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La Prévoyance en défaut

La Prévoyance en défaut, vaudeville en un acte, de Dumas, 5 Pluviôse an 7 [24 janvier 1799].

Théâtre des amis des arts et des élèves de l'Opéra-Comique

Almanach des Muses 1800.

Courrier des spectacles, n° 703 du 6 pluviôse an 7 [25 janvier 1799], p. 2 :

[Une arlequinade, qui utilise les moyens habituels des arlequinades (encore un contrat de mariage signé par inadvertance). On se demande un peu comment le public a pu applaudir et demander de nombreux couplets, si seulement deux ou trois étaient saillants. Mais le théâtre a des mystères qu’il n’est pas facile de percer.]

Théâtre des amis des arts.

On a donné hier avec quelque succès sur ce théâtre la premiere représentation de la Prévoyance en défaut, vaudeville en un acte.

Cassandre ne veut donner sa fille Colombine qu’à un homme riche, et Arlequin, son amant, est un artiste peu fortuné. Colombine insiste, mais son père, afin de l’éloigner d’Arlequin, la menace de l’envoyer chez son oncle Pantalon, et joignant l’effet à la menace, il écrit une lettre au maître de la diligence pour avoir une voiture. Scapin, qu’Arlequin a mis dans ses intérêts ; intercepte la lettre, et forme le projet d’enlever Colombine.

Arlequin apporte donc la prétendue réponse du maître de la diligence et la remet à Cassandre  mais il s’est bien trompé ; car il a donné en place une lettre adressée à Colombine. Cassandre irrité le chasse ; alors Scapin arrive, déguisé en maitre de poste, et s’offre pour conduire Colombine à sa destination. Cassandre accepte, et lui confie une lettre pour Pantalon. Cette lettre n’est pas signée ; Scapin substitue à la lettre un contrat que le bonhomme signe sans défiance, et par ce stratagème les deux amans sont unis.

Le fonds de cette intrigue est peu de chose, comme on voit ; il y a d’ailleurs des longueurs, et tout au plus deux ou trois couplets saillants. On en a beaucoup applaudi et redemandé un entr’autres, qui contenoit un éloge délicat et flatteur du cit. Laporte.

L’auteur a été demandé et nommé, c’est le cit. Dumas, artiste, qui a joué lui-même le rôle d’Arlequin avec aisance et légèreté.

La Chronique musicale, revue bi-mensuelle de l'art ancien & moderne, Volume 11, n° 60 (15 décembre 1875), p. 243 évoque les tribulations du théâtre de Molière (qui a pris le 27 floréal an VI [17 mai 1798] le nom de Théâtre des amis des arts et des élèves de l'Opéra-Comique) :

Enfin, le 25 [janvier], ils donnaient encore une pièce nouvelle, la Prévoyance en défaut, vaudeville en un acte de Dumas, qui, comme Chazel, était artiste de ce théâtre ».

D'après la base César, la pièce, d'auteur inconnu, a été joué 4 fois au théâtre Molière, les 3 et 24 janvier et les 9 et 11 février 1799. Le Courrier des spectacles ne confirme pas la date du 3 janvier.

Scapin tout seul, ou la Prévoyance en défaut, joué le 2 nivôse an 7 au théâtre Molière, de J.-A. Gardy n'est pas la même pièce.

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