Les Plaisirs de l’hospitalité

Les Plaisirs de l’hospitalité, vaudeville en un acte, de Piis, 23 Brumaire an 3 [13 novembre 1794].

Théâtre du Vaudeville, rue de Chartres.

Titre :

Plaisirs de l’hospitalité (les)

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

23 brumaire an 3 (13 novembre 1794)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville, rue de Chartres

Auteur(s) des paroles :

Piis

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez le Libraire, au Théâtre du Vaudeville, an 3 :

Les Plaisirs de l’hospitalité, opéra comique. En un acte, melé de vaudevilles, Par le Citoyen Piis. Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre du Vaudeville, le 23 Brumaire, l’an 3ème. de la République Française.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 11 (novembre 1794), p. 249-250 :

[La pièce de Piis est présentée comme la production d’un homme d’esprit et de sentiment. Certes, le fonds en est léger, mais « il est moral, & pénètre l'ame de ces impressions douces que fait toujours naître le tableau de la vertu », ce que confirme le résumé de l’intrigue, où on ne voit que des gens généreux secourant des malheureux. Le dernier couplet cité confirme ce caractère profondément moral de la pièce : faire le bonheur des autres rend si heureux !]

Les plaisirs de l’Hospitalité, vaudeville en un acte.

C'est une nouvelle production du cit. Piis : c'est dire assez qu'on y trouve des couplets & du sentiment : le fonds en est très léger ; mais en même-tems, il est moral, & pénètre l'ame de ces impressions douces que fait toujours naître le tableau de la vertu. Le bûcheron Simon aime à remplir le devoir touchant de l'hospitalité : il abat, aidé de son fils Simonet. un arbre qui empêche que le voyageur, égaré dans la forêt, distingue de loin sa chaumiere-: La mere Isabeau vient d'être séparée de sa fille qui couroit après son âne chargé d'une somme d'argent. Cette bonne femme s'adresse en pleurant au bon Simon, qui. sur le champ, se met, avec son fils, à la recherche de la jeune Isabelle & de la cassette. Simon trouve la cassette, & Simonet ramene l’enfant. Pour l'âne, Claudin, espece d'imbécile, s'étoit chargé de le chercher ; mais il l'a laissé échapper de nouveau : on le cherchera dans un autre moment. Pour le présent, Simon offre sa maison à la mere Isabeau, à sa fille, & tous chantent le vaudeville, aux différentes croisées de la chaumiere, ce qui forme un très-joli tableau Cette petite piece est bien jouée par les cit, Vée, Carpenver & par les citoyennes Vée, Delaporte & Bellement. On a fait répéter le couplet suivant, que chante Claudin, qui a été moine autrefois.

AlR : La danse n’est pas ce que j’aime.

SIMONET.

    Ne disois-tu pas les matines ?

CLAUDIN.

    Qui, moi, lire en latin ! morbleu !
    Pas si bête! auprès d'un bon feu
    Je me chauffois dans la cuisine :
    Et puis, vois-tu, quant aux matines,
    Je te le dis tout bas, tout bas.
            Tout bas , tout bas, (bis)
Nous en sonnions (bis) ; mais nous n'en disions pas. (bis)

Ce couplet du vaudeville, chanté par Simon, a reçu les plus vifs applaudissemens.

Puisqu'aujourd'hui j'ai pu remplir ma tâche
De bienfaisance & d'hospitalité,
Apres avoir travaillé sans relâche,
Je vais dormir avec sécurité.
Offrir l'asyle à des ames sensibles,
A son profit c'est être génereux :
Et l'homme auroit toutes ses nuits paisibles,
Si tous les jours il faisoit des heureux !

D’après la base César, la pièce de Piis a été jouée 86 fois au Théâtre du Vaudeville du 17 novembre 1794 au 30 juin 1799 (9 fois en 1794, 29 fois en 1795, 23 fois en 1796, 14 fois en 1797, 13 fois en 1798, 7 fois en 1799). Mais la carrière de la pièce ne s’est pas arrêtée là.

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