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Pire qu’un diable

Pire qu’un diable, vaudeville en un acte, de Victorin, 17 septembre 1813.

Théâtre des Variétés.

Victorin, c'est, semble-t-il, Victorin Fabre, d'après la Bibliothèque dramatique de Monsieur de Soleinne.

Titre :

Pire qu’un diable

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

17 septembre 1813

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Victorin

Journal de Paris, n° 261 du 18 septembre 1813, p. 1 :

[Compte rendu très négatif d'une pièce à laquelle le critique ne voit pas de qualités. Situation arbitraire à Leipzig, intrigue résumée ironiquement, « exécution […] digne de la conception » : le public a sifflé, et l'acteur qui a nommé l'auteur a eu bien du mal de « lancer au public » un nom d'emprunt évocateur de victoire, occasion d'une pointe d'ironie.

Dans le compte rendu, aucune allusion aux vaudevilles...]

Première représentation de Pire qu'un diable.

La scène est dans un village aux portes de Leipsick. Tel a été le caprice de l'auteur, car on ne trouve dans la pièce aucune raison pour que l'action se passe là plutôt qu'ailleurs. Un nommé Schlimmer, tailleur de profession, veut devenir le gendre du fermier Gouttmann et lui escroquer une somme. C'est par la terreur qu'il essaie de rendre le bonhomme docile : il se déguise en diable ; mais Victor, jeune garde-chasse français, qui aime Charlotte, fille de Gouttmann, fait peur au diable avec un petit feu d'artifice, et l'oblige à convenir qu'il n'est qu'un pauvre diable.

Il fallait avoir le diable au corps pour entreprendre d'établir une pièce sur une pareille idée. L'exécution est digne de la conception. Le public a fait justice de l'une et de l'autre. Ce n'est qu'à travers les sifflets que Melcourt est parvenu à lancer au public le nom de M. Victorin. L'auteur n'avait pourtant pas à se féliciter même du diminutif d'une victoire ; ainsi il y a de la maladresse dans sa pseudonymie.

Journal des arts, des sciences, et de littérature, Volume 3 (Volume 14 de l’ancienne collection), n° 248 (quatrième année), 20 septembre 1813, p. 387 :

[Le critique voit dans cette pièce faussement nouvelle une remise au jour d’une parade de la foire, dont il imagine l’auteur, vieillard à l’imagination glacée ou jeune homme dont on ne peut que désespérer (si l’auteur est bien Victorin Fabre, il est né en 1785). L’intrigue est pour lui la reprise d’un sujet usé, traité de façon maladroite : pas « le plus petit mot pour rire, un seul couplet qui réveille », juste la jolie voix d’une actrice. La sanction tombe à la fin de la pièce : « la patience a échappé », et on a sifflé. Pas d’avenir pour cette pièce.]

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

Pire qu'un Diable, vaudeville, par M. Victorin.

Cette prétendue farce a tout l'air d'une ancienne parade de la Foire, que l'on a cherché à rajeûnir. Si l'on doit une pareille métamorphose à un vieillard, cela prouve que son imagination est glacée ; si, au contraire, le coupable est un jeune homme, il faut en désespérer. Il s'agit encore, dans cette antique nouveauté, de deux rivaux qui se disputent la main d'une jeune fille. L'un d'eux, tailleur de son état, fait le diable pour l'obtenir. Costumé en démon, il effraie le beau-père ; mais l'amant aimé, muni de pièces d'artifice, épouvante le nigaud, il le force à lever son masque, qui est d'un beau noir, puis il épouse sa maîtresse.

Il n'y a pas, dans tout cela, le plus petit mot pour rire, un seul couplet qui réveille. On a applaudi la voix agréable de Mlle. Blondin, mais aux dernières scènes la patience a échappé. Cependant, malgré les sifflets, on a nommé l'auteur. Ce diable n'attirera point de revenans aux Variétés. En revanche, tous les amateurs de la table et de la gaîté s'y rendent en foule pour assister au Dîner de Magdelon, dont on ne peut se rassasier.                                  S

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome V, p. 222 :

[Compte rendu rapide d’une pièce qui n’a pas rencontré le succès : le nom de l’auteur est perçu « à travers les sifflets ». Le récit de l’intrigue ne permet pas de voir ce que l’idée de cette pièce (une de ces histoires de mariage comme le vaudeville en montre tant) a de particulièrement diabolique, mais on ne peut que croire le public...]

Pire qu'un Diable, vaudeville en un acte, joué le 17 septembre.

La scène est dans un village aux portes de Leipsick. Un nommé Schlimmer, tailleur, veut devenir le gendre du fermier Gouttmann, et lui escroquer une somme. C'est par la terreur qu'il essaye de rendre le bonhomme docile : il se déguise en Diable ; mais Victor, jeune garde-chasse français, qui aime Charlotte, fille de Gouttmann, fait peur au Diable avec un petit feu d'artifice.

Il falloit avoir le diable au corps pour entreprendre d'établir une pièce sur une pareille idée. Le public en a fait justice. Ce n'est qu'à travers les sifflets que Melcourt est parvenu à nommer M. Victorin.

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