La Suite des Solitaires de Normandie

La Suite des Solitaires de Normandie, divertissement en un acte et en vaudevilles, texte de M. de Piis, musique nouvelle de M. Lescot, 4 mai 1790.

Théâtre Italien.

Comme l'indique son titre, la pièce est la suite des Solitaires de Normandie créée en 1788.

Comme elle, Monsieur de Soleinne en fait une œuvre de collaboration de Piis et Barré.

Titre :

Suite des solitaires de Normandie (les)

Genre

divertissement en vaudevilles

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles et musique nouvelle

Date de création :

4 mai 1790

Théâtre :

Théâtre Italien

Auteur(s) des paroles :

M. de Piis

Compositeur(s) :

M. Lescot

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Vente, 1790 :

La Suite des Solitaires de Normandie, divertissement En un Acte, en Vaudevilles. Par M. de Piis. (Les accompagnemens & les airs nouveaux, par M. Lescot.) Représenté, pour la première fois, à Paris, sur le théâtre des Comédiens Italiens ordinaires du Roi, le 4 Mai 1790.

Mercure de France, tome CXXXVIII, n° 21 du samedi 22 mai 1790, p. 166-167 :

[La pièce est la suite des Solitaires de Normandie, du même Piis, jouée avec succès depuis 1788 jusqu’en 1793. La suite n’a pas connu l’échec qui attend souvent les suites, ce qui revient tout de même à dire qu’elle n’a pas vraiment réussi. Pour en expliquer l’intrigue, le critique commence par rappeler ce qu’a été la première pièce, et donne une idée de la nouvelle pièce, dont l’intrigue paraît peu dynamique. Ce sont les couplets qui ont eu le plus de succès.]

Le Mardi 4, on a donné la première représentation de la Suite des Solitaires de Normandie. M. de Piis avoit pris dans un Conte intéressant de Mad. la Marquise de Sillery le sujet d'une première Pièce dont nous avons annoncé le succès. Ce second Ouvrage n'a pas été une suite malheureuse, comme il arrive assez souvent ; le Public y a reconnu l'Homme de Lettres, dont il a souvent accueilli les Productions sur ce même Théatre, & il l'a témoigné par ses applaudissemens.

On avoit vu dans la première Pièce Michel & Jacqueline trouver un appui dans la Duchesse, Dame du lieu où ils s'étoicnt retirés après leur infortune. Leur Protectrice a toujours veillé sur eux ; & à leur insçu, elle leur a fait bâtir une petite maison, dont elle leur envoie les clés. C'est leur établissement dans leur nouveau domicile, avec des détails intéressans, tels que la visite de la Duchesse qui vient dîner avec eux, qui forment l'action de cette nouvelle Pièce, dans laquelle on a applaudi des Couplets bien faits, & ce talent qui a mérité plus d'un succès à son Auteur.

Au prochain N°., l’Article de Jeanne d'Arc, représentée sur le Théatre Italien ; & celui de Il Geloso in Cimento, qui a paru sur celui de Monsieur : ces deux Ouvrages ont réussi.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1790, tome VI (juin 1790), p. 314 :

Le sujet de la comédie intitulée : les Solitaires de Normandie, qui a été donnée au mois de janvier 1788, est tiré, comme nous l'avons fait remarquer dans le tems, des Veillées du château ; mais M. de Piis n'avoit employé alors que la moitié de l’intéressante anecdote, qui lui a servi de modele. Il vient de mettre le reste en action, & l'a fait jouer le 4 mai, sous le titre de la suite des Solitaires de Normandie ; c'est-à dire, qu'après avoir offert de pauvres paysans errans, sans ressources, & exposés à vivre comme des sauvages, au milieu d'une forêt, sans le secours d'une duchesse bienfaisante, qui les emmene dans son château ; il les représente maintenant au comble du bonheur.

C'est cette même duchesse qui, ayant fait d'abord habiller le pere, la mere & les enfans, leur a fait ensuite bâtir, à leur insu, dans la forêt où ils avoient construit leur cabane, une jolie ferme, approvisionnée généralement de tout ce qui est nécessaire pour la faire valoir. On conçoit le ravissement de cette famille, à la vue d'une telle possession. La duchesse, pour jouir de leur surprise, arrive dans ce modeste réduit, & y accepte un repas champêtre, que la reconnoissance de ces bonnes-gens lui rendent infiniment agréable.

De la gaitè, & plusieurs couplets tournés avec grace, ont contribué à faire applaudir cette comédie, où le tableau touchant, dont M. de Piis n'avoit présenté qu'une partie, il y a deux ans, se trouve achevé; ce qui véritablement en fait le principal mérite.

D’après la base César, la pièce est un opéra comique en 1 acte, œuvre de Barré et de Piis, mais sans nom de compositeur [la page de titre de la brochure est loin de dire la même chose !]. Elle a été jouée 4 fois du 4 au 16 mai 1790 au Théâtre Italien.

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