Les Réjouissances autrichiennes, divertissement en un acte mêlé de couplets, de Sewrin, 24 mars 1810.
Théâtre des Variétés-Panorama.
Almanach des Muses 1811.
Catalogue de l'histoire de France, tome troisième (1856), p. 264 :
[Le Catalogue de l'histoire de France fait partie d'un vaste programme éditorial visant à publier le catalogue complet de la Bibliothèque impériale placé sous les auspices de Napoléon III.]
Les Réjouissances autrichiennes, divertissement en un acte, mêlé de couplets, par M. Sewrin, représenté à Paris, sur le théâtre des Variétés, au mois de mars 1810, à l'occasion du mariage de sa Majesté l'empereur des Français av'c l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche.
La brochure est publiée en 1810 chez Mme. Cavanagh.
Mercure de France, volume 41 (1810), n° 454 du 31 mars 1810, p. 312-313 :
[Le Mercure de France ne fait que refléter l’enthousiasme de rigueur à l’annonce du mariage de l’Empereur, et il se soumet à son obligation de flatterie envers la nouvelle impératrice, qui ne peut qu’être accueillie avec enthousiasme par ses nouveaux sujets. La pièce a bien des qualités : « scènes villageoises fort touchantes », « détails spirituels ». Le vaudeville est volontiers un peu leste ? Pas ici, où on ne trouve ni jeux de mots, ni calembours. Et les actrices sont si belles dans leur costume autrichien. Le critique rapporte un des couplets « redemandés d’une voix unanime ». A chacun d’en apprécier la qualité (en notant qu’il y a tout de même quelque chose de l’ordre du jeu de mots dans les derniers vers...).]
Théâtre des Variétés. – Les Réjouissances autrichiennes. – Le théâtre des Variétés a gagné tous les autres de vitesse ; il est le premier qui se soit rendu l’organe des sentimens du public, en célébrant l'arrivée de l'Impératrice Marie-Louise. Les Réjouissances autrichiennes, dont on nous a montré le tableau, sont l'avant-coureur de celles qui attendent en France notre auguste souveraine. L'amour des Autrichiens n'est ni plus grand ni mieux senti que celui qu'elle a le droit d'attendre de ses nouveaux sujets, et les regrets des Allemands, en se séparant d'elle, lui sont un sûr garant de l'amour des Français,
La petite pièce de M. Sewrin réunit au charme de quelques scènes villageoises fort touchantes des détails spirituels. L'auteur s'est abstenu dans ses couplets de jeux de mots et de calembourgs, ce qui leur donne une grâce naïve qui convenait à la circonstance. La pièce a été montée avec beaucoup de soin par l'administration, et tout le monde y remarque avec plaisir la piquante réunion des quatre plus jolies actrices de ce théâtre qui semblent encore embellies par le costume autrichien. Parmi les couplets qui ont été redemandés d'une voix unanime, nous citerons le suivant, qui est chanté par un meunier.
Le Français et l'Autrichien,
L'un à l'autre nécessaire,
Sont unis par un lien
Durable autant que sincère :
Tant qu'ils n'étaient que voisins
Mon moulin ne tournait guère ;
Les voilà plus que cousins,
Le grain
Vient au moulin.
L.-Henry Lecomte, Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre, 1797-1899 (Paris, 1900), p. 200-201 :
[La pièce fait partie de l'abondante production théâtrale mise en scène à l'occasion du mariage de Napoléon Ier et de Marie-Louise. Tous les théâtres, tous les auteurs y sont allés de leur bluette.]
Variétés, 24 mars 1S10 : Les Réjouissances Autrichiennes, divertissement en 1 acte, mêlé de couplets, par Sewrin.
La scène se passe à Tulln,village à deux lieues de Vienne. Laissé pour mort sur le champ de bataille, l'officier français Blinville a été recueilli, soigné, par le fermier Fritz et sa fille Marie. Il en ressent pour cette dernière une reconnaissance bientôt changée en un plus tendre sentiment. La paix se fait entre la France et l'Autriche, et l'empereur François donne sa fille Marie-Louise à Napoléon. Tulln est sur le chemin que suit l'archiduchesse pour se rendre à Paris, et Sottmann, magistrat du village, a composé des vers que les jeunes filles, stylées péniblement, diront sur son passage. On apprend bientôt que trois de ces jeunes filles seront dotées par la princesse, nul doute que la vertueuse Marie ne soit comprise dans les élues; cela donne à Sottmann l'idée de demander la main de la fille de Fritz qui lui rit au nez. Le magister, dépité, se promet bien de disposer contre Marie de toute son influence. Il est encouragé dans ce projet par Blinville, qui se charge seul de récompenser Fritz et sa fille. Marie n'est point dotée par l'archiduchesse, mais Blinville déclare son amour et offre à.la jeune fermière un nom et une fortune que l'on s'empresse d'accepter.
On vante, dans cet à-propos, les vertus de la future impératrice, dans laquelle on aimait à voir une compagne digne du héros qui l'avait choisie :
Son rang, ses bienfaits,
Son cœur, ses attraits,
Doivent désormais
La rendre bien chère
A tous les Français.
Oui, tous l'aimeront,
Tous la béniront !
Sa gloire première,
Son plus doux plaisir,
Son plus grand désir
Sera de leur plaire!
disait entre autres choses l'auteur, et le public de crier bis, comme si Marie-Louise faisait, par son mariage, acte d'amour pour la France.
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