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Le Sérail en goguette

Le Sérail en goguette, ou le Panier de vin de Champagne, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, de Merle et Lafortelle, 8 décembre 1813.

Théâtre des Variétés.

Moreau est cité comme coauteur (Catalogue général de la BNF).

Titre :

Sérail en goguette (le), ou le Panier de vin de Champagne

Genre

comédie mêlée de couplets

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

8 décembre 1813

Théâtre :

Théâtre des Variétés

Auteur(s) des paroles :

Merle et Lafortelle [et Moreau]

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Barba, 1814 :

Le Sérail en goguette, ou le Panier de vin de Champagne, comédie en un acte, mêlée de vaudevilles, Par MM. Lafortelle et Merle ; Représentée, pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre des Variétés, le 8 décembre 1813.

La pièce a été reprise le 22 mai 1818 sur le Théâtre de la Porte-St.-Martin, sous le titre de Baboukin, ou le Sérail en goguette. Sur la page de titre de la brochure publiée à cette occasion « chez J.-N. Barba », il y a place pour un troisième auteur, « MM. Merle, Lafortelle et *** », qu'un ajout manuscrit, sur la version mise en ligne par Gallica, désigne comme étant Moreau de Commagny. Les comptes rendus dans la presse ne parlent que de Lafortelle et Merle.

Journal des arts, des sciences et de la littérature, n° 264 (quatrième année), 10 décembre 1813, p. 331 :

[Compte rendu modéré, qui souligne un succès limité, sans masquer les défauts de l'œuvre et de la représentation. Dialogue plutôt spirituel, couplets « bien tournés et saillans », mais aucun n'est redemandés ; peu d'intérêt et de gaîté, mais du spectacle ; une chanteuse faible, mais bonne danseuse. Les auteurs ont été nommés.]

Théâtre des Variétés.

Le Sérail en goguettes, ou le Panier de vin de Champagne, vaudeville en un acte, de MM. Merle et Lafortelle.

Le chef de ce sérail est un vieux fournisseur d'esclaves du pacha du Caire, qui parait avoir été taillé sur le patron de l’un des Deux Magots, joués au même théâtre. Potier a donné une physionomie nouvelle à ce rôle, et l'on peut dire qu'il a soutenu la pièce, dont l'intrigue est des plus faibles. Il s'agit seulement d'enivrer, avec du vin de Champagne, le vieux mahométan Baboukin, afin d'enlever une dame française, que des corsaires avaient ravie à son amant, M. de Fonrose, officier français. L'ouvrage est donc fort peu de chose par lui-même, et sa couleur n'a rien d'original, mais le personnage de Baboukin est plaisant par la manière dont il est joué. Le dialogue ne manque pas d'esprit, les couplets sont bien tournés et saillans, pour la plupart, notamment dans la scène où l'on enivre le vieillard ; cependant aucun d'eux n'a été redemandé. Mlle. Blondin a chanté faiblement un air à prétention ; mais elle a pris sa revanche en dansant. A défaut d'intérêt et de gaîté, il y a du spectacle dans ce vaudeville, qu'on a applaudi, et dont on a demandé et nommé les auteurs. Je ne parle pas de deux ou trois petits sifflets qui se sont fait entendre à la fin, et qu'on est parvenu à faire taire.

S.          

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 18e année, 1813, tome VI, p. 421 :

[Le compte rendu consiste essentiellement à résumer une action pleine d'aventures exotiques, pirates barbaresques, esclaves, harem. Un panier de champagne suffit à bouleverser le bon ordre de ce harem. Et un déguisement permet de libérer la belle enlevée par les pirates. Les acteurs ont beaucoup fait pour le succès de l'œuvre, et les auteurs sont simplement nommés.

Le Sérail en goguette, comédie en un acte, mêlée de couplets, jouée le 8 décembre.

Des pirates barbaresques ont pris et vendu comme esclave la jeune Aline, promise en mariage à son cousin Fonrose, officier français. Le cousin cherche partout la cousine ; elle est actuellement renfermée dans le harem du vieux Baboukin, fournisseur du sérail du grand-sultan.

Fonrose et son valet Germain gagnent un esclave, qui les introduit dans le harem sous l'habit de jardiniers maltais. Bientôt ils sont .découverts ; Fonrose parvient à s'échapper; mais le pauvre Germain reste entre les mains des muets, qui déjà s'apprêtent à exercer leur sinistre ministère. Bacchus vient au secours du malheureux valet ; un panier de vin de Champagne, lui sauve la vie. Il s'en étoit muni par précaution en s'introduisant au sérail ; Germain verse aux muets la liqueur pétillante qui les fait danser. Baboukin arrive, boit, danse, chante ; il veut que tout le monde soit de la fête : et voilà le Sérail en goguette. Tout-à-coup le Cadi, à la tête d'une patrouille de janissaires, vient troubler le divertissement. Il effraye Baboukin, confisque Aline, et s'empare de Germain. Le Cadi n'est autre que Fonrose déguisé, et qui s'est fait suivre par des valets habillés en janissaires.

Potier et Bosquier-Gavaudan ont beaucoup contribué à mettre le parterre dans la disposition de rire au Sérail en goguette.

Les auteurs sont MM. Merle et La Fortelle.

La pièce a été jouée à Lyon en 1814, et les Annales lyonnaises, dix-septième livraison, 15 octobre 1814, rendent compte ainsi de la représentation :

[Le malin Bonhomme n’a pas vu grand chose à sauver dans cette représentation : la pièce est uniforme et ennuyeuse, réduite à des couplets qui ne rachètent pas la froideur de l’intrigue, et les interprètes ne sont pas à la hauteur de ses attentes.]

THÉATRE DES CÉLESTINS.

Première représentation du Sérail en goguette, par MM. Lafortelle et Merle.

L’ennui naquit un jour de l’uniformité, a dit Lamothe; il n’est pas, dans le fait, de pièce plus uniforme et plus ennuyeuse que ce Sérail en goguette. Il fut un temps où nos auteurs de vaudevilles ne se bornaient pas à faire des couplets ; ils s’attachaient encore à lier une intrigue, à choisir un sujet piquant, et à rendre leur dialogue spirituel. Je connais quelques vaudevilles, tel que ceux du Prix, du Mariage de Scaron, de M. Guillaume, du Jaloux malade, etc., qui sont autant de jolies comédies que des auteurs du premier ordre ne désavoueraient pas. MM. Lafortelle et Merle ont cru devoir s’abstenir de tout cela ; ils ont eu beau avoir recours aux lazzis et aux mauvais jeux de mots, leur pièce n’en est pas moins froide, triviale et détestable : aucun des couplets n’offre un trait saillant, et j’ai été surpris que les sifflets n’aient pas fait justice de cette rapsodie ; j’en manifestai même mon étonnement assez haut, lorsqu’un vieil amateur, en se penchant à mon oreille, me dit : Vous savez, et on la dit longtemps avant moi, quand on bâille on ne siffle pas.

Notaire est loin d’être plaisant dans le rôle du .Pacha baboukin ; je conseille à Guérin de conserver sa gravité, car lorsqu’il veut paraître plaisant c'est alors qu’il cesse de l’ètre. J’engage Pertuis à changer de masque avant d’entrer sur scène ; car à défaut de talent il devrait au moins avoir un physique agréable.

Le malin Bon-homme.          

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