Le Retour des lys

Le Retour des lys, vaudeville en un acte / à-propos en un acte et en vaudeville, par Marc-Antoine Désaugiers et Gentil, 2 mai 1814.

Théâtre des Variétés.

Titre :	Retour des lys (le)
Genre	à propos en vaudeville
Nombre d'actes :	1
Vers / prose ?	prose, avec des couplets en vers
Musique :	vaudevilles
Date de création :	2 mai 1814
Théâtre :	Théâtre des Variétés
Auteur(s) des paroles :	Marc-Antoine Désaugiers et Gentil

Sur la page de titre de la brochure, à Maris, chez les Marchands de Nouveautés, 1814 :

Le Retour des lys, à propos En un Acte et en Vaudeville, à l’occasion de l’entrée de Sa Majesté Louis XVIII à Paris ; Par MM. Désaugiers et Gentil.

Journal des arts, des sciences, et de la littérature, sixième volume (dix-septième de l’ancienne Collection), n° 293 (cinquième année), 5 mai 1814, p. 160-161 :

[Les Lys sont revenus, et les auteurs de théâtre font leur devoir, tout comme les « amis de l’auteur » qui paraissent avoir rempli la salle : l’un a écrit une pièce pour célébrer ce grand événement, les autres applaudissent à tout va. L’intrigue réussit l’exploit de mêler une affaire matrimoniale à la célébration du retour des Bourbons, qui est associé au retour de la paix. Le critique dit combien la pièce a « de la gaîté et un esprit franc », cite un couplet de la pièce, et c’est fini.]

THÉATRE DES VARIÉTÉS.

Le Retour des Lys,vaudeville, par MM. Desaugiers et Gentil.

Ce théâtre ne s'en est pas tenu au Souper de Henri IV : il a voulu faire, d'une manière plus directe encore, l'éloge du nouvel ordre de choses, et il a célébré le Retour des Lys en France. – Un M. Desjardins possède les plus belles fleurs; il ne lui manque que des lys dont il est enthousiaste ; aussi promet-il la main de Gabrielle, sa fille, à celui qui lui en procurera. Gabrielle est recherchée en même temps par un vieux médecin et un jeune conscrit, que le docteur veut faire partir pour l'armée, quoiqu'il soit d'une extrême faiblesse, par suite de la diète qu'il observe. Fort heureusement la paix ramène les lys, les jeunes gens et le bonheur. De la gaîté et un esprit franc distinguent ce vaudeville, dont la première représentation, qui a eu lieu le jour qu'on donnait gratis, a été applaudie comme si la salle eut été remplie des amis de l'auteur. Voici un des plus jolis couplets de cette pièce :

Vous y verrez que ce Roi protecteur
Nous est rendu des mains de la Victoire ;
Que, toujours grand, c’est par notre bonheur
Qu’il veut venger l’affront fait à sa gloire.
    Quand nous entrons dans nos foyers,
    Par sa clémence paternelle,
    Qu’il ait des palmes pour lauriers,
    Qu’il ait nos cœurs pour boucliers,
    L’honneur français pour sentinelle.

Sarrazin.

Journal des arts, des sciences, et de la littérature, sixième volume (dix-septième de l’ancienne Collection), n° 296 (cinquième année), 20 mai 1814, p. 233 :

[Pour ne pas dire soi-même du mal de la pièce célébrant le retour des Bourbons, le mieux est encore de donner la parole à un confrère.]

Le journal de Nantes vient de rendre compte de la nouvelle pièce jouée à Paris, au théâtre des Variétés, sous titre du Retour des Lys, et le rédacteur la traite avec assez peu d’indulgence : « J'applaudissais d'avance, dit-il, aux deux auteurs qui en avaient fait le sujet d'un vaudeville ; mais hélas ! mon attente n'a pas été remplie : je n'ai trouvé qu’une froide allégorie, et j'en suis réduit à ne pouvoir louer que là bonne intention de MM. Desaugiers et Gentil. Cependant M. Désaugiers a beaucoup d'esprit, et l'on avait le droit d'attendre mieux de sa part. Je suis fàché qu'il ait besoin dans cet ouvrage des indulgences plénières qui sont ouvertes dans ce moment pour tous les poètes et les auteurs médiocres qui cherchent à célébrer des événemens auxquels toute la France prend un si vif intérêt. Il n'est guère que le cœur, à la vérité, qui puisse les apprécier. La plume tracera toujours faiblement les sentimens qu'ils font éprouver à tous les Français. Cependant, il faut le dire, le Retour des Lys offre quelques couplets heureux que l'on a beaucoup applaudis. II se trouve aussi une scène qui excite le rire, c'est celle du conscrit Lucas, le contingent de son village. On y remarque quelques mots heureux, et comme cette pièce est du théâtre de Brunet, elle est assaisonnée de calembourgs assez mauvais. »

Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, des lettres et des arts, 19^e année, 1814, tome II, p. 384 :

Le Retour des Lys, vaudeville en un acte, joué le 2. mai.

Un jeune garçon, le dernier qui reste dans le village de Suresne, est obligé de partir pour la conscription, lorsque la nouvelle de l'arrivée du Roi rassure sa mère et toutes les jeunes filles du village, dont les amans reviennent, des Lys à la main. Les auteurs de cette pièce sont MM. Désaugiers et Gentil.