Le Retour d'Astrée, ou la Correction des mœurs

Le Retour d'Astrée, ou la Correction des mœurs, pièce allégorique et mythologique en un acte et en prose, d'Augustin Prévost, 15 pluviôse an 8 [4 février 1800].

Théâtre Sans Prétention ?

Sur la page de titre de la brochure, à Paris chez Fages, an 10 [1802] :

Le Retour d'Astrée, ou la Correction des mœurs, pièce allégorique et mythologique, en un acte et en prose, par Prévost, Artiste dramatique et Directeur du Théâtre sans Prétention.,Représenté pour la première fois, à Paris, le 15 pluviôse, an VIII de la République.

PERSONNAGES.

ACTEURS.

ASTRÉE

Mad. Lacroix.

Le GRAND PRÊTRE.

Josquin.

Un AVOUÉ.

Robert.

ROSELINDE.

Mad. Emélie.

Un MARCHAND;

Lacroix.

Une BAVARDE.

Mad. Prévost.

ERASTE.

Leroy.

PHILINTE.

Sallé.

JULIE.

Mad. VICTOIRE.

Un FINANCIER.

Dugy.

Une POISSARDE.

Mad. Leautier.

Un IVROGNE.

Prévost.

La PAIX.

La LOI.

Personnages muets.

 

Troupes de Peuples.

 

________________________

La Scène peut se passer dans tous les lieux du monde habité.

__________________________________________

Nota. J'observe aux Directeurs qui voudroient faire représenter cet Ouvrage, dans le cas où le nombre d'acteurs pour remplir les personnages leur manqueroient [sic] qu'il est facile d'y rémédier, en faisant jouer au même plusieurs rôles, ou d'en retrancher ceux dont ils jugeroient à propos.

Le décor est précisé au début et à la fin de la scène 1 :

Le Théâtre représente une Forêt, dont le rideau se lève
pour laisser voir le Temple de la Déesse.

(Le rideau de fond se lève, et laisse voir le temple d'Astrée.
La déesse au milieu.
)

A la fin de la scène 2, « le tonnerre gronde. Il descend un nuage qui couvre la déesse. ».

Les interventions surnaturelles rythment la pièce : à la scène 6, le Grand-Prêtre propose à Roselinde de lui révéler ce que les autres pensent d'elles, et une série de mots viennent répondre aux questions que se pose Roselinde (Eraste ne l'aime pas, elle apprend aussi que son bien aimé est au restaurant où il joue à la toupie, que sa fortune est égale à zéro, mais qu'elle ne peut pas y remédier ; suit le marchand, à qui la déesse promet des cornes avant de lui révéler que sa femme passe son temps à jouer aux cartes (et sans doute à perdre beaucoup d'argent). Quant à la babillarde, elle parle beaucoup, mais n'obtient qu'une réponse laconique de la déesse : à la question de savoir si elle sera, la déesse répond par un simple oui. Lui succède Eraste, à qui la déesse propose pour rétablir sa fortune perdue de travailler. Le couple de jeunes gens Julie-Philinte est invité, elle à broder, lui à s'instruire, ce qui ne les satisfait pas. Mais quand la déesse propose des verges pour les discipliner, ils se montrent disposés à faire des efforts et reçoivent i,e épée et une quenouille. Le défilé des personnages continue : le financier finit par accepter d'aider les indigents, la poissarde, honorable marchande de poissons forte en gueule est invitée à prendre patience, l'ivrogne se fait traiter de cochon par la déesse avant d'être invité à la sobriété. La déesse apparaît et invite tous les présents (le marchand n'a pas reparu) à faire bon accueil aux deux sœurs d'Astrée, la Loi et la Paix. Me chœur final célèbre le jour heureux où chacun a été consolé par Astrée.

Ajouter un commentaire

Anti-spam