La Revue des Gobe-Mouches, ou les Visites du jour de l'an, folie épisodique en un acte, en vaudevilles, de Paul-Auguste Gombeau et Alexandre Fursy, 3 janvier 1806.
Théâtre des Nouveaux Troubadours.
La date de la première représentation donnée par la brochure n'est pas certaine : d'après le Courrier des spectacles de ce jour, le théâtre des Nouveaux Troubadours donnait la première représentation de Y a d'l'ognon, accompagné d'Élise, du Roi de Treffle et le Roi de Pique. Le Journal de l'Empire donne le même programme que le Courrier des spectacles. Le Journal de Paris ne donne pas de programme pour ce théâtre : « Par la nouvelle administration, Aujourd'hui. . . . . . »
Sur la page de titre de la brochure de la collection Marandet (Warwick University), Paris, 1807 :
La Revue des Gobe-Mouches, ou les Visites du jour de l'an, folie-épisodique en un acte, en vaudevilles, Dédiée à la Société Universelle des Gobe-Mouches, Par M. Alexandre, Associé-libre et breveté, correspondant de ladite Société ; Représentée pour la première fois à Paris, sur le Théâtre des Nouveaux-Troubadours, le 3 Janvier 1806.
Une épigraphe qu'il n'est pas nécessaire de traduire :
Quid novi?
L'adresse de publication
A Paris, chez Petit, de la Société des Gobe - mouches, Galerie des Libraires, au Palais du Tribunat et Martinet, Libraire, rue du Coq : Et tous les [zone illisible] des Gobe-mouches de la France et de l'Etranger. 1807.
Le texte de la pièce est précédé d'une épître dédicatoire :
ÉPÎTRE DÉDICATOIRE
A L'UNIVERSELLE ET IMPERISSABLE
SOCIÉTÉ DES GOBE-MOUCHES.
Paris, 5 Janvier 1807.
Messieurs et chers collègues,
Je croirais manquer au plus sacré des devoirs, celui de la reconnaissance, si je ne vous offrais la Dédicace d'un Ouvrage déjà honoré de votre nom, et auquel vous avez daigné accorder un sourire protecteur. Le placer sous vos auspices, c'est assurer un immuable succès à cette bagatelle, fruit de mes rêveries gobe-mouches. Veuillez, Messieurs et chers Confrères, en agréer l'hommage, et vous armer de trompettes égales à celle de la Renommée, pour en publier les qualités somnifères. Puisse votre suffrage, que j'ose ambitionner, assurer, par un concours toujours croissant d'amateurs, la fortune de mon libraire et celle du Théâtre, dont le Directeur et les Acteurs se sont si gobe-mouchement empressés de seconder mes efforts ! Je ne puis m'empêcher de revendiquer en leur faveur une part honorable dans les applaudissemens que nos illustres confrères ont bien voulu me prodiguer. C'est avec ces sentimens que, dans la crainte d'accroître vos dispositions à l'assoupissement, je finis, Messieurs et chers Collègues, en vous souhaitant une vie longue autant qu'indolente, et en vous priant de me croire, avec un profond respect,
Le plus gobe-mouches de vos Confrères,
ALEXANDRE.
A la suite de la dédicace, la liste des personnages :
PERSONNAGES.
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ACTEURS.
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ÉLISE, jeune veuve.
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Mme. Chabert.
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FLORICOURT,
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Amans d'Elise.
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M. Saint-Elme.
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SOTTENVILLE,
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M. Belfort.
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Pas d'indication de décor.
Au début de la scène 1, une dicascalie précise que Floricourt et « sont en toilette », tandis qu'à la scène 2, Sottenville les rejoint « en grande toilette très-ridicule ».
Dans la suite, on assiste au défilé des déguisements devant tromper Sottenville :
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à la scène 4, Floricourt est « déguisé en Antiquaire » ;
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à la scène 6, Élise est « en jeune homme à la mode, costume très-outré » ;
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à la scène 8, retour de Floricourt « en habit de financier richement galonné » ;
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à la scène 10, est « en vieille femme » ;
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à la scène 12, Floricourt est « en médecin / (en entrant, il examine Sottenville avec affectation) » ;
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à la scène 14, Élise revient encore « en ingénue » ;
-
à la scène 16 et dernière, tout le monde retrouve son costume initial.
Entre les scènes paires, une scène impaire, généralement très brève, permet à Sottenville de dire ce qu'il ressent de ces diverses rencontres. Dans la scène 15, après avoir manifesté son intérêt pour cette belle ingénue qu'il n'a pas identifiée, il lit un papier qui lui ouvre enfin les yeux : ceux qu'il prenait pour des gobe-mouches l'ont bien trompé, et c'est lui le gobe-mouche.
La pièce s'achève par un vaudeville, dont le dernier couplet est un appel au public :
ÉLISE, au public.
Si le zèle était suffisant
Pour obtenir de l'indulgence,
Notre auteur serait moins tremblant ;
Et nous aurions plus d'assurance.
La crainte a pu nous égarer ;
Mais elle nous fuira bien vîte,
Si demain, pour nous,
Vous redoublez votre visite.
Arthur Dinaux, les Sociétés badines, bachiques, littéraires et chantantes : leur histoire et leurs travaux, Volume 1 [1867], p. 374 :
[La société des Gobes-Mouches réunissait des « Gourmets » pour des repas gastronomiques. Créée à une date incertaine, elle a disparu pendant la Révolution, et a été ressuscitée à l'époque du Directoire. M. Alexandre est ici le pseudonyme d'Alexandre Guesdon Furcy.]
La Revue des Gobe-Mouches, ou les Visites du jour de l'an, folie épisodique en un acte, en vaudevilles, dédiée à la société universelle des Gobe-Mouches, par M. Alexandre, associé-libre et breveté, correspondant de ladite société ; représentée pour la première fois à Paris, sur le théâtre des Nouveaux Troubadours, le 3 janvier 1806. – Quid novi ? – Paris, Petit et Martinet, 1807, in-8 de 27 pages. L'épître dédicatoire, datée de Paris, 5 janvier 1807, est adressée à l'Universelle et impérissable société des Gobe-Mouches, et signée Alexandre, le plus Gobe-Mouches de vos confrères.
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