Les Petites pensionnaires ou les Jeunes filles en vacances, comédie-vaudeville en un acte, de Merle et Brazier, 2 novembre 1813.
Théâtre des Variétés.
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Titre
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Petites pensionnaires (les), ou les Jeunes filles en vacances
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Genre
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comédie-vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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2 novembre 1813
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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MM. Merle et Brazier
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Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1813 :
Les petites Pensionnaires, ou les jeunes filles en vacances, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, Par MM. Brazier et Merle ; Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 2 Novembre 1813.
Journal des arts, des sciences et de la littérature, troisième volume (quatorzième de l’ancienne collection), n° 257 (quatrième année), 5 novembre 1815, p. 159-160 :
[Les Petites pensionnaires sont donc le pendant féminin des Petits braconniers écrit par les mêmes auteurs. « Joli tableau », « couleurs animées », la pièce « plaît dans son ensemble ». L'intrigue repose sur la cohabitation en un même lieu d'officiers et de jeunes filles. Les officiers se font séducteurs sous divers déguisements, les jeunes filles se laissent tromper, jusqu'à ce que la vérité éclate. Mais les officiers obtiennent leur pardon. La pièce (une « espièglerie ») est gaie, mais a tout de même besoin du soutien de « couplets agréables » qui répètent parfois des propos qui flattent la misogynie du public. La pièce a réussi, elle est bien jouée, à un acteur près auquel le critique reproche sa raideur. Et les personnages sont vêtus de neuf, mais le critique voit dans cette apparente générosité l'effet d'un calcul de la part de l'administration, qui attend un retour sur son investissement.]
Théâtre des Variétés.
LES PETITES PENSIONNAIRES, ou les Jeunes Filles en Vacances, vaudeville par MM. Merle et Brazier.
Ces Petites Pensionnaires feront le pendant des Petits Braconniers, des mêmes auteurs. C'est un joli tableau dont les couleurs sont animées, et qui plait par son ensemble. En voici le sujet :
De jeunes pensionnaires viennent passer les vacances dans le château d'une baronne, dont le frère est colonel de cavalerie, et où sont reçus habituellement des officiers du même régiment. La baronne n'est pas sans inquiétude sur l'effet d'une telle réunion, et le colonel trouve moyen de condamner aux arrêts nos étourdis ; mais ils enivrent leurs gardiens, et reviennent sur leurs pas au château, pendant l'absence des maîtres. Ils s'y déguisent, l'un en vieille, l’autre en jeune paysanne, et le troisième en jardinier. Ils offrent du lait et des fruits aux jeunes filles, auxquelles ils parviennent à dérober un baiser: Ce n'est qu'après une allemande dansée par le prétendu jardinier, qu'elles se doutent de quelque ruse. Les officiers sont poursuivis, ils se sauvent ; mais ils reparaissent bientôt pour obtenir leur pardon.
Cette espiéglerie est gaie et soutenue par plusieurs couplets agréables, dont deux ont été redemandés. Le premier offre pourtant une de ces idées bannales, mais que le mauvais goût applaudit toujours ; ce couplet finit ainsi (c'est un vieux militaire qui le chante) :
Je suis de ces vieilles lames
Que l'on ne fait pas aller ;
Monsieur, si c'étaient des femmes,
On les entendrait parler.
La pièce a complètement réussi; elle a été très bien jouée. à la roideur près de Dubois. L'administration a fait des frais de costume pour les cavaliers et les pensionnaires ; mais sans doute elle a d'avance calculé au taux le plus honnête l'intérêt de son argent.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome VI, p. 193-194 :
[Une intrigue solidement conventionnelle, et d’une vraisemblance douteuse (peut-on prendre un officier de hussards pour une jeune villageoise ? Mais ce n’est pas l’essentiel : la pièce possède gaîté et jolis couplets. Et les auteurs ont osé une scène « un peu hardie », et cette scène n’est pas étrangère au succès de la pièce... On note bien entendu en quoi consiste cette hardiesse.]
Les Petites Pensionnaires, ou les jeunes Filles en vacances, comédie-vaudeville en un acte, jouée le 2 novembre.
La jeune Aline est venue passer les vacances chez sa mère, la baronne de Marsilly, qui habite un château voisin de Saint-Germain-en-Laye. Cinq de ses amies de pension l'ont accompagnée. Cette troupe folâtre se livre à tous les plaisirs de la campagne, sans savoir qu'un grand danger la menace Un régiment de hussards est caserné tout près du château ; le comte d'Orvilliers, frère de la baronne, en est le colonel, et plusieurs de ses jeunes officiers viennent habituellement au château, avec son fils Adolphe. Voilà le loup bien près de la bergerie ; comment l'empêcher d'y pénétrer ? Toutes les précautions sont vaines ; il s'y introduit. Le Colonel Dorvilliers, sur des motifs assez légers, envoye les étourdis aux arrêts ; mais ils les rompent, escaladent le mur; et, à la faveur de divers déguisemens, parviennent à voir les jolies hôtesses qu'on leur cachoit. Le comte et sa sœur finissent par convenir qu'il vaut mieux s'en rapporter à leur délicatesse et à leur honneur, et le château leur est ouvert.
Des détails pleins de gaieté, et plusieurs jolis couplets ont fait obtenir à cette pièce un succès flatteur : une scène un peu hardie, est celle qui a produit le plus d'effet. Un des trois officiers est déguisé en petite paysanne. Les jeunes pensionnaires veulent, pour s'amuser, habiller la fausse villageoise comme elle sera le jour de ses noces. L'on sent combien est singulière la position de l'officier de hussards au milieu de ses jeunes et jolies femmes de chambre.
Les auteurs sont MM. Merle et Brazier.
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