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La Rencontre aux bains

La Rencontre aux bains, vaudeville en un acte, de Chazet et Révéroni de Saint-Cyr, 18 messidor an 8 [7 juillet 1800].

Théâtre Montansier-Variétés

Almanach des Muses 1801

Almanach des spectacles de Paris, Suite de la quarante-cinquième partie, pour l'an IX de la République, p. 15 :

La Rencontre aux bains, Pitoyable imbroglio, des citoyens Chazet et Saint-Cyr. – Point de succès.

Porte-feuille français Pour l'An IX (1801), p. 260 :

La Rencontre aux Bains, vaudeville en un acte, de C***, représenté le 19 Messidor.

Encore une pièce tombée dans l'eau.

Courrier des spectacles, n°1221, du 19 Messidor an 8 [8 juillet 1800], p. 2 :

[La pièce n’a suscité ni approbation, ni désapprobation, signe d’une absence d’intérêt. Elle est allée à son terme dans l’indifférence générale. Le fonds est vite résumé (encore un neveu qui se déguise pour rencontrer une jeune fille malgré le père de celle-ci. L’oncle règle le problème en dotant la jeune fille, et le mariage se fait. Il y a un rôle d’officier de retour de l’armée d’Italie qui comporte un ou deux couplets, mais au contenu qui répète ce qu’on a si bien dit ailleurs. Et il est révoltant que cet officier en uniforme se cache dans un panier à linge pour épier sa maîtresse. Inutile d’insister : le critique imite le silence du public.]

Théâtre Montansier.

Quand une pièce paroit bonne aux uns, mauvaise aux autres, le pour et le contre se manifestent, et c'est au moins une preuve qu'on a fait attention à l'ouvrage et qu'on y prend un intérêt quelconque ; mais lorsqu'à la fin d'une première représentation il ne se trouve dans le parterre ni approbateurs, ni improbateurs, c'est la marque la plus complette d'une pauvre production que l'indulgence a laissé aller jusqu'à la chute du rideau ; c'est une pièce à remettre en porte-feuille. Tel est le vaudeville à tiroirs donné hier pour la première fois sur ce théâtre sous le titre de la Rencontre aux bains.

Un Chaudronnier vient aux bains et y rencontre son neveu qui a pris quelques deguisemens, afin de s'introduire près de sa maîtresse, fille du maître des bains. Il engage celui-ci à les marier, paye une bonne dot, et ..... voilà le riche fonds sur lequel a été bâtie cette bluette.

Ce n'est pas que le rôle d'officier arrivant de l'armée d'Italie n'offre un ou deux complets, mais ce n'est que la répétition de ce qui a été dit si bien ailleurs, et ce rôle, le seul qui puisse faire quelque plaisir, devient révoltant vers la fin. Car ce n'est pas en se cachant sous un panier placé pour étendre du linge, qu'un officier français en costume doit se cacher, pour épier de-là l'occasion d'aller surprendre sa maîtresse. Mais pourquoi ces réflexions ? le public, par son silence, nous a interdit d'en faire aucune.

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