Roséide ou les rendez-vous, comédie en trois actes & en prose, mêlée de vaudevilles, 29 mai 1792.
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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Roséide ou les rendez-vous
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Genre
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comédie mêlée de vaudevilles
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose
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en prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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29 mai 1792
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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L’Esprit des journaux français et étrangers, 1792, volume 8 (août 1792), p. 316-318 :
[Compte rendu sans appel : pièce qui n’a pas connu le succès. Les reproches : l’intrigue est « extrêmement compliquée », la pièce très longue (trop, bien sûr), le personnage du valet, Petrino, n’est qu’une « singerie du fameux Figaro ». Pièce sans originalité, et « trop compliquée pour un ouvrage à vaudevilles » : « avoir tenté une complication de ressorts avec nos lents & mélodieux couplets, c'est avoir agi très-légérement ». Le couplet cité in fine ne manque pas de sel...]
Le 29 mai, on a donné la premiere représentation de Roséide ou les Rendez vous, comédie en trois actes & en prose, mêlée de vaudevilles.
Cette piece présente une intrigue extrêmement compliquée.
Don Louis & Petrino son valet, ont quitté Madrid pour aller en quête d'une jeune personne nommée Silvina, aimée de don Louis & qui a disparu. Un corsaire les fait esclaves & les vend à Osman. Le feu prend dans une maison de campagne de cet Osman ; les deux Espagnols arrêtent les progrès de l'incendie, & don Louis arrache aux flammes une jeune Françoise, nommée Roséide, dont Osman est amoureux, qui inspire de l'amour à son libérateur & qui en prend pour lui. Le subtil Petrino met son adresse en œuvre pour rapprocher les deux amans. Mais Silvina aussi est l'esclave d'Osman ; sa jalousie peut tout brouiller. On dissimule en vain ; Silvina devine d'abord l'intelligence qui regne entre don Louis & sa rivale, & l'imprudente Roséide lui fait bientôt des aveux qui ne laissent rien à désirer. On doit apporter don Louis chez la nouvelle amante, dans un étui de harpe ; Silvina le sait, elle en instruit Osman, qui veut se donner le plaisir de confondre Roséide. Osman est là quand la harpe est apportée, & il invite Roséide à la pincer ; elle refuse : il ouvre l'étui avec colere... il y trouve en effet une harpe. Osman raillé vertement sur sa jalousie, sort pour faire chercher dans les appartemens. Don Louis paroît, il étoit dans l'étui, mais ayant entendu Osman, il en est sorti & s'est caché derriere une portiere. Il entend encore son maître, il fuit, grace à l'adresse de Petrino qui occupe Osman ; mais il est rencontré par Silvina, qui le ramene, triomphante. Mais le valet ne se démonte point ; il prête à don Louis des projets utiles à l'amour d'Osman, qui s'indigne contre Silvina, & lui annonce que, pour se débarrasser d'une furie, il va la renvoyer en Espagne. Cependant don Louis va fuir avec Roséide, tout est prêt ; mais Silvina surprend un billet qui l'instruit du projet ; ce billet repris à Silvina est remis à Osman, qui suppose que c'est celle-ci qu'on va enlever, & qui se promet bien de jouir de sa confusion. Don Louis paroît, tenant par la main une dame voilée. Osman accourt avec des gardes, il arracha le voile, reconnoît Silvina, voit entrer Roséide qui lui déclare, enfin, sa reconnoissance pour lui & son amour pour don Louis. Emportemens, colere, menaces, puis générosité, & puis le mariage des deux amans.
Cette piece, très-longue, n'a eu aucun succès. Petrino est une singerie du fameux Figaro, & la scene du second acte, où ce fripon fait passer Silvina pour une folle furieuse, est une imitation détournée de la scene du Barbier de Séville, où tout le monde dit à Basile de s'aller coucher. La piece est trop compliquée pour un ouvrage à vaudevilles. On peut citer des pieces à intrigue dans l'ancien théatre de la foire ; mais le vaudeville d'alors étoit expéditif & faisoit marcher l'action ; avoir tenté une complication de ressorts avec nos lents & mélodieux couplets, c'est avoir agi très-légérement.
On a fait répéter ce dernier couplet, qui, vu le sort de la piece, étoit parfaitement en situation :
Rempli d'une assurance vaine,
L'auteur nous a protesté
Qu'il se consolera sans peine
Si l'ouvrage est rejetté.
Ne le croyez pas sincere,
Messieurs, quand on vous a déplu
On a toujours peine à faire
De nécessité vertu.
D’après la base César, le titre est : le Rendez-vous, ou Roséide. L’auteur est inconnu. Une seule représentation, celle de la première le 31 mai 1792.]
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