Un quart d'heure dramatique

Un quart d'heure dramatique, scènes, folie-vaudeville, d'Armand Séville et Debilly. 12 fructidor, an 12 [30 août 1804].

Théâtre des Jeunes Artistes.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Hugelet, an 13 [1805] :

Un quart d'heure dramatique, scènes, folie-vaudeville ; Représenté, la première fois, à Paris, sur le théâtre des Jeunes-Artistes, le 15 Fructidor, an 12. Par MM. Armand-Séville & Debilly.

La date de représentation donnée par la brochure n'est pas exacte : la pièce a été créée le 15 fructidor an 12 [30 août 1804].

Liste des personnages :

La Scène est à Paris chez Roseval.

Le théâtre représente un Salon; de chaque côté de la scène est une table. Sur celle à droite un déjeûner préparé pour deux personnes ; sur celle à gauche tout ce qu'il faut pour écrire ; panier de six bouteilles de vin près de la table au déjeûner.

Courrier des spectacles, n° 2743 du 13 fructidor an 12 [31 août 1804], p. 3 :

[Le théâtre des Jeunes Artistes est dans l'embarras du fait de la maladie de Foignet fils, qui lui fournit des pièces à spectacle : sa maladie contraint le théâtre à présenter des « petites pièces ». C'est le cas de la pièce du jour, deux scènes, jouées par les auteurs de la pièce, qui ont montré les limites de leur talent tant comme auteur que comme acteur.]

Théâtre des Jeunes Artistes.

Première représentation d'Un quart-d’heure dramatique.

Ce Théâtre se ressent de l’absence de M. Foignet fils. La maladie qui le retient chez lui empêche de représenter les ouvrages à spectacle qui, depuis un an, y attirent la foule, tels que la Naissance d'Arlequin, le Prince invisible, etc. En attendant, l’administration monte quelques petites pièces ; mais elles sont si foîbles pour la plupart, qu’elles naissent et meurent sans que le public, pour ainsi dire, s’en apperçoive.

Celle d’hier, intitulée, on ne sait trop pourquoi, Un quart-d'heure dramatique est une production encore plus pauvre que celles qui l'ont précédée. Elle doit le jour à deux auteurs, et n’a véritablement que deux scènes. Dans l’une un Directeur de spectacle, acteur et auteur en même tems, attend un Dramaturge qui doit lui apporter un mélodrame. Ce dernier arrive, déjeune, s’enivre, s’endort, et la toile se baisse.

Telle est l’analyse exacte de cette pièce, où l’on a distingué à peine deux couplets passables. Elle a été jouée par les deux auteurs, MM. Armand et Debilly ; si c’est leur coup d'essai, comme auteurs et comme acteurs, il ne doit pas leur donner grande confiance dans leurs forces.