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Les Suites de la Création, ou le Fruit défendu

Les Suites de la Création, ou le Fruit défendu., parodie de la Création de Haydn, 12 nivôse an 9 [2 janvier 1801].

Théâtre des Troubadours

Titre :

Suites de la Création (les), ou le Fruit défendu

Genre

parodie

Nombre d'actes :

 

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

12 nivôse an 9 (2 janvier 1801)

Théâtre :

Théâtre des Troubadours

Auteur(s) des paroles :

non demandés

Almanach des Muses 1802 (qui propose un titre au singulier : la Suite de la Création).

Le Courrier des spectacles du 12 nivôse an 9 annoncent « la première repres des Suites de la Création, ou le Fruit défendu ».

Courrier des spectacles, n° 1405 du 13 nivôse an 9 [3 janvier 1801], p. 2 :

[Jugement sévère sur cette parodie qui utilise les vieilles ficelles du vaudeville (en particulier le mariage secret, qu’il faut faire avaler au père de la jeune épousée) pour parodier l’oratorio de Haydn. Le critique ne lui trouve que des défauts (« aucun plan », « rien de très saillant »; « très froide »), elle a été sifflée, et l’auteur n’a pas été demandé, à une époque où le public manque rarement de le faire.

Théâtre des Troubadours.

La musique d’Haydn faisant le principal, pour ne pas dire le seul mérite de l’Oratorio, il s’en suit que toutes les parodies, suites ou imitations de cet ouvrages, étant dépourvues de sa musique, ne peuvent se faire remarquer que par des critiques, des plaisanteries et des charges peu dignes d’amuser les gens sensés, qui ne se font pas un jeu de tout. La pièce donnée hier , sous le titre de la Suite de la Création du monde, ou le Fruit défendu, n’ayant aucun plan, ne présentant rien de très-saillant, et étant de plus très-froide, a été sifflée, et l’on n’a point demandé l’auteur, quelque rare que soit devenue cette preuve d’indifférence.

M. Créatorio veut faire exécuter à Montdidier l’Oratorio d’Haydn. Il a fait venir Floricourt, musicien habile, pour le réunir à Serpenteau, serpent de la paroisse, et à M. Alphabet, qui en est le magister. Ce dernier a traduit le poème, et Serpenteau en a arrangé 1a musique. Floricourt, qui a épousé secretement Évélina, fille deM. Créatario [sic], n’esst venu chez lui que pour tâcher d’obtenir son consentement à leur mariage. Crispin se charge du succès de l’entreprise : il l’obtient en faisant exécuter la Création par M. Créatorio, qui n’a pas plutôt créé l’homme et la femme, représentés par Floricourt et Evélina, qu’il les chasse tous deux pour avoir mangé du fruit défendu. Les deux amans, ainsi chassés, reviennent bientôt, et leur grâce leur est accordée.

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, VI.e année (an IX, 1801), tome V, p. 132 :

Les Suites de la Création, ou le Fruit défendu

Cette parodie de l'Oratorio, jouée le 12 nivôse, n'a pas eu de succès. Point d'intrigue, des longueurs, peu de couplets vraiment saillans, en ont déterminé la chute. On n'a pas demandé les auteurs.

La Création de Haydn, jouée pour la première fois à Paris le 3 nivôse an 9, a fait naître un bon nombre de parodies, dont cette prétendue suite. Michel Noiray a consacré un essai à « Die Schöpfung à Paris en 1800 : « von Steibelt castrirt » ? », in Musique, esthétique et société au XIXe siècle, publié par Damien Colas, Florence Gétreau et Malou Haine (éditions Mardaga, Wavre, 2007), p. 137-160. Notre parodie est citée p. 152.

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