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Le Procès (comédie de Cizos-Duplessis, 1789)

Le Procès, comédie en 3 actes et en prose, de Cizos-Duplessis, 8 juillet 1789.

Théâtre de Monsieur.

Dans la base César, la pièce a pour titre les Procès, mais c'est une erreur.

Titre :

Procès (le)

Genre

comédie

Nombre d'actes :

3

Vers / prose ?

prose

Musique :

non

Date de création :

8 juillet 1789

Théâtre :

Théâtre de Monsieur

Auteur(s) des paroles :

Cizos-Duplessis

Mercure de France, tome 137, n° 31 du samedi 1er août 1789, p. 45-46 :

[Compte rendu rapide d’une comédie que le critique a fort appréciée (mais on sait que le Mercure de France est très ardent à défendre le Théâtre de Monsieur). On ne saura pas grand chose de la pièce, sinon qu’elle est très gaie (c’est une comédie, après tout), et qu’elle comporte deux rôles « très-plaisans », très bien interprétés. Tout va bien au théâtre de Monsieur !]

Depuis que nous avons parlé de ce Théatre, on y a représenté deux Ouvrages qui ont fait plaisir. […] Le second Ouvrage est une Comédie intitulée le Procès. Cette Pièce est écrite avec beaucoup d'esprit, & remplie de situations extrêmenent gaies. Il y a sur-tout deux rôles très plaisans ; celui d'un jeuna homme niais, très-bien joué par M. Mongauttier ; &, celui d'un Gascon, présenté d'une manière très-neuve au Théatre, & que M. Paillardelle a rendu avec sa supériorité ordinaire.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome IX (septembre 1789), p. 351-352 :

[Compte rendu qui souligne à la fois le succès de la pièce et ses défauts, assez discrets pour ne pas rebuter le public.]

Le 8 juillet, on a donné, avec succès, la premiere représentation du Procès, comédie en prose de M. Duplessis.

M. de Belmont est en procès avec un gascon, personnage assez original, tel qu'on en trouve sans doute en Gascogne, mais fort peu ressemblant à ceux qu'on voit au théatre. Le procès devant être jugé le même jour, le gascon vient proposer à M. de Belmont de s'accommoder avec lui ; il l'en presse avec toute la chaleur de la probité & même de l'amitié ; mais une sœur de M. de Belmont rend ses instances infructueuses.

Outre cette sœur, ce dernier a une fille qui est aimée d'un aventurier, & promise à un imbécile. On sent qu'il n'est guere possible de s'intéresser à aucun des deux, quoique le premier soit aimé de la jeune personne. Aussi l'intérêt se fixe-t-il bientôt sur le gascon, qui est aussi devenu amoureux. Le procès se juge en sa faveur ; & au-lieu de changer de sentiment, il vient demander à M. de Belmont sa fille en mariage, sans l'avertir du procès gagné. Sa générosité est récompensée par la main de la jeune personne.

Cette piece, qui a été jouée avec chaleur, a beaucoup amusé ; elle est un peu dans le genre des canevas italiens ; il y a plus de vivacité que de développemens, & les entrées & sorties ne sont pas toujours motivées ; mais il y a de la gaîté, des situations comiques & des mots heureux.

La base César possède deux entrées pour des pièces intitulées le ou les Procès, et jouées toutes les deux le même jour au même théâtre. Il faut éliminer le Procès qui est attribuée à Philipeau, et ne conserver que celle de Cizos-Duplessis, en choisissant comme titre le Procès. Pièce fort peu jouée, si on en croit César : 2 représentations, le 8 juillet 1789 et le 8 juillet 1790. Néanmoins, le Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Île de France, 22e année (1895), p. 185, dans la liste des pièces représentes en 1789 sur le Théâtre de Monsieur, lui en attribue 9 (article d’Albert Babeau sur le Théâtre des Tuileries sous Louis XIV, Louis XV et Louis XVI – même chiffre dans les Spectacles à Paris pendant la Révolution d'André Tissier, tome 2, p. 501).

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