Peau d’âne, ou l’Isle Bleue et la Mer Jaune, féerie en 3 actes, de Hapdé, musique de Lanusse, chorégraphie de Hullin. 14 avril 1808.
Théâtre de la Gaieté.
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Titre :
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Peau d’Âne, ou l’Isle Bleue et la Mer Jaune
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Genre
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féerie
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose ?
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en prose avec des couplets en vers
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Musique :
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oui
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Date de création :
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14 avril 1808
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Théâtre :
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Théâtre de la Gaieté
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Auteur(s) des paroles :
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Augustin [Hapdé]
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Compositeur(s) :
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Lanusse
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Chorégraphe(s) :
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Hullin
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Sur la page de titre de la brochure, à Paris, se trouve au Théâtre, et chez les Marchands de Nouveautés, 1808 :
Peau-d’âne, ou l’Isle-bleue et la mer-jaune, Mélodrame-Folie-Féerie, en trois actes, à grand spectacle ; Par M. Augustin H.... Auteur du Pont du Diable, etc. Musique de M. Lanusse ; Ballets de M. Hullin ; Décors de M. Allaux. Représenté pour la première fois, sur le théâtre de la Gaîté, le 13 avril 1808.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 13e année, 1808, tome III, p. 173
THÉATRE DE LA GAIETÉ.
Peau d'Ane fait merveilles: les spectateurs justifient le bonhomme La Fontaine qui dit :
Si Peau d'Ane m'étoit conté,
J'y prendrois du plaisir encore :
Les décorations sont très-belles. Les ballets, composés d'une partie des danseurs de la porte S. Martin, et dirigés par Hullin, sont plus jolis qu'on ne peut s'y attendre au boulevart.
La féte de l’Ane, que l'auteur a très-adroitement rappelée et placée au premier acte, est surtout charmante par la gaieté et la variété des danses.
Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1809, troisième année, p. 221-223 :
[Le compte rendu raconte la féerie, plus ou moins inspirée du conte de Perrault, mais avec des ajouts étonnants (l’Inquisition : visiblement les auteurs de féeries ont l’imagination fertile, et libre). Le jugement final célèbre « son originalité, la beauté de ses décorations, de ses costumes et de ses ballets ».]
Peau d’Ane, ou l’Isle Bleue et la Mer Jaune, Féerie en 3 actes, par M. Augustin, musique de M. Lanusse, ballets de M. Hullin.
Au pays des Anes, maître Aliboron recoit l'encens et les hommages des mortels ; son manger se change en or, et il enrichit toute une nation avec les restes de son déjeûner. Un certain Roitelet est devenu amoureux de sa fille Céleste. Céleste ne trouve d'autres moyens de se défendre des poursuites de son royal amant, qu'en lui demandant des choses qu'elle croit impossible ; mais l'amour ne connaît pas d'obstacles, le vieux roi a toujours trouvé les moyens de satisfaire les désirs des fille. Il faut enfin qu'elle se rende, le crime va être consommé, lorsqu'une fée, marraine de Céleste, lui fait naître l'idée de demander une robe faite avec la peau du fameux Aliboron. On est fondé à croire que le roi refuse de se défaire d'un sujet si précieux ; mais point du tout, le pauvre animal est immolé, sa peau offerte à Céleste, qui s'en revêt, et court les champs, croyant par ce moyen se sauver des poursuites de son père. Chacun lui rit au nez : à son aspect mille prodiges s'opèrent, les moutons s'envolent, des bras armés de bâtons, sortent de terre pour châtier ceux qui se moquent d'elle et de son costume ; enfin, une paysanne la recueille, lui donne asile, et Peau d'Ane se rend à la cabane rustique. Bientôt un jeune prince, qui a rêvé de la princesse, arrive ; il reconnaît la belle, malgré les vêtemens qui la couvrent, lui fait sa déclaration, ses premiers sermens, et une promesse de mariage.
Jusqu'alors les choses vont à merveille ; mais voici l'Inquisition qui arrive, elle s'empare de l'amant qui veut épouser une femme couverte d'une peau d'âne, ainsi que de la femme, qui au moyen de sa peau, fait des sorcelleries de tous genres. On dresse un auto-da-fé, les torches allument le cent de fagots ; la malheureuse princesse, dépourvue de son costume mystérieux, s'élance au milieu des flammes ; mais les fées, qui ont plus de pouvoir que les inquisiteurs, métamorphosent le bûcher fatal en un trône magnifique ; les inquisiteurs sont foudroyés, et les amans sont heureux. Ce n'est pas tout, la peau mystérieuse, en quittant Céleste, a été rejoindre le corps qu'elle avait habitude de couvrir, et maître Aliboron descend dans une gloire , couvert de ses panaches et de sa peau.
Tel est le canevas de cette féerie qui a fait courir tout Paris par son originalité, la beauté de ses décorations, de ses costumes et de ses ballets.
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