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Pygmalion à Saint-Maur

Pygmalion à Saint-Maur, farce-anecdotique en un acte et en vaudevilles, de Bernard-Valville, Morel [1783 ?-1802], Gosse et Étienne 29 prairial an 8 [18 juin 1800].

Théâtre des Troubadours.

La suggestion du Catalogue général de la BNF d’attribuer la pièce non pas à Charles-Guillaume Étienne, mais à Étienne Crétu se heurte à une simple impossibilité chronologique : ce dernier est né en 1793, et il aurait fait preuve d'une précocité exceptionnelle.

Quant au Morel auteur de cette pièce, il s'agit sans doute d'un Morel qui n'est ni Morel de Chédeville, ni Morel de Vindé, mais le Morel mort en 1802 dont le tome 6 de la France littéraire de Joseph-Marie Quérard, p. 301 donne une liste d'œuvres en collaboration, dont ce Pygmalion.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez André, an VIII :

Pygmalion à Saint-Maur, farce-anecdotique en un acte et en vaudevilles, trouvée à Charenton. Représentée, pour les premières fois, sur le théâtre des Troubadours, rue de Louvois, les 29 et 30 prairial, 1er et 2 messidor an VIII.

On l'attribue à MM. Étienne, Gosse et Morel (Notice des principaux écrits Relatifs à la personne et aux ouvrages de J. J. Rousseau, par A. A. B., extrait des annales encyclopédiques du mois de juillet 1818, p. 22). L'Almanach des spectacles de Paris, an IX, p. 35 ajoute le nom de Bernard-Valville.

Courrier des spectacles, n° 1202 du 30 prairial an 8 [19 juin 1800], p. 2 :

[la pièce semble surtout être une satire des mœurs théâtrales du temps, dans les autres théâtres bien sûr. Un recueil de tous les incidents arrivés chez les autres. Bien sûr, l’auteur est anonyme (Charenton, c’est le lieu bien connu d’un asile d’aliénés). Mais on en a la liste en fin d’année... Et elle est plutôt longue.]

Théâtre des Troubadours.

La pièce donnée hier à ce théâtre, sous le titre de Pygmalion à St-Maur, avoit été annoncée sous la dénomination de farce. A ce titre, elle a eu beaucoup de succès.

Une anecdote rapportée il y a quelques jours dans ce journal, sur deux choristes du théâtre Feydeau, est le fonds de cette bluette, dont grand nombre de méchancetés et plusieurs couplets piquans ont décidé le succès. Le théâtre de la Cité a fourni matière à plusieurs traits : le mauvais succès de Séthos, le décor dans le genre asiatique n’y ont pas été oubliés, et le théâtre de St-Maur devant être orné d’un paravent sur lequel sont peints des Chinois, on en conclud [sic] que les Chinois assisteront à la représentation.

Parmi les couplets les plus saillans on en a remarqué trois : un sur le projet qui avoit été annoncé de faire commencer un de nos spectacles à neuf heures ; le second sur les succès que le cit. Lafond obtient dans ses débuts au théâtre de la République ; et le troisième sur le regret de voir le théâtre Feydeau fermé, et l’espoir de voir l’estimable Picard en ramener les acteurs dans sa Diligence.

On a demandé l’auteur ; on est venu dire que les acteurs desiroient garder l’anonyme ; et que la pièce avoit été trouvée à Charenton.

Almanach des spectacles de Paris... Pour l'an IX de la République, p. 35 :

Pygmalion à Saint-Maur, anecdote en un acte, mêlée de vaudevilles. Des couplets malins, des allusions piquantes, ont fait tout le succès de cette bluette, dont les auteurs sont les cit. Bernard Valville, Morel, Gosse et Etienne.

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