Les Trois étages, ou l'Intrigue sur l'Escalier

Les Trois Étages, ou l'Intrigue sur l'Escalier, comédie en un acte mêlée de vaudevilles, de Marc-Antoine Désaugiers, 4 août 1808.

Théâtre des Variétés-Panorama.

Titre :	Trois Etages (les), ou l’Intrigue sur l’escalier
Genre :	vaudeville
Nombre d'actes :	1
Vers / prose	prose, couplets en vers
Musique :	vaudevilles
Date de création :	4 août 1808
Théâtre :	Théâtre des Variétés-Panorame
Auteur(s) des paroles :	Marc-Antoine Désaugiers

Almanach des Muses 1809.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Mad. Masson, 1808 :

Les Trois Étages, ou l’Intrigue sur l’escalier, vaudeville en un acte et en prose, Par M. Désaugiers ; Représenté, pour la première fois, sur le Théâtre des variétés, le 4 août 1808.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1808, tome IV, p. 440-441 :

[La pièce fait vivre la vie d’une maison sur trois étages, visibles dans un décor présenté comme « fort original » : on y voit les gestes du quotidien, mais aussi on y assiste aussi à une très classique intrigue amoureuse, dont la victime est le futur personnage récurrent de M. Dumollet. Le critique y voit une pièce « d’une grande gaieté », sans dire qu’elle a connu le succès.]

Les trois Etages, ou l'Intrigue sur l'escalier, jouée le 4 août.

La décoration de cette pièce est fort originale. Elle représente l'intérieur d'un escalier à trois étages. On voit au bas l'entrée de la cave, la loge du portier, la porte cochère. Les personnages vont et viennent très-naturellement sur cet escalier. Au haut de la maison, un vieux poète vient battre son habit, tandis que le portier balaye l'escalier. Un aveugle vient chanter dans la cour, et tous les voisins sortent pour se plaindre au propriétaire qui se fait coiffer sur son carré. Quant à l'intrigue amoureuse, il s'agit de se défaire d'un M. Dumollet , marchand de bas venant de Saint-Malo, et qui ne trouve à Paris que des malencontres. Il est, dans la pièce, ballotté, estropié et enfin renvoyé. L'aveugle étoit un amant déguisé qui épouse la nièce du propriétaire.

Cette pièce est d'une grande gaieté. Elle est de M. Désaugiers.

C’est dans cette pièce qu’apparaît pour la première fois M. Dumollet : on le retrouvera dans d’autres pièces de Désaugiers, comme le Départ pour Saint-Malo (1809), Il arrive ! il arrive ! ou Dumollet dans sa famille (1810), avant le Mariage de Dumollet en 1812 qui clôt la série.

L’Opinion du parterre, cinquième année, janvier 1808, p. 286-287 :

[Le compte rendu est enthousiaste : « une véritable débauche d'esprit, un feu roulant d'épigrammes et de calambourgs », mais il s’agit des détails, parce que l’intrigue, elle, n’a rien d’original. Le décor, original, fait beaucoup au succès de la pièce, de même que l’interprétation, en « mouvement perpétuel » : elle est bien dans le genre du théâtre, avec des acteurs très comiques.]

Jeudi 4 Août.

Première représentation des Trois Etages, ou l'Intrigue sur l'Escalier, vaudeville en un acte, de Désaugiers.

Succès fou : c'est une véritable débauche d'esprit, un feu roulant d'épigrammes et de calambourgs : voilà pour les détails, qui appartiennent bien à M. Désaugiers. Quant au fond, il n'est pas plus à lui qu'à vingt autres, qui ont donné successivement des contr'épreuves de Pourceaugnac.

Au surplus, la décoration, qui est d'un goût très-neuf et très-original, n'a pas p[e]u contribué au succès de la pièce. Qu'on se représente l'intérieur de la cour d'une maison bourgeoise où trois escaliers conduisent à trois étages. Au premier, le propriétaire et un notaire; au second, un médecin ; un faiseur de mélodrames au troisième ; au rez-de-chaussée la porte cochère ; tout auprès la loge du portier, et l'écriteau d'usage : sous l'escalier l'entrée de la cave et le soupirail. Tout cela est rendu avec une grande vérité.

D'ailleurs, la pièce est jouée vivement. Il y règne un mouvement perpétuel, et l'on y rit continuellement à gorge déployée. Elle est bien dans le genre qui convient à ce théâtre. Les figures impayables de Brunet, de Tiercelin (qui a remplacé Vauxdoré dans le rôle du Portier) et de Cazot, produisent une illusion complète.