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La Servante de Molière

La Servante de Molière, comédie-vaudeville en un acte, 17 vendémiaire an 7 [9 octobre 1799].

Théâtre de la Gaîté

Titre :

Servante de Molière, ou la Revue de quelques auteurs (la)

Genre

comédie-vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

 

Musique :

vaudeville

Date de création :

17 vendémiaire an 8 [9 octobre 1799]

Théâtre :

Théâtre de la Gaîté

Auteur(s) des paroles :

inconnu

Almanach des Muses 1801

Cette pièce porte dans la Bibliographie moliéresque du bibliophile Jacob le numéro 1674 :

1674. La Servante de Molière, comédie-vaudeville en un acte, représentée au théâtre de la Gaîté le 17 vendémiaire an vii (9 octobre 1799), par M***.

Le 17 vendémiaire an 7 correspond, dans le calendrier grégorien, au 8 octobre 1798. Le 9 octobre 1799, c'est le 17 vendémiaire an 8 !

Courrier des spectacles, n° 961 du 18 vendémiaire an 8 [10 octobre 1799], p. 2 :

[L’auteur de la pièce aurait eu besoin de consulter sa servante qui, comme celle de Molière, aurait pu lui éviter des maladresses (des couplets trop longs, une rime plus qu’audacieuse, « des scènes presque toutes tracées de même sans variété »). Mais, excuse habituelle  la pièce est l'œuvre d’un jeune homme, et comme débutant il a droit à des encouragements. L’intrigue est simple : Arlequin rencontre la servante de Molière et lui fait rencontre divers auteurs dramatiques, dans tous les genres, occasion de se moquer de l’incroyable opinion qu’ils ont d’eux-mêmes. Tous quittent la servante en colère. Le critique regrette qu’on ait cité le nom d’auteurs vivants, alors qu’on les ridiculise, d’autant qu’on les aurait reconnu de toute façon (comme souvent, il s’agit de ne pas froisser la susceptibilité des gens : on n’aime pas les « applications » quand elles sont moqueuses). Un mot pour conclure sur le zèle et l’intelligence de l’interprète des différents auteurs ridiculisés, tous représentés par le même acteur « qui a fait beaucoup de plaisir ».]

Théâtre de la Gaîté.

Molière quelquefois consultoit sa servante.

Nous pourrions presque dire à l’auteur de la Servante de Molière, donnée hier pour la première fois à ce théâtre, qu’il auroit dû aussi consulter la sienne. Eh ! qui sait ? peut-être, comme la bonne Laforêt, lui eût-elle fait appercevoir et corriger des longueurs de couplets souvent peu soignés (uu entr’autres où marbres rime avec astres) et des scènes presque toutes tracées de même sans variété.

C’est l’essai d’un jeune homme , et ce début, qui annonce des dispositions, mérite de l’encouragement.

Arlequin est descendu aux Enfers : il y rencontre Laforêt, servante de Molière, à laquelle il rend hommage, et à qui il montre maints originaux de son tems. Ici, c’est un poëte tragique, là, un comique, puis un phantasmagorien, ensuite un dramaturge, un parodiste, et un auteur de pantomimes.

Tous ces nouveaux débarqués aux Enfers se croient des merveilles, mais ils ne font pas fortune avec la servante de Molière et tous se retirent irrités de ce qu’elle n’applaudit pas à leurs sottises.

On pouvoit se dispenser d’insérer dans cet ouvrage le nom d’auteurs encore vivants, sur-tout puisqu’il s’agissoit de jetter sur eux du ridicule. On les reconnoissoit assez sans les nommer.

Nous ne terminerons pas cet article sans donner des éloges bien mérités au zèle et à l’intelligence du cit. Blondin, qui a fait beaucoup de plaisir dans les diverses caricatures qu’il a représentées successivement.

G....           

D'après la base César, la pièce, d'auteur inconnu, a pour titre complet la Servante de Molière, ou la Revue de quelques auteurs ; elle a été jouée 4 fois au Théâtre de la Gaîté, du 9 octobre au 2 novembre 1799.

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