Siri-Brahé, ou les Curieuses, drame en trois actes et en prose, par feu Gustave III, roi de Suède, traduit du suédois par Thuring, 22 pluviôse an11 [11 février 1803].
Théâtre Français de la République
La pièce est un drame historique composé en 1771 par le roi Gustave III de Suède, réduit de 5 actes à 3.
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Titre :
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Siri-Brahé, ou les Curieuses,
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Genre
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drame (comédie dans le compte rendu du Magasin encyclopédique)
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose
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prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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22 pluviôse an 11 [11 février 1803]
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Théâtre :
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Théâtre Français de la République
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Auteur(s) des paroles :
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Gustave III de Suède, Thuring
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Almanach des Muses 1804 (p. 283 : la pièce est annoncée en 4 actes).
Quelques représentations peu suivies.
Courrier des spectacles, n° 2169 du 23 pluviôse an 11 [12 février 1803], p. 2 :
[La pièce a échoué, et elle ne pouvait échapper à une chute prévue depuis l’Art poétique d’Horace (« Si un peintre s’avisait de placer une tête humaine sur un cou de cheval... », vers 1-2). Ici, c’est la confusion entre genre gai et genre sérieux que l’auteur est accusé d’avoir commis. La pièce tourne autour de l'amitié improbable entre une comtesse et une fille de concierge, et qui osent intercepter une lettre concernant « un personnage important à la sûreté d’un royaume » : pour le critique, c’est plus que de la curiosité et même que de l’indiscrétion. Inutile d’analyser une telle pièce, un tissu d’invraisemblances, sans que rien ne soit motivé. Juste une consolation : mademoiselle Mars, charmante en curieuse.]
Théâtre de la République.
La pièce jouée hier à ce théâtre, ayant pour titre : Siri-Brahé ou les Curieuses, est tombée,. et cela ne devoit pas être autrement. Elle auroit eu le même sort à Rome il y a dix neuf ans, puisque déjà à cette époque Horace disoit :cave et Ber ville, et ma
Humano capiti cervicem Pictor equinam
Jungere si velit, etc. , etc.
Et certes rien ne ressemble plus à la conduite de ce peintre que celle d’un auteur qui confond le genre gai et le genre sérieux au point de faire dépendre de la curiosité de deux jeunes filles fort amies, quoique l’une soit comtesse et l’autre fille d’un concierge, la vie d’un personnage important à la sûreté d’un royaume.
Ces deux jeunes filles sont un peu plus que curieuses, même un peu plus qu’indiscrètes, car elles ne se font pas scrupule après avoir essayé de lire une lettre confiée à l’une d’elles, et dont le cachet s’est rompu entre leurs mains, de la garder, quoique la réponse en soit attendue.
Nous n'essayerons pas d’analyser cet ouvrage, qui offre des invraisemblances à chaque scène, et dont rien n’est motivé.
Mademoiselle Mars est charmante dans un des rôles de Curieuses.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 8e année, tome 5 (n° 17, Pluviose an 11), p. 265 :
[La date de représentation est erronée, mais le diagnostic est juste : elle n’a pas reparu après sa troisième représentation. Une information qu’on ne devrait pas avoir : le nom de l’auteur, celui du traducteur et arrangeur.]
Théâtre françois de la République.
Siri-Brahé, ou les Curieuses.
Cette pièce, en trois actes, quoique sifflée le 29 pluviose, à sa première représentation, a été rejouée deux fois. Cependant il y a apparence qu'on ne la représentera plus ; en effet, c'est plutôt une pièce du genre des mélodrames qu'un ouvrage digne du théâtre françois. On savait que cette comédie étoit de Gustave, roi de Suède ; elle avoit été traduite et arrangée par le général Thuring.
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