Relâche au petit théâtre de Cadet-Roussel, ou le Déluge universel, comédie en un acte mêlée de vaudevilles,par le C. Aude. 18 Pluviôse an 6 [6 février 1798].
Théâtre de la Cité
La première de cette pièce est bien annoncée dans le Courrier des spectacles n° 348 du 16 pluviôse an 6 [4 février 1798], mais aussi dans le numéro 350 du 18 pluviôse an 6 [6 février 1798], avec inversion de l’ordre entre titre et sous-titre : le Déluge universel, ou Relâche au Théâtre de Cadet Roussel. Le n° 351 annonce pour sa part la deuxième représentation et donne le compte rendu de « la pièce donnée hier » : la première doit donc être du 18 et non du 16 pluviôse.
Almanach des Muses 1799.
Dans l’Almanach des Muses, le titre et le sous-titre sont inversés : Le Déluge universel, ou Relâche au Théâtre de Cadet Roussel.
Courrier des spectacles, n° 351 du 19 pluviôse en 6 [7 février 1798], p. 2
Théâtre de la Cité.
Il seroit bien difficile de faire l’analyse de la pièce jouée hier sur ce théâtre, sous le titre du Déluge universel ; c’est moins une comédie, qu’une rapsodie de phrases triviales et burlesques, mêlées de quelques vaudevilles auxquels viennent se joindre les charges des acteurs remplissant les principaux rôles.
Le Roux, maître d’école, regardé comme grand astronome dans le café Bontems, imagine de tirer de la bourse des habitans de ce café une somme d’argent : de concert avec Bontems, il fait accroire que la comète va tomber, et inonder le globe. Grande désolation chez les sots, grand relâche au théâtre à cause de la chûte de la comète. Mais Leroux a une arche, où il doit, commeNoé, recevoir ceux qui pourront le payer. Un vieil avare veut retenir sa place, et après bien des difficultés, sacrifie une forte somme qu’il apporte à Leroux, et que celui-ci consacre à la patrie, après avoir éclairé les dupes de son stratagème. Tel est le fond de ce vaudeville, dans lequel on a entendu avec quelque plaisir l’auteur, le cit. Aude, critiquer assez adroitement le genre merveilleux auquel on court au mépris du bon goût, n’épargner ni diables, ni moines, ni baleines, ni châteaux enchantés, ni fées ; mais en repassant toutes les folies de nos auteurs modernes, il auroit fort bien fait , je crois, de ne pas oublier la critique du genre dans lequel est écrite la pièce du Déluge universel.
Cette pièce avoit été précédée des Folies amoureuses, comédie, dans laquelle le citoyen Armand, et la cit. Roussaint obtinrent quelques applaudisse meus pour leur début, l’un dans le rôle de Crispin, et l’autre dans celui de Lisette ; on a paru reprocher à cette dernière un peu de gêne dans les gestes et de lenteur dans le débit. Du reste on lui a reconnu de l’intelligence.
Les Folies amoureuses est une comédie de Jean-François Regnard, représentée pour la première fois à Paris le 15 janvier 1704. Comédie joyeuse, qui commence comme un drame et se termine en farce, elle a été beaucoup jouée tout au long du XVIIIe siècle et au début du XIXe.
D’après la base César, la pièce du citoyen Aude a été jouée 6 fois du 4 février (en fait, le 6) au 9 mars 1798, au Théâtre de la Cité.
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