La Revanche, ou les Deux frères, comédie en trois actes, mêlée d'ariettes, de Dubuisson, musique de Cambini, 10 janvier 1792.
Théâtre de la rue de Louvois.
Souvent jouée sous son seul sous-titre, les Deux frères, ce qui ne rend pas facile son identification par rapport aux pièces portant le même titre.
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Titre :
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Revanche (la), ou les Deux frères
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Genre
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comédie mêlée d’ariettes
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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ariettes
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Date de création :
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10 janvier 1792
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Théâtre :
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Théâtre de la rue de Louvois
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Auteur(s) des paroles :
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Dubuisson
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Compositeur(s) :
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Cambini
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Mercure universel, tome 11, n° 315 du jeudi 12 janvier 1792, p. 192 :
[Compte rendu indulgent d'un opéra à l'intrigue plutôt convenue (un frère qui vole la prétendue de son frère, qui lui-même lui a volé l'héritage d'un parent). Le critique le trouve « plaisamment intrigué, parle de « situations gaies », de « musique qui est fort agréable »Il distingue entre la fin du premier acte, « peut-être pas fort dramatique », et celle des deux autres actes, « d'une bonne facture ». Les auteurs, texte et musique, sont cités. Jugements positifs sur les interprètes principaux.]
Théatre de Louvois.
L’opéra donné avant-hier avec succès, sous le titre des deux Frères, est plaisamment intrigué.
Un frère, pour se venger de son cadet, qui lui a soufflé la succession d’un riche parent, lui souffle sa prétendue avec une riche dot. Arrivé au château du beau-père, son frère aîné, qui vient aussi pour épouser, est pris pour un voleur et gardé à vue, jusqu’au dénouement, qui procure un époux aimable à une jeune personne sensible.
Les situations gaies de cet opéra ont été vivement applaudies, ainsi que la musique qui est fort agréable. Le trio qui termine le premier acte n'est peut-être pas fort dramatique, mais les deux finales des deux derniers actes sont d’une bonne facture. Les auteurs demandés, sont M. Dubuisson pour le poëme, et M. Cambini pour la musique.
Les principaux rôles ont été bien chantés , et rendus avec intelligence par MM. Ducaire et Valville.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 3 (mars 1792), p. 328-329 :
[Le critique ne manque pas d’indulgence envers cette pièce au sujet peu nouveau pourtant : « sujet très-comique », « des situations très-gaies ». Certes, elle comporte des invraisemblances (comme toutes les pièces où un personnage se fait passer pour un autre !), mais elle « amuse, et son but est rempli ». Si l’interprétation est louée, la musique est passée sous silence, bien qu’on donne le nom du compositeur.]
Le mardi 10 janvier, on a donné la premiere représentation des deux Freres, comédie en trois actes, mêlée d'ariettes, par MM. Dubuisson & Cambini.
Cette piece, qui a eu du succès, offre un sujet très-comique. Un marquis a capté la bienveillance d'un vieil oncle, pour obtenir toute sa succession aux dépens de son frere, neveu comme lui du testateur. Ce frere infortuné vient pour lui en faire des reproches ; mais il en est traité de la maniere la plus dure : il apprend que ce frere inhumain doit épouser une riche héritiere, & forme le projet de se présenter à sa place. Introduit auprès du pere, par une Mde. Coupler, qui se mêle d'intrigues, il s'excuse sur le désordre de son équipage, en disant qu'il a été volé par des coquins, qui lui ont pris jusqu'à son habit. Le pere donne dans ce piége : mais bientôt le marquis se présente, & son frere, ou plutôt le valet de ce dernier, le fait passer pour le voleur qui les a dévalisés. On enferme le marquis, on signe le contrat Cependant tout se découvre bientôt, & le pere pardonne à son gendre en faveur de l'amour qu'il a subitement inspiré à sa fille. Cet ouvrage offre des situations très-gaies : on y désireroit souvent plus de vraisemblance ; mais il amuse, & son but est rempli. Parmi les acteurs qui y jouent, on a distingué MM. Ducaire & Valville, qui tirent beaucoup de parti de leurs rôles. M. Fay, très-jeune acteur, qui joue le rôle du marquis, y chante avec beaucoup de goût.
César : le titre complet : La Revanche, ou les Deux frères. Les auteurs sont, pour le texte, M. Pierre-Ulric Du Buisson / Dubuisson, et, pour la musique le signore Giuseppe-Maria Cambini, dit Gioacchino. Créée le 10 janvier 1792, elle a été souvent jouée jusqu'au 22 octobre 1796 : 16 fois en 1792, 28 fois en 1793, 20 fois en 1794, 15 fois en 1795, 34 fois en 1796.
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