Plus heureux que sage

Plus heureux que sage, vaudeville en 2 actes, de Fiévée. 21 floréal an 8 [11 mai 1800].

Théâtre du Vaudeville

Titre

Plus heureux que sage

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

2

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

21 floréal an VIII (11 mai 1800)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Fiévé

Almanach des Muses 1801

Dorante est ruiné, il doit à des usuriers, et voudrait épouser Julie, qu'il aime et dont il est aimé. Mais Julie ne consent à lui donner sa main que lorsqu'il aura payé ses dettes, et une vieille tante dont il doit hériter, ne veut payer ses dettes que lorsqu'il sera bien sûr d'obtenir la main de Julie. Les expédiens viennent au secours de l'amant : il achète à crédit d'un libraire pour deux mille francs de livres qu'il lui rend pour moitié comptant de ce prix. Il va jouer avec cet argent, gagne cinq cents louis, mande ses créanciers, se déguise en vieille femme, et se donnant pour sa tante, retire ses billets de leurs mains pour des sommes bien différentes de celles qui y sont portées. les dettes sont acquittées, et Julie n'a plus de raison pour ne pas épouser celui qu'elle aime.

Des ressemblances assez exactes avec des pièces connues, et qui offrent le même fonds. Des scènes agréables.

Courrier des spectacles, n° 1164 du 22 floréal an 8 [12 mai 1800], p. 2 :

[Encore une pièce « un peu froide » au moins au commencement et avec des longueurs qui réussit grâce à ses couplets. L’auteur est nommé, gage de réussite. L’intrigue montre un homme pris entre celle qui l’aime qui ne l'épousera que s’il paie ses dettes et une tante qui paiera ses dettes que lorsqu’il sera marié. Il lui faut ruser pour obtenir satisfaction : gain au jeu, insuffisant pour tout rembourser, déguisement pour tromper son créancier, finalement la dette disparaît, et le mariage devient possible.]

Théâtre du Vaudeville.

La pièce donnée hier à ce théâtre sous le titre de Plus heureux que sage, quoique un peu froide dans le commencement, et présentant des longueurs, a fini par obtenir du succès, graces à plusieurs couplets agréablement tournés, qui ont été redemandés.

L’auteur a été nommé : c’est le citoyen Fiévé.

Dorante aime Julie, mais elle ne consent à l’épouser que quand il aura payé ses dettes, et une tante sur laquelle il compte pour les acquitter, ne veut le faire que quand il aura obtenu la main de Julie.

Au milieu de cet embarras, ce jeune étourdi fait venir M. Desbrochures, libraire et son créancier, lui achète pour deux mille francs de livres, qu’il lui revend à l’instant pour mille, et avec cette dernière somme court tenter les hasards du jeu. La fortune le favorise ; cinq cents louis qu’il a gagnés ne suffisent pas pour payer ce qu’il doit, mais sous des habits de femme, il joue le personnage de sa tante, et après avoir obtenu par cette fraude un aveu très-flatteur pour lui de la part de Julie, il force ses créanciers à remettre leurs titres pour les deux tiers de leur montant, entre les mains de Desbrocbures, qui après les avoir tous soldés, moyennant un foible escompte qui paroît lui rapporter 96 pour cent par jour, se voit à l’instant de tout perdre en apprenant que la feinte tante n’est autre que Dorante lui-même. Satisfait de l’avoir effrayé, Dorante lui rembourse ses avances, et n’éprouve plus de refus de la part de Julie.

L'Esprit des journaux français et étrangers, vingt-neuvième année, tome IX, Prairial an 8, p. 193 :

[La pièce raconte l’aventure d’un jeune homme qui doit trouver de l’argent pour payer ses dettes et se marier, et qui trouve des fonds d’une manière aussi douteuse que chanceuse : le mariage devient possible. La pièce est jugée de façon positive (bon ton de comédie et couplets ingénieux). Quelques longueurs.]

Théâtre du Vaudeville.

Plus heureux que sage.

Dorante, unique héritier d'une tante vieille & riche, a contracté des dettes usuraires : Julie, jeune veuve dont il est épris, lui impose la condition de se libérer avant d'aspirer à sa main : le jeune homme fort embarrassé s'adresse à un libraire usurier, dont il a maintes fois employé le ministère, & conclut avec lui un marché de livres qu'il vend ensuite avec un rabais de moitié. La somme qui en provient lui sert à tenter fortune au jeu : le hasard le favorise, & il parvient à décupler ses fonds. Il fait aussitôt assembler ses créanciers, & sous le nom et le costume de sa tante, il leur paie moitié dont il sont forcés de se contenter. Julie accorde la récompense promise ; les deux amans sont unis. Tel est l'apperçu de Plus heureux que sage, comédie-vaudeville en 2 actes, donnée avec succès dernièrement à ce théâtre. Il y a dans cette pièce un bon ton de comédie & des couplets ingénieux. Le premier acte se termine trop brusquement. Il y a aussi quelques longueurs qu'il sera aisé de faire disparoître. L'auteur est le C. Fiévée. Voici un couplet qui a été répété.

Air : Non, je ne ferai pas.

Un ancien magistrat, grand amateur des belles,
Fit, très-pressé d'argent, une affaire en chandelles ;
Je suis mieux éclairé, j'en fait une à la fois
De Rousseau, de Voltaire et de l'Esprit des Lois.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 6e année, 1800, tome I, p. 415-416 :

[En appliquant le titre à l’auteur, le critique donne à penser qu’il n’a pas à se plaindre du destin, même médiocre, de sa pièce (être plus heureux que sage, c’est réussir malgré ses imprudences, nous apprend le Dictionnaire des proverbes de Georgius de Backer à la suite de Furetière). Intrigue en effet peu originale (encore un amant qui trouve par la ruse le moyen de se rendre digne de son amante, et qui pour y parvenir se travestit). Froideur, choix des airs, le spectacle n’est amusant que quand on voit « Dorante déguisé avec sa maîtresse ».]

Plus Heureux que Sage.

L'auteur de ce vaudeville en deux actes, joué pour la première fois le 21 floréal an 8, a été plus heureux que sage.

Dorante aime une jeune veuve qui ne consent à l'épouser que lorsqu'il aura payé ses dettes : il emprunte à gros intérêts d'un libraire usurier, joue et gagne ; il fait assembler tous ses créanciers, et, sous les habits de sa tante, il les fait consentir à se contenter de la moitié de leur créance ; alors il épouse son amante.

Tel est le fond de cette pièce qui a eu un demi-succès. Elle est généralement très-froide, et le choix des airs n'a pas contribué à l'égayer ; on a cependant remarqué, entr'autres scènes, celles de Dorante déguisé avec sa maîtresse.

L'auteur est le C. Fiévé, auteur du joli roman de Frédéric, et d'agréables productions.                        T. D.

Almanach des spectacles de Paris, Pour l'an IX de la République, p. 245 :

Plus heureux que sage, comédie en 2 actes, du citoyen Fiévée. Des couplets agréablement tournés ont empêché la chûte de cette pièce.

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