Une matinée de garçon, vaudeville en un acte, de Pain, 17 juin 1812.
Théâtre du Vaudeville.
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Titre :
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Une matinée de garçon
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Genre
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comédie-vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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17 juin 1812
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Théâtre :
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Théâtre du Vaudeville
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Auteur(s) des paroles :
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Joseph Pain
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Almanach des Muses 1813.
Journal des arts, des sciences et de la littérature, neuvième volume (avril à juin 1812), n° 158 (troisième année, 20 Juin 1812), p. 380 :
[Le bilan dressé par le critique n’est pas très positif : le parterre n’a pas apprécié la pièce et a sifflé sans faire preuve d’indulgence. Sinon, une action simple, des détails gais, une intrigue sans nœud ni amour ;« une scène que l'auteur corrigera sans doute, a causé les premiers murmures ». Dommage que les moyens dramatiques ne soient pas mieux choisis, parce que les couplets sont jolis et ont plu. Il aurait aussi fallu que les acteurs jouent mieux : deux interprètes critiqués, un seul est félicité.]
THÉATRE DU VAUDEVILLE.
Première Représentation d'une Matinée de Garçon.
Un Garçon, parfois peut être étourdi : celui du Vaudeville l'a paru beaucoup trop, puisqu'en payant tous ses créanciers, il a par hasard oublié le Parterre C'était malheureusement le plus difficile, et pendant que les autres adhéraient paisiblement au concordat ; lui seul a fait un bruit effroyable : il a même sifflé de colère.
Les créanciers du monde et les créanciers de comédie, sont bonnes gens quelquefois, quand leur débiteur est sans ressources, mais ils deviennent impitoyables, s'ils supposent qu'il est en fonds. Le parterre en a fait autant vis- à-vis du Garçon. Il s'est montré plus exigeant pour lui qu'envers aucun autre ; on n'était pas accoutumé à le voir en faillite : on savait, au contraire, qu'il payait fort bien ses dettes, et l'on a manqué d'indulgence.
L'action est simple ; les détails en sont gais ; mais une scène que l'auteur corrigera sans doute, a causé les premiers murmures. Du reste, point de nœud, point d'amour ; seulement une exposition rapide. Il n'y a d'autre intrigue qu'un travestissement semblable à celui de la Jolie Parfumeuse des Variétés, et le dénouement consiste dans la reconnaissance de Merville et d'un Oncle, qui comme cela se pratique au théâtre, arrive tout exprès de Poitiers pour appaiser les créanciers et promettre un mariage.
Il est fâcheux que M. Pain n'ait pas porté plus de sévérité dans le choix de ses moyens dramatiques : les couplets sont jolis, la plupart ont fait fortune, il ne leur manquait qu'un câdre plus heureux ; et les applaudissemens ont d'abord couvert quelques malins sifflets. Ce n'est qu'à l'instant où l'on a demandé l'Auteur, que le bruit a augmenté, au point d'empêcher d'entendre Mad. Deville, qui était venue l'annoncer.
Les acteurs n'ont pas soutenu la pièce. Edouard soigne trop peu sa prononciation ; il est quelquefois difficile de l'entendre. Madame Deville a froidement joué le petit jockey Léon. Guénée seul a paru comique dans un rôle de Sainval, caricature sentimentale.
On donnait, le même jour, Berquin, Amour et Mystère : l'auteur s'est acquitté avec ses propres fonds envers le Public, et le Parterre a autant rendu justice à ces deux pièces, qu'il a mis de rigueur dans le jugement de la troisième.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, année 1812, tome III. p. 449 :
Une Matinée de Garçon, vaudeville en un acte, joué le 17 juin.
L'auteur de la jolie chanson intitulée le Ménage de Garçon, a cru pouvoir en faire une petite comédie ; la pièce n'a pas eu autant de succès que la chanson.
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