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Rosélina, ou le Château de Torrento

Rosélina, ou le Château de Torrento, mélodrame en trois actes et en prose, de Gibert, musique de Quaisain,16 vendémiaire an 9 [8 octobre 1800].

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Les auteurs : le nom de l’auteur du texte, Gibert, est donné par la brochure. Mais elle ne dit rien ni du compositeur, ni du chorégraphe.

Les Instructions générales suivies des Lois relatives à la Propriété dramatique, et de la Liste générale des Auteurs signataires de la Procuration de M. Sauvan (janvier 1806), p. 51, donne le nom de l’auteur, Gibert, et du compositeur, Quaisain,

Le titre : on trouve l’ordre inverse, le Château de Torrento ou Roselina (c’est ainsi qu’est annoncée la deuxième représentation dans le Courrier des spectacles du 17 vendémiaire an 9 [9 octobre 1800], et le nom du personnage principal subit quelques métamorphoses : Rozalina, Roselina, Rozelina (sans parler de l’accent, présent ou non).

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1811 :

Rozélina, ou le Château de Torrento, mélodrame en trois actes et en prose, Par M. Gibert, Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre de l’Ambigu-Comique, le 16 Vendémiaire an 9.

Le Courrier des spectacles indique que ce jour-là, le théâtre de l’Ambigu-Comique faisait relâche. Mais le lendemain, il annonce la deuxième représentation et donne le compte rendu de l’ouvrage, « donné la veille ».

Courrier des spectacles, n° 1314 du 17 vendémiaire an 9 [9 octobre 1800], p. 2-3 :

[La pièce nouvelle est un mélodrame et « n’a obtenu qu’un foible succès ». L’intrigue repose sur un malentendu : un mari qui soupçonne sa femme, la fait enfermer, mais la vérité finit par éclater, et son innocence est reconnue et les époux se réconcilient. Le critique souligne le rapprochement avec le dénouement de Misanthropie et repentir. Et il met en avant les ballets, « assez applaudis », mais sans donner le nom du chorégraphe.]

Théâtre de l’Ambigu-Comique.

Rozalina, ou le Château de Torrento, mélodrame en trois actes, donné hier pour la première fois sur ce théâtre, n'a obtenu qu'un foible succès ; l’auteur a gardé l’anonyme.

Le comte Valerio, époux de Rozelina a reçu dans son château un infortuné nommé Cœlino, jeune homme doué de qualités aimables, et qui brûle depuis quelque tems d’un amour violent pour la femme de son bienfaiteur. Arrêté jusqu’ici par la vertu de Rozelina, il ne voit qu’un moyen de s’en assurer la possession, c’est de l’enlever. L’occasion s’en présente : on annonce le départ du Comte pour un château voisin ; ce voyage n’est qu’un prétexte dont Valérie se sert pour surprendre Cœlino dont il soupçonne les desseins.

Celui ci croyant le Comte loin du château, pénètre la nuit jusqu'à l’appartement de Rozelina, veut l’enlever mais il est arrêté et tué par Valério. Celui-ci furieux, et croyant sa femme coupable parce qu’il a trouvé sur Cœlino le portrai[t] de Rozelina, la fait renfermer dans une tour et charger de fers. C’est là qu’il conduit le seigneur Murcio, son frère, qui arrive au château après trois ans d’absence, et qui est porté à croire Rozelina innocente malgré les apparences. Valerio qui veut renvoyer Rozelina à la chaumière d’où il l’a fait sortir pour l’épouser, charge son frère d’obtenir de sa bouche des éclaircissemens, sur son prétendu crime. Rozelina déclare qu’elle est innocente ; et quant au portrait, elle avoue qu’elle l’a remis à Cœlino afin de le finir et de le rendre digne d’être offert à son époux le lendemain, jour de sa fête. A cela se joignoit les témoignages de tous les gens du Château et du village, et plus que tout cela, un billet de Cœlino où sa conduite infâme se dévoile entièrement, ainsi que l’innocence de Rozelina. Valerio convaincu de son erreur, embrasse son épouse.

L’auteur, dans le troisième acte, a cherché à imiter le cinquième acte de Misanthropie et repentir.

Les ballets ont été assez applaudis.

F. J. B. P. G***          

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