16 août 1796)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

 

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 2e année, 1796, tome III, p. 105-106 :

Théâtre du Vaudeville.

Le trait qui a fourni le sujet du Poëte en prison, donné à ce théâtre il y a quelques jours, est une anecdote touchante et véritable.

Dorval, jeune poëte, a été mis en prison par un homme dur qui lui a fait un prêt usuraire. Un jeune peintre vient y visiter son ami qu'il trouve se consolant avec les muses des rigueurs de la fortune. Sa gaieté vive et franche ne l’a point abandonné, et il espère tirer parti de cette retraite forcée pour perfectionner son talent par l'étude et par la méditation. Serredure, c'est lenom de l'usurier, vient voir l'effet que la prison produit sur son débiteur. Cependant l'ami de Dorval court pour chercher les deux mille écus qui sont dus à cet usurier : où les trouve-il ? chez un nommé Damon, contre lequel Dorval a fait une chanson, et il lui envoie cette somme ; mais les soins de cet ami généreux sont sur le point de devenir inutiles. Le sensible Dorval a rencontré dans la pension une jeune fille intéressante, modèle de la piété filiale ; elle vient soulager chaque jour son vieux père plongé dans cette prison, sans espoir d'en sortir, pour avoir répondu d'une somme de plus de 53000 livres due par un ami. Dorval n'est dans cette prison que depuis un jour, et le vieillard depuis quatre mois ; il n’a que vingt ans, et le bon homme en a soixante. Il ne balance pas, et sacrifie à cette action généreuse l’argent qui devoit le délivrer. Son ami et Serredure arrivent. Celui-ci entre en fureur ; Dorval s'amuse de son désespoir ; mais le vieillard vient rapporter la somme, qu'il ne doit pas, dit-il, accepter ; il reconnoît dans Serredure un fils dénaturé qui l'a abandonné pendant que sa fille a tout partagé avec lui. Serredure, plein de confusion, se jette aux genoux de son père, et il 'obtient son pardon, et l'argent dû par Dorval sert légitimement à la délivrance du vieillard.

Cette petite pièce, où il y a de jolis couplets, est écrite avec esprit, et fort bien jouée.

A. L. M.

La pièce paraît être connue de la base César sous le titre de les Prisonniers pour dettes, d’auteur inconnu, jouée 11 fois au Théâtre du Vaudeville, du 16 août au 26 novembre 1796.

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