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Les Pompiers de Bergame

Les Pompiers de Bergame, parodie des Templiers, par Bonnafond, 16 prairial an 13 [5 juin 1805].

Théâtre de la Cité-Variétés.

Almanach des Muses 1806 (qui situe la première représentation au Théâtre Montansier le 16 prairial).

Courrier des spectacles, n° 3059 du 19 prairial an 13 [8 juin 1805], p. 2 :

[La parodie des Templiers n’est pas destinée à attaquer la pièce parodiée. Ce travail de destruction est laissé à un certain M. G., qui pourrait bien être Geoffroy, le sévère critique du Journal de l’Empire qui s'est en effet beaucoup déchaîné contre les pauvres Templiers. La parodie se limite à distraire le public. Le résumé de l’intrigue fait bien apparaître la parenté avec la pièce de Raynouard. Il s’agit de transposer la tragédie des Templiers victimes du pouvoir royal en petite affaire municipale. La pièce est pleine d’esprit, et l’auteur a été nommé, signe de réussite.]

Théâtre de la Cité.

Les Pompiers, parodie des Templiers.

Cette parodie n’est point une attaque contre les Templiers. On laisse M. G. seul s’escrimer contre ce bel ouvrage. Ce n’est qu’une simple gaité à laquelle l’à-propos donne quelque mérite.

La scène est à Bergame. Le Gouverneur de cette ville est un homme avare et cupide ; tout lui est bon, pourvu que son trésor se grossisse. La fortune des Pompiers, toute médiocre qu’elle soit, lui paroît fort bonne à aspirer. Il ordonne leur arrestation et leur suppression. Sa femme prend parti pour les opprimés, et verse en larmes presqu’autaut d’eau qu’ils en répandent dans les incendies ; mais ces pleurs n’amollissent point le cœur farouche de l'oppresseur.

II veut que les Pompiers se soumettent, et consentent eux-mêmes à leur destruction. Les Pompiers résistent ; il ordonne qu’on les fasse périr sur des bûchers ; mais lorsque l’on condamne au feu un corps de Pompiers, il faut d’abord faire brûler les pompes. Faute de cette précaution, les Pompiers bravent l’arrêt du Prince ; car au milieu de l’incendie, on fait jouer les pompes et ils se sauvent à la nage. Cet événement arrive d’autant plus à propos que déjà le Gouverneur s’est repenti de son extrême sévérité et a ordonné un surcis [sic]. Un de ses officiers arrive et fait un récit pompeux de ce qui vient de se passer. Ce récit est terminé par le vers suivant :

Aucun d’eux n'a péri, les pompes ont joué.

Cette bagatelle, dans laquelle on a remarqué beaucoup de traits d’esprit, est de M. Bonnafond. Elle a été accueillie avec faveur.

L'Ambigu: ou variétés littéraires et politiques, n° 80 du 20 juin 1805, p. 519 :

[Annonce assez inexplicable. Il y aura bien une parodie des Templiers au Vaudeville, mais ce sera Du Belloy ou les Templiers, de Chazet et Lafortelle, en août.]

Les parodistes se proposent de faire représenter incessamment sur le théâtre du Vaudeville une petite gaîté qui sera à la fois satyrique et apologétique. Elle sera intitulée : Les Pompiers de Bergame.

Louis Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris: le Théâtre de la Cité, 1792-1807, p. 268 :

[La date indiquée par Lecomte contredit l'Almanach des Muses et le Courrier des spectacles qui donnent le 13 prairial [5juin] comme date de création.]

17 prairial (6 juin) : Les Pompiers de Bergame parodie des Templiers en 1 acte, par Bonnafond.

Le gouverneur de Bergame est un homme avare et cupide. La fortune des pompiers de cette ville, toute médiocre qu'elle soit, lui paraît bonne à prendre ; il ordonne donc leur arrestation. Sa femme prend parti pour les opprimés, mais les abondantes larmes qu'elle verse n'amollissent pas le cœur de l'oppresseur. Il veut que les pompiers se soumettent et consentent eux-mêmes à leur destruction ; sur leur refus formel, il ordonne qu'on les fasse périr sur des bûchers. Mais il n'a point songé à brûler les pompes, celles-ci jouent au milieu de l'incendie et les pompiers se sauvent à la nage. Cet événement arrive d'autant plus à propos que le gouverneur s'est repenti de son extrême sévérité et a ordonné un sursis.

Bagatelle semée de traits d'esprit, à laquelle on fit un succès de gaîté.

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