Le Spéculateur du jour

Le Spéculateur du jour, vaudeville en un actede Lafortelle, 14 Floréal an 7 [3 mai 1799].

Théâtre des jeunes artistes

Titre :

Spéculateur du jour (le)

Genre

vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

14 floréal an 7 (3 mai 1799)

Théâtre :

Théâtre des Jeunes Artistes

Auteur(s) des paroles :

Lafortelle

Almanach des Muses 1800

Courrier des spectacles, n° 802 du 15 floréal an 7 [4 mai 1799], p. 2 :

[Œuvre d’un débutant, la pièce nouvelle n’avait pas besoin de l’indulgence que l’auteur a demandée à la fin : elle a été applaudie, et son auteur a été nommé, mais n’a pas paru. Le sujet : les tentatives d’un amant d’empêcher que le tuteur de son amante ne l’épouse, qui passe par un déguisement qui manque de lui être fatal, parce que sa tante veut l’aider sans le reconnaître (une variation sur le procédé bien connu des pièces à tiroir où les personnages se succèdent pour obtenir une main qu’on leur refuse). Le malentendu entre le neveu et la tante se dissipe, et on fait signer un contrat de mariage au tuteur en lui faisant croire qu’il signe un contrat d’association commerciale. Le critique ne donne pas son opinion.]

Théâtre des Jeunes Artistes.

La piece donnée hier pour la première fois à ce théâtre, ayant pour titre le Spéculateur du jour, est le premier ouvrage du cit. Lafortelle. Il a réclamé, à ce titre, l’indulgence du public dans son dernier couplet. De nombreux applaudissemens avoient déjà été les garants de son succès. Il a été demandé et n’a point paru.

Michaud, tuteur de Pauline, désire l'épouser pour devenir propriétaire d’une maison et d’un jardin qu’elle possede dans le faubourg Montmartre, et sur lesquels il fonde le plus beau projet. Ce n’est pas seulement un Paphos, un Elysée, un Tivoli, qu’il veut en faire. Tous les agrémens qu’ont presentés ces jardins doivent se réunir dans la maison de Michaud devenu le mari de Pauline. Celle-ci aime Lubin, garçon jardinier de son tuteur qui vient de le renvoyer, et elle se venge du congé donné à son amant en déclarant l’amour qu’elle a pour lui. Heureusement pour elle et Lubin que ce dernier a des moyens de vengeance plus efficaces. Il vient se présenter à Michaud sous l’habit d’un Arménien, et s’annonce comme possédant la pyrotéchnie, et pouvant donner en spectacle les plus beaux feux qu’on ait jamais vus Notre spéculateur est enchanté. Il convient d’un marché avec cet entrepreneur, un notaire doit en dresser l'acte, et comme Pauline doit le signer à titre de propriétaire de la maison, il se propose de lui faire signer en place un contrat de mariage. Vient une femme présenter un nouveau projet ; c’est la tante de Lubin qui veut servir son amour, mais qui ne le reconnoissant pas sous son déguisement lutte long-temps contre lui. C’est une entreprise de bains quelle [sic] propose et qu’elle ne manque pas de présenter sous l'aspect le plus lucratif. Michaud est fort embarrassé. Elle va vous inonder, lui dit Lubin, il va vous incendier, répond la dame aux bains. Pour se le attacher [sic] il leur observe que si l’on met le feu, l’autre pourra l’éteindre. Labin [sic], qui a eu l’adresse de se faire reconnoitre de sa tante, la décide aisément à entrer dans la prétendue association. Tandis que Michaud croit en signer l’acte , il signe le contrat de mariage de Lubin et de Pauline, et ne peut plus s’y opposer.

D’après la base César, il s’agit d’une pièce d’auteur inconnu, représentée 15 fois au Théâtre des Jeunes Artistes, du 3 mai au 17 octobre 1799.

 

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