La Soirée des Champs-Elysées

La Soirée des Champs-Elysées, comédie épisodique en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles, de Guilbert Pixerécourt, 14 Germinal an 7 [3 avril 1799].

Théâtre Montansier Variétés

Titre :	La Soirée des Champs-Elysées
Genre	comédie épisodique mêlée de vaudevilles
Nombre d'actes :	1
Vers / prose	en prose
Musique :	vaudevilles
Date de création :	14 germinal an 7 [3 avril 1799]
Théâtre :	Théâtre Montansier-Variétés
Auteur(s) des paroles :	R. C. Guibert Pixerécourt

Almanach des Muses 1800

Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez André, an huitième :

La Soirée des Champs-Élysées, comédie épisodique en un acte et en prose, mêlée de vaudevilles. par R. C. Guilbert Pixerécourt. Représentée, pour la première fois, sur le théâtre Montansier-Variétés, le 24 germinal an VII.

Courrier des spectacles, n° 772 du 15 germinal an 7 [4 avril 1799], p. 2 :

[Un vaudeville sur « les ridicules du tems » et « les fripons qui pillent la société » doit comporter des couplets remplis de « traits mains et piquans » et ne pas « ennuyer par la longueur des détails. Si la pièce du jour a bien des jolis couplets sur les ridicules du temps que le public a applaudis, elle a aussi des longueurs qui ont suscité des sifflets. L’auteur a été demandé, mais on ne l’a pas nommé, et il lui faudra faire des corrections pour voir « sa piece se relever et se soutenir avec avantage ».]

Théàtre Montansier.

L’auteur qui, dans un vaudeville, passe en revue les ridicules du tems, et trace le portrait des fripons qui pillent la société, doit savoir égayer ses couplets de traits malins et piquans : mais aussi prendre garde d’ennuyer par la longueur des détails. Celui de la bluette donnée hier à ce théâtre sous le titre de la Soirée des Champs Elisées, nous semble avoir saisi l’un de ces deux avantages et manqué l’autre. En effet, il fait successivement paroître des originaux, un poëte, un musicien, un gascon, une jeune merciere, un marchand de poudre mortelle aux rats, deux jeunes auvergnats avec leur lanterne magique, et enfin un empirique, précédé d’un appareil imposant et d’une musique bruyante.

Les premiers personnages esquissés avec finesse, légèreté ont paru plaire beaucoup au public, qui applaudissait dans de jolis couplets la censure de ses propres ridicules. La scene de la lanterne magique même quoique longue finit au milieu des plus vifs applaudissemens prodigués au chant de la citoyenne Caroline, et à l’exécution d'une danse auvergnate ; mais celle de l’empirique ne se soutint pas contre les sifflets et elle ne s’acheva qu’au milieu du bruit. Cependant, la majorité des spectateurs demanda l’auteur, qui ne fut pas nommé, et qui, en faisant les corrections nécessaires, verra sans doute sa piece se relever et se soutenir avec avantage.

D'après la base César, la pièce de Pixerécourt a été jouée 29 au Théâtre Montansier, du 3 avril au 29 août 1799.

Dans la tableau chronologique de ses propres œuvres, qu'on trouve au tome 1 de son Théâtre choisi (Nancy, 1841), Pixerécourt attribue à sa pièce, la 24^ème de sa liste, 87 représentations à Paris et 29 en province. Il situe sa création au 24 janvier 1799 (p. LIV).