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Le Retour du ballon (de) Mousseaux

Le Retour du ballon de Mousseaux, vaudeville de Piis, Barré, Radet et Desfontaines, 27 vendémiaire an 6, 18 octobre 1797.

Théâtre du Vaudeville.

La base César donne comme date de création le 19 octobre 1797.

Titre :

Retour du ballon de Mousseaux (le)

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

 

Vers / prose ?

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

27 vendémiaire an 6 (18 octobre 1797)

Théâtre :

Théâtre du Vaudeville

Auteur(s) des paroles :

Piis, Barré, Radet et Desfontaines

Pièce écrite après Gilles Garnement, ou le Ballon Biron, dans laquelle Piis et ses coauteurs, Barré, Radet et Desfontaines ironisaient sur l'échec d'une expérience aérostatique de Garnerin : après le premier saut en parachute de Garnerin, il s'agissait de réparer l'atteinte portée à l'honneur de l'aéronaute.

A. M. Cecile, Tableau historique, littéraire et politique de l'an 6. de la République, p. 218 :

Le Retour du Ballon de Mousseaux. Jolie bluette semée de traits charmans, de critiques fines et d'allusions délicates.

Le parc Mousseaux, c'est notre parc Monceau, planté en 1778 par Philippe d'Orléans, qui fut le lieu du premier saut de Garnerin.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, troisième année, tome quatrième (an VI, 1797), p. 120-121 :

[En ces temps des débuts de l’aéronautique, les théâtres se sont bien sûr emparés des événemnts : après s’être moqués du malheureux Garnerin, les auteurs du Vaudeville entreprennent de réparer leur attaque injuste en restant dans le même registre de l’arlequinade. L’intrigue, qui se situe sur le théâtre même du Vaudeville, montre donc la réconciliation d’Arlequin avec Garnerin (réellement présent au théâtre ?). Une telle intrigue n’en est pas vraiment une, et le critique parle de « charmante bluette, qui vaut par sa richesse en calembours et de plaisanteries « dont l’à-propos fait le mérite », et de très-jolis couplets.

Les quatre Garnemens du Vaudeville, suivant l'expression de M. Cassandre, viennent de montrer encore que leur esprit trouve à s’égayer sur toutes les occasions. C’est ce que prouve le retour du ballon Mousseaux dont on a donné à ce théâtre la première représentation le 27 Vendémiaire.

La scène est sur le théâtre du Vaudeville. M. Casssandre attend avec impatience le retour de Gilles, qui s’est enlevé à Mousseaux dans un aërostat ; il a envoyé, pour le suivre, un courrier qui n’est rien moins que lesté, c’est Rosières (acteur du Vaudeville, extrêmement gros et puissant), et il s’étonne que tout le monde dorme, et qu’on ne s'inquiète pas de ce que deviendra Gilles.

Arlequin a entendu du bruit sur le théâtre, vient, saisi de peur, savoir ce que c’est, et se rassure voyant que c’est M. Cassandre, et non pas un esprit, comme il l’avoit cru. M. Cassandre monte au ceintre pour voir avec sa lunette s’il n’apercevra pas quelque chose, et quelques instans après il réveille tout le monde, en disant qu’il a aperçu un point noir près de Mont-Rouge il assure ensuite que c’est le ballon ; tout le monde accourt ; arrive le courrier, qui grossit encore sa taille, si bien qu’il est presque rond, et qu'étant habillé de la couleur du ballon, il assure qu’en route on l’a pris pour lui.

Il apporte une lettre que lui a jeté le voyageur aërien, dont il annonce l’arrivée, qui s’effectue peu après. Le citoyen Garnerin, qui descend avec le ballon, est reçu avec applaudissemens. Arlequin se réconcilie avec lui, en disant qu’il rend justice au mérite. M. Cassandre le loue d’avoir pris ce parti ; car, dit-il, si, comme tu le disois, c’est-là un Gilles, n'est pas Gilles qui veut.

Cette petite pièce ne présente aucune intrigue ; c'est une charmante bluette, qui paroît avoir pour but d’excuser les malins couplets du ballon Biron. Cette folie a réussie par quantité de calambourgs et de plaisanteries, dont l'à-propos fait le mérite ; entre gens sujets à la chûte il n’y a que la main, dit Cassandre ; il est bien, au-dessus de toi, dit-il encore à Arlequin. Si vous ne voulez pas, dit celui-ci, que je l'appelle Gilles, je l'appelerai Monte-au-ciel.

De très-jolis couplets, dont cette pièce est remplie, l'ont fait accueillir avec plaisir ; nous ne citerons que celui de la fin, que le public a redemandé.

Arlequin.

Air : Du Curé de Pomponne.

Chez nous on vient pour voir le sort
D'une pièce nouvelle,
Qui souvent réussir d'abord,
Et quelquefois chancelle ;
Mais un petit couplet est là,
A la scène dernière
Qui la relèvera, larira,
Par les mains du Parterre.

La base César connaît une pièce intitulée Le Retour du ballon mousseux, d'auteur inconnu, jouée 8 fois au Théâtre du Vaudeville, du 19 octobre au 14 novembre 1797. Reconnaissons-y notre pièce !

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