La Rosière

La Rosière, ballet pantomime en 2 actes, de Maximilien Gardel, 29 juillet 1783.

Académie royale de Musique.

Titre :	Rosière (la)
Genre	ballet-pantomime
Nombre d'actes :	2
Musique :	oui
Date de création :	29 juillet 1783
Théâtre :	Académie royale de Musique
Chorégraphe(s) :	Maximilien Gardel
Compositeur(s) :

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, 1783 :

La Rosière, ballet-d’action, en deux actes, de M. Gardel, l’aîné, Maitre des Ballets. Représentée pour la première fois sur le théâtre de l’Académie de Musique, le Mardi 29 Juillet 1783.

Le ballet de Maximilien Gardel a été repris le 30 juillet 1806, au cours d’une représentation « au bénéfice de M. Philippe, acteur secrétaire de l’Opéra-Comique, retiré après 25 ans de service » (Courrier des spectacles n ° 3461 du 30 juillet 1806).

Courrier des spectacles n ° 3462 du 31 juillet 1806), p. 3 :

[La représentation du 30 juillet a été difficile pour les deux premières pièces, comme si le public n’attendait que le ballet, dont le critique dit qu’il est « aujourd'hui le genre de spectacle le plus recherché ». La reprise du ballet de Maximilien Gardel, le frère aîné de la famille Gardel, ressuscite une pratique sociale un peu oubliée, et Pierre Gradel, le jeune frère de Maximilien, a eu l’idée de réduite le spectacle de son frère à un acte unique. Pour nourrir le spectacle, les jeunes filles candidates au titre de Rosière sont soumises à des épreuves destinées à choisir celle qui l’emporterait. Ces épreuves constituent un spectacle très agréable. Tout le monde a bien dansé, à l’exception d’un danseur malencontreusement blessé. L’article met particulièrement en avant la qualité du duo de Vestris et Duport.]

Toutes les faveurs étoient réservées pour la Rosière. Cette Rosière est une production déjà ancienne ; elle est de M. Gardel l’ainé. A l'époque où elle fut composée, les Rosières étoient en grande réputation ; c’étoit l’epoque du genre sentimental. Aussi la Rosière de M. Gardel fut elle composée en trois actes ; mais comme les goûts changent, M. Gardel le jeune a pensé que notre philantropie moderne sauroit se contenter d’un seul acte, et il a refait l’ouvrage de son frère sur une échelle plus petite.

On ne sauroit se dissimuler que le sujet ne soit froid ; la pantomime a sur-tout besoin d’action et de mouvement, et la fête d’une Rosière offre peu de variété ; mais l’auteur a remédié à ce défaut pur des épisodes. Il a supposé avec raison que la vertu étoit rare parmi les filles comme parmi les hommes, et qu’en les soumettant à des épreuves, le prix deviendroit plus facile à accorder Ces épreuves amènent des scènes fort gaies qui ont été rendues avec beaucoup de grâce, de finesse et d’intelligence par Mlle. Chevignv et Beaupré, Millière et Beaulieu, Bigottini et St.-Amand. St. Amand devoit danser, mais une blessure imprévue l’a réduit à ne jouer que son rôle. Les autres danseurs étoient Vestris, Duport Goyon, Baptiste-Petit, Mad. Gardel, Mlle. Duport et Mlle. Saulnier. Il est difficile d’exécuter avec un talent plus brillant des pas plus variés et plus aimables. Vestris et Duport ont été l’objet d’une faveur égale. Le public aime à les voir ensemble ; il est à souhaiter que personne ne divise ces deux excellens artistes. On peut dire qu’ils se sont surpassés, et qu’ils ont mérité également les applaudissemens dont une brillante assemblée a récompansé leurs talens.

Journal de Paris, n° 212, du 31 juillet 1806, p. 5: 

Après Idala, le ballet de la Rosière. Ce divertissement a fait grand plaisir ; la composition dramatique n’en est pas merveilleuse ; mais il y a des intentions spirituelles dans les détails, & la plupart des pas sont agréablement dessinés.

[Des applaudissements pour les danseurs, Vestris, Duport, M^me Gardel, M^lles Chevigny, Duport, Millière et Bigottini.]

Carrière à l’Opéra :

12 représentations en 1789 (14/08 – 26/11)

9 représentations en 1790 (01/01 – 12/10).

7 représentations en 1791 (21/01 – 27/12).

6 représentations en 1792 (08/01 – 02/03).

6 représentations en 1796 (23/10 – 20/12).

12 représentations en 1797 (07/01 – 28/12).

6 représentations en 1798 (01/01 – 16/09).

3 représentations en 1800 (09/06 – 01/07).

1 représentation en 1806 (30/07).

4 représentations en 1808 (05/04 – 05/05).

66 représentations de 1789 à 1808.

La Bibliothèque musicale du théâtre de l’Opéra, tome 1, p. 335, lui attribue au total 120 représentations, malgré sa « nullité complète ».