Victor, ou l’Enfant de la forêt, drame en trois actes de Guilbert de Pixerécourt : 22 prairial an 6 [10 juin 1798].
Théâtre de l'Ambigu-Comique.
La pièce de Guilbert de Pixerécourt ne doit pas être confondue avec la pièce homonyme de Prévost, créée quelques semaines avant.
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Titre :
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Victor ou l’Enfant de la forêt
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Genre
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drame à grand spectacle
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose
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prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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22 prairial an 6 [10 juin 1798]
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Théâtre :
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Théâtre de l’Ambigu-Comique
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Auteur(s) des paroles :
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R. C. Guilbert Pixerécourt
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L’Almanach des Muses de 1800 signale seulement un Victor, qui aurait été joué à l’Ambigu-Comique le 14 ventôse an 7.
Sur la page de titre de la brochure, Paris, chez Barba, an vi :
Victor, ou l'enfant de la forêt, drame, en trois actes, en prose et à grand spectacle. Par R. C. Guilbert Pixerécourt. Représenté, pour la première fois, sur le théâtre de l'Ambigu-Comique, le 22 Prairial, an 6.
Une réimpression chez Barba en 1808 signale que la pièce a été reprise le 26 frimaire an 11, soit le 17 décembre 1802.
Dans son Théâtre choisi, volume premier (Nancy, 1841), p. LI,Guilbert-Pixerécourt raconte ainsi l’histoire de la pièce :
La pièce de Guilbert de Pixerécourt, comme celle de Prévost, jouée peu avant, s'inspire d'un roman paru en 1797, de Ducray-Duminil, qui porte aussi le même titre et a connu un grand succès, dont le théâtre tente de tirer parti.
[La pièce, décrite comme un « drame lyrique en trois actes, musique de Solié », a été « reçu[e] au Théâtre Favart, le 9 novembre 1797 ».]
La pièce devait être jouée par Michu, Chenard, Solié, Dozainville et la délicieuse Saint-Aubin.
J'appris dans les derniers jours d'avril suivant qu'un opéra sur le même sujet avait été lu secrètement au Théâtre Favart. La pièce était de M. de Saint-Just et la musique de Boyeldieu. La réception avait été unanime. On se promettait de monter l'ouvrage immédiatement, c'est-à-dire au mépris de la promesse qui m'avait été faite que j'entrerais en répétition sous quelques semaines. Solié excellent chanteur de ce théâtre et mon collaborateur dans cet opéra, vint m'avertir de ce qui se tramait ; il ne me laissa rien ignorer des projets hostiles de ses camarades.
Je n'étais pas homme à me laisser berner par ces messieurs. J'exprimai à Solié, tous mes regrets de la peine qu'il avait prise en composant les deux tiers de notre opéra, et je résolus de punir les comédiens de leur félonie.
Je courus en toute hâte au Théâtre de l'Ambigu-comique. Victor fut reçu avec enthousiasme et je supprimai les morceaux de musique. Ceci explique comment cet ouvrage n'a pas tout à fait l'ampleur d'un drame ordinaire, comme je les ai faits depuis. Il fut mis en répétition le 3 mai, et un mois après il fut joué avec un tel succès que le Théâtre Favart renonça tout à fait à monter l'opéra de Saint-Just.
Représentations à Paris, 392
Id. en province, 422 soit 814 représentations au total.
[Pixerécourt accorde dans ce récit une large place à l'opéra de Saint-Just que sa pièce, jouée très vite, a fait avorter. Mais il ne parle pas de la pièce de Prévost.]
D’après la base César, la première représentation a eu lieu le 15 mai 1798 au Théâtre d’Emulation (9 représentations à ce théâtre jusqu’au 7 juin). Jouée 1 fois le 2 juin au Théâtre des amis de la patrie, elle apparaît ensuite le 10 juin au Théâtre de l’Ambigu-Comique pour 26 représentations, jusqu’au 5 août. Elle est jouée 5 fois au Théâtre d’Emulation entre le 22 juillet et le 4 août. Puis 5 représentations au Théâtre des amis de la patrie, du 18 au 29 août. De nouveau 15 représentations au Théâtre d’Emulation, du 6 septembre au 27 octobre 1798. Soit 61 représentations en 6 mois pour l’année 1798. Elle est reprise le 5 mars 1799 au Théâtre de ‘lAmbigu-Comique, pour 21 représentations qui vont jusqu'au 27 août 1799. 1 dernière représentation est signalée le 23 septembre 1799, au Théâtre du Marais. Mais la carrière de la pièce ne s’arrête pas là ! Elle a été un des grands succès de la carrière de Guilbert de Pixerécourt, avec plus de 800 représentations.
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