Le Roman d'une heure, ou la Folle gageure, comédie en trois actes et en vers, d'Hoffman, 1er ventôse an 12 [21 février 1804].
Théâtre Français de la République
Almanach des Muses 1804
Pièce qui n'a été jouée qu'une fois.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez les Marchands de Nouveautés, an 12 – 1804 :
Le Roman d'une heure, ou la Folle Gageure. comédie en un acte et en prose, Par M. Hoffman. Représentée pour la première fois, sur le théâtre Français, le 1er. ventôse an XII.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Vente, 1818 :
Le Roman d'une heure, ou la Folle Gageure, comédie en un acte et en prose, Par M. Hoffman.
Avant le texte de la pièce, Hoffman insère un avertissement dans lequel il justifie l'édition tardive de sa pièce : elle est souvent jouée en province (1000 représentations, dit-il), et cette édition est destinée à contrer un éditeur malhonnête qui a publié une édition pirate, de plus très mauvaise :
AVERTISSEMENT.
Cette petite pièce est tombée tout à plat, en 1803, sur le Théâtre français. Comme il n'y a que trois personnages, et qu'ils étaient représentés par Mlle Contat, Mlle Devienne et M. Fleury, j'ai dû croire que cette chute était très-légitime, et, depuis quinze ans, je n'ai pas songé une seule fois à faire imprimer l'ouvrage. Cependant les acteurs de Paris qui ont parcouru la province, y ont porté et joué cette comédie, qui est restée au répertoire dans un très-grand nombre de villes. On en a successivement multiplié les copies, elle s'est jouée presque partout, et, aujourd'hui, elle compte plus de mille représentations depuis sa chute. Ce succès extra muros ne m'aurait pas paru un motif suffisant pour accorder les honneurs de l'impression à cette bagatelle ; mais j'apprends qu'un pirate de la librairie en a dérobé un manuscrit et en a fait une édition subreptice. Ce serait peut-être le cas de plaindre le voleur ; je le remercierais même s'il avait fait une édition correcte, mais on m'assure qu'elle n'est pas lisible, et que je n'y reconnaîtrais pas mon ouvrage. Je suis donc forcé de recourir à l'impression, et il a fallu toute la maladresse du contrefacteur pour m'y résoudre. Si j'avais eu l'intention de réclamer contre le jugement du public de Paris, je n'aurais pas attendu quinze ans pour le faire.
Je déclare donc que je ne reconnais d'autre édition que celle-ci, et le libraire, M. Vente, usera de tous les moyens de droit pour obtenir justice des contrefacteurs et voleurs d'éditions.
Mercure de France, littéraire et politique, tome onzième (an XII), n° LXXXIX du 21 Ventôse an 11 (samedi 12 mars 1803) p. 556 :
Les théâtres de la capitale ne sont pas heureux en nouveautés. En vain les auteurs se renferment dans le cadre le plus étroit, pour ne pas abuser de la patience du public, les pièces en un acte ne sont pas plus respectées que les tragédies. Le Roman d'une Heure, qu'on a donné au Théâtre Français, a paru de moitié trop long, et le public n'a pas voulu en voir la fin. Cette comédie n'est autre chose qu'une conversation fastidieuse, où l'on a remarqué cette phrase : Expliquez-moi vos principes sur l'inflammation des cœurs ? Une femme a laissé tomber un livre d'une fenêtre ; un jeune homme le ramasse, et profite de cette occasion pour s'introduire auprès de la beauté qu'il aime, qu'il n'a jamais vue qu'à travers une jalousie, et qu'il se propose cependant de séduire dans la journée. Le défi est accepté ; la scène se passe en visites et en conversations. Nous n'avons pas pu saisir la suite de cette misérable intrigue, et le dénouement est resté caché derrière la toile, qui s'est baissée à la grande, satisfaction du. parterre.
Magasin encyclopédique, ou Journal des sciences, les lettres et des arts, 8ème année (an XI, 1803), tome V, p. 411 :
Théâtre français de la République.
Le Roman d'une heure.
Il n'a pas duré plus d'un quart d'heure, malgré les efforts et le talent de Fleuri, et de mesdames Contat et Devienne ; cette petite comédie, en un acte et en prose, n'a pu se soutenir jusqu'à la fin. Elle a eu, dit-on, dans les départemens, le plus grand succès.
Ajouter un commentaire