Ramire ou le Fils naturel, mélodrame nouveau en trois actes, à spectacle, de Hubert [Laroche], musique de Bianchi, 20 thermidor an 13 [8 août 1805].
Théâtre de la Porte St-Martin.
Almanach des Muses 1806.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an XIV (1805) :
Ramire, ou le fils naturel, mélodrame en trois actes, orné de spectacle et de combats. Paroles de M. Hubert, Musique del Signor Bianchi. Représenté pour la première fois, sur le théâtre de la Porte St.-Martin, le 20 thermidor an XIII. Seconde édition, Avec des Corrections et un nouveau Dénouement.
Les changements (une scène supplémentaire à l'acte I, et une fin refaite) figurent à la fin de la brochure.
Courrier des spectacles, n° 3097 du 21 thermidor an 13 [9 août 1805], p. 2 :
Ramire, ou le Fils naturel, mélodrame en trois actes, représenté hier au Théâtre de la Porte St.-Martin, a obtenu du succès. C’est un ouvrage estimable dont l’auteur a été demandé ; c’est M Hubert pour les paroles, la musique est de M. Bianchi.
Courrier des spectacles, n° 3098 du 22 thermidor an 13 [10 août 1805], p. 2 :
[La pièce a été jouée par ceux des acteurs qui n’étaient pas au Théâtre du Marais (représentation au bénéfice de Mlle Spitalier). La pièce nouvelle est jugée de façon positive, « des idées raisonnables » (ce n’est pas toujours le cas dans les mélodrames), « des situations intéressantes », « plusieurs scènes bien faites », mais le critique reproche à l’auteur d’avoir beaucoup puisé dans d’autres pièces (Roxelane et Mustapha, de Maisonneuve, en 1785, et surtout Phèdre : il énumère des ressemblances indiscutables. Il a toutefois « fait un bon usage » de ces emprunts qu’il a su lier ensemble, et son ouvrage a plu au public. Les acteurs ont bien joué. Rien sur la musique de Bianchi.]
Théâtre de la Porte St-Martin.
Ramire, ou le Fils naturel.
Tandis qu’une partie des acteurs de ce théâtre étoient occupés au Marais d'un acte de générosité pour une de leurs plus intéressantes camarades, les autres jouoient avec succès un mélodrame nouveau. Cet ouvrage fondé sur des idées raisonnables, animé par des situations intéressantes, riche de plusieurs scènes bien faites, donne une idée heureuse des talens de l’auteur ; le seul reproche qu’on puisse lui faire, c’est d’avoir plutôt consulté sa mémoire que son imagination. M. Hubert a même dédaigné les sources obscures, c’est Roxelane et Mustapha, c'est même Phèdre qu’il a mis à contribution. On y trouve une reine poursuivant de ses fureurs un fils d’un premier lit ; deux frères rivaux, mais toujours unis par l’amitié ; enfin une accusation contre Ramire, nouvel Hyppolite condamné par un autre Thésée. Mais M. Hubert a fait un bon usage de ces situations ; il les a bien liées ensemble, et a trouvé le moyen de plaire à ses auditeurs. Son ouvrage est très-bien joué par MM. Dugrand, Dugy et Philippe, et par Mad. Lecoutre.
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