Le Souper de l’Opéra Comique

Le Souper de l’Opéra comique, vaudeville en un acte, 19 thermidor an 7 [6 août 1799].

Théâtre des Troubadours.

Titre :

Souper de l’Opéra (le)

Genre

vaudeville anecdotique

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

prose avec couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

19 thermidor an 7 (6 août 1799)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

 

Courrier des spectacles, n° 897 du 20 thermidor an 7 [7 août 1799, p. 2 :

[Même la mort n’arrête pas la carrière de Favart, puisque le vaudeville nouveau doit son succès à son nom. L’auteur, une femme restée anonyme, a inséré dans son œuvre un opéra comique de Favart. Elle raconte les débuts de Favart à l’Opéra-Comqiue où une de ses pièces a été admise. Les comédiens viennent ensuite fêter leur succès dans la pâtisserie du père de Favart, et pour trouver qui en est l’auteur, ils jouent la Chercheuse d’esprit. L’indifférence que manifeste le jeune Favart le fait reconnaître pour l'auteur : il est le seul à ne pas applaudir. L’interprète de la Chercheuse d’esprit est félicitée pour son « jeu simple et naïf ».

La Chercheuse d’esprit est un opéra-comique en un acte de Charles Simon Favart, musique de Jean-Claude Trial, créé le 20 février 1741 à la Foire Saint-Germain et qui a rencontré un grand succès.

Théâtre des Troubadours.

O Favart ! encore un succès après ta mort ! C’est à ce nom fameux que le vaudeville donné hier à ce théâtre, sous le titre du Souper de l’Opéra comique, doit les applaudissemens qu'il a reçus. Une femme, auteur de cette bluette, a voulu nous retracer une anecdote de la jeunesse de Favart, et elle a cru qu’un ouvrage de l’auteur lui-même, intercalé dans le sien, seroit la meilleure recommandation de sa pièce, qui par elle-même est foible, et offre plusieurs incorrections. Voici le fait :

Charles Favart, jeune encore, apprend chez son père l’état de pâtissier, mais son goût pour la poësie lui fait négliger sa profession, et à l’insçu de son père, il a donné an théâtre une pièce intitulée, la Chercheuse d'esprit. C’est après la première représentation de cette piece que les comédiens de l’Opéra-Comique doivent souper chez le père de notre auteur, qui déjà est instruit du succès brillant qu’elle a obtenu. La troupe arrive encore en costume, et elle ignore le nom de l’auteur du nouvel opéra. On leur dit qu’il est avec eux ; alors pour le connoitre, ils proposent de jouer dans le sallon même la Chercheuse d’Esprit, et en effet ils exécutent cette représentation aux applaudissemens de tous les spectateurs. Un seul cependant est resté immobile, c’est Charles. C'est un envieux, ou l'auteur, s’écrie-t-on : il est forcé de se découvrir, et son pere enthousiasmé l’embrasse et l'encourage à de nouveaux succès.

L’auteur, comme nous l’avons déjà dit, est une femme qui a gardé l’anonyme. Nous ne finirons pas cet article sans donner les plus grands éloges au jeu simple et naïf de la cit. Auger , dans le rôle de la Chercheuse d'esprit.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 5e année, 1799, tome II, p. 540-541 :

Le Souper de l'Opéra comique, vaudeville anecdotique en un acte et en deux pièces.

Charles Favart, jeune encore, apprend chez son père l'état de pâtissier : mais son goût pour la poésie lui fait négliger sa profession, et, à l'inscu de son père , il a donné au théâtre la Chercheuse d'esprit. Après la première représentation, les comédiens de l'opéra-comique se rendent pour souper chez le père de notre auteur qui est déjà instruit du succès de son ouvrage. La troupe arrive en costume, et elle ignore le nom de l'auteur du nouvel opéra ; on leur dit qu'il est avec eux ; alors, pour le connoître, ils proposent de jouer, dans le sallon même, la Chercheuse d'esprit, qui est représentée aux applaudissemens de tous les spéculateurs. Un seul est resté froid, c'est Charles ; on s'écrie que c'est un envieux ou l’auteur. Il est forcé de se découvrir, et son père enthousiasmé l'embrasse et l'encourage à de nouveaux succès.
Cette petite pièce, jouée le 19 thermidor, a eu du .succès. On peut cependant dire que ce n'est qu'un court prologue à la Chercheuse d'esprit. L'auteur est une femme qui a gardé l'anonyme. On doit des éloges au jeu simple et naïf de la C.e .Auger, dans le rôle de la Chercheuse d'esprit.

D’après la base César, la pièce, d’auteur inconnu, a été représentée 9 fois du 6 au 28 août 1799.

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