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Anacréon, ou l'Amour fugitif

Anacréon, ou l'amour fugitif, opéra en deux actes, de Mendouze, musique de Cherubini, ballets de Pierre Gardel, 11 vendémiaire an 12 [4 octobre 1803].

Théâtre de l'Opéra.

Titre :

Anacréon, ou l’Amour fugitif

Genre

opéra

Nombre d'actes :

2

Vers / prose ?

en vers ?

Musique :

oui

Date de création :

11 vendémiaire an 12 (4 octobre 1803)

Théâtre :

Académie Impériale de Musique

Auteur(s) des paroles :

Mendouze

Compositeur(s) :

Chérubini

Almanach des Muses 1805

Sujet tiré du joli conte de La Fontaine. Musique agréable, mais quelquefois un peu trop savante, pour le genre de l'ouvrage.

Cet opéra est le premier qu'on ait sifflé à ce théâtre, et, sous ce rapport, il fera époque.

Courrier des spectacles, n° 2404 du 12 vendémiaire an 12 [5 octobre 1803], p. 2 :

[Pour la première fois, une pièce est tombée à l'Opéra, la salle où, d'après le critique, cela n'arrive jamais. Le sujet choisi par l'auteur, c'est ce que conte une ode d'Anacréon, l'Amour venu sur terre et recueilli par le poète. Sur ce mince sujet, l'auteur a cru pouvoir faire deux actes, mais la pièce a faili ne pas aller jusqu'à la fin, et le critique prend soin de distinguer entre les ballets et la musique, applaudis, et l'ouvrage, sifflé. Le livret imprimé donnait le nom du compositeur, gage pour le public de qualité. Mais après une ouverture prometteuse, le public a senti un musicien peu inspiré. Le critique relève quelques morceaux digne d'un « grand maître », dont l'un est chanté remarquablement par Lays. D'autres morceaux ne sont pas de ce niveau, et le critique condamne la tentative de faire chanter un récitatif par madame Gardel avant qu'elle ne danse : elle est bien meilleure danseuse que chanteuse, et il fallait confier le récitatif à une des chanteuses en scène. Les causes de l'échec de l'opéra sont très nombreuses, et il faut resserrer la pièce en un acte, et retirer tout ce qui n'est que remplissage (dont les « scènes de toilette d'Anacréon », mais aussi rendre plus morales les raisons de la présence de Cupidon sur la terre et modérer les excès amoureux de ceux qui l'entourent, « échauffés par le vin et l'amour ». Le critique précise que loin d'être sifflés, « ces passages » ont fait rire, ce qui est « plus funeste à une pièce que les sifflets ».

Théâtre de l'Opéra.

Première rep[r]ésentation d’Anacréon, ou l'Amour fugitif.

Les sifflets sont rares à l’Opéra. Mainte piece y est morte tranquillement et sans que le public ait jamais avancé sa derniere heure. Mais hier le privilège dont ce théâtre sembloit jouir exclusivement a été annullé, et Anacréon s’est vu pour la première fois exposé chez lui à entendre un concert d’instrumens aigus et dés[a]gréables, troubler ses propres chants et le réduire au silence.

Il raconte lui-même dans sa troisième ode, comment, au milieu de la nuit, il offre un asyle dans sa maison à l’Amour exilé sur terre ; comment il réchauffe l’enfant ailé transi de froid, et enfin comment le petit Dieu le récompense de l’hospitalité qu’il lui a donné, en le perçant d’un de ses traits. C’est le sujet que l’auteur du nouvel opéra a choisi.

Il a cru pouvoir sur ce fonds léger broder deux actes, lorsqu’à peine on pouvoit en faire un seul parallèle. Il a cru que les accessoires brillans qui font la richesse de ce théâtre déguiseroient le vuide de l’action. Il s’est trompé, et sa piece a eu bien de la peine à arriver jusqu’à la fin. On a applaudi les ballets, on a applaudi la musique, mais on a sifflé l’ouvrage.

Le poème imprimé se trouvoit entre les mains de mille spectateurs. Le nom de Chérubini, comme auteur de la musique, étoit d’un heureux augure. L’ouverture confirma d’abord les espérances ; mais en général dans le courant de l’ouvrage on s’appercevoit que le compositeur n’avoit pas été inspiré.

On a remarqué cependant, entr’autres morceaux qui annoncent un grand maître, l’invocation à l’Amour, quatuor, et sur-tout l’air : Dansez, dansez, Nymphes légères, que Lays chante avec un goût exquis, tandis que trois Bacchantes exécutent un pas en sa présence.

La finale du premier acte est trop bruyante, et les airs que chante l’Amour n’ont point la couleur qui pouvoit les faire ressortir. Mad. Gardel chante quelques vers de récitatif avant de danser devant ses compagnes différens pas où brille son talent inimitable. Si elle a été loin d’obtenir la palme comme cantatrice, elle l’a obtenue comme danseuse. Il eut été plus sage qu’une des esclaves de Corine, ou Corine elle-même l’invitât à essayer les pas qu’elle doit exécuter devant Anacréon.

Nous ne relèverons pas ici toutes les causes qui ont entraîné la çhûte de cet opéra mais s’il doit se jouer encore, l’auteur ne pouvant y mettre plus d’action, fera sagement de le resserrer en un acte, et sur-tout d’en retrancher ces détails oiseux, ces scènes vuides, ces scènes de toilette d’Anacréon, de motiver d’une manière plus décente l’exil de Cupidon, et de gazer un peu davantage les transports amoureux de ses personnages échauffés par le vin et par l’amour.

Ces passages-là n’ont peut-être pas été sifflés, mais on a pris le parti d’en rire, et cette disposition des esprits, lorsqu’elle se propage dans le parterre, est plus funeste à une pièce que les sifflets eux-mêmes.

F. J. B. P. G***.          

Courrier des spectacles, n° 2408, du 16 vendémiaire an 12 [9 octobre 1803], p. 3 :

[Plutôt que de rendre la parole au critique maison, le journal préfère publier une lettre d'un lecteur (si elle est authentique). Et cette lettre est une défense enflammée de la musique de Chérubini, le plus grand compositeur d'Europe, dont l'œuvre ne passera pas. C'est aussi l'occasion de condamner l'influence mauvaise d'un critique qui n'est pas nommé (mais on peut parier qu'ils 'agit de Geoffroy) et de rappeler sous forme d'exclamations les immenses qualités du compositeur.]

AU RÉDACTEUR du Courrier des Spectacles.

Paris, ce 15 vendémiaire, an 11 [sic].          

Monsieur, je suis allé hier à la seconde représentation d'Anacréon , ou l'Amour fugitif. D’après l’analyse qu’en ont donnée différens journaux, je m’attendois à entendre de mauvaise musique ; mais combien mon attente a été trompée ! Comment a-t-on pu insérer dans quelques feuilles que cette musique n’étoit pas digne de son auteur ? Quel est l’ignorant qui a dit : Respectons le sommeil d’Homere ? Il n’a donc pas entendu l’ouverture, l’air de Corine, Jeunes filles, etc. ; l’air que Lays a chanté avec tant de goût, Je n'ai besoin, etc. ? le trio du premier acte, le quatuor du deuxieme, un air de danse et l’air de Lays, Dansez, Nymphes légeres, dont les accompagnemens sont si bien faits ? En général dans tout l’ouvrage il regne une richesse d’idées originales et neuves qu’il est rare de rencontrer aujourd’hui.

Mais voici ce qui est arrivé et arrivera encore à l’égard de Chérubini. Quand il arriva à Paris, et qu’il eut fait Démophon, Médée, le Mont-Bernard, Lodoïska, on dit qu’il n’avoit point de chant. A présent on donne ses immortels ouvrages pour ce qu’ils sont, pour des chefs-d’œuvres. Il en sera de même de la musique de l’Amour fugitif.

On ne peut se dissimuler que depuis que le vénérable auteur d’un feuilleton en a donné l’exemple, plusieurs de ses confrères cherchent à l’imiter, en déchirant tous les auteurs bous ou mauvais. 11 n’y a pas de mal pour ces derniers ; mais Chérubiui qui a le genre le plus original qui ait encore paru ! Chérubiui qui a devancé son siècle dans la carrière musicale ! Le décourager et forcer au silence le plus grand génie qu’il y ait en Europe !... Mais pourquoi m’emporter contre vos méchantes feuilles ? elles ne pourront que lui ôter la gloriole de la vogue. La gloire des siècles est pour lui, et Anacréon sera, comme ses autres ouvrages, un chef-d'œuvre recherché par tous les amateurs du vrai beau.

Je suis avec la plus parfaite estime,

V. U.  .  .  .  .  .          

Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, IXe année (an XI, 1803), tome III, p. 273-274 :

[Sur un sujet connu, d’Anacréon à La Fontaine et diverses pièces jouées « sur les petits théâtres, une oeuvre dont rien n’a pu sauver le « poëme pitoyable », ni les interprètes, ni les décorations (d’ailleurs anachroniques), ni la pompe du spectacle, ni même la musique de Chérubini. Le mot final de cette critique est un peu surprenant par sa grande sévérité : on voit plus souvent les critiques finir sur un mot d'encouragement lorsqu’il s'agit du premier essai d'un jeune homme, quand bien même cet essai n'est pas très réussi.]

Théatre des Arts.

Anacréon, ou l'Amour fugitif, opéra en deux actes, joué le 11 vendémiaire an XII.

Le sujet de cette pièce est l'ode si connue, imitée avec tant de grace par La Fontaine, et qui avoit déja été traîtée plusieurs fois sur les petits théâtres, combinée avec l'Amour fugitif de Moschus. Ni Laïs, ni M.me Gardel qui a chanté et dansé dans cette pièce, ni les décorations charmantes, quoique entièrement contraires au costume, aux mœurs et aux usages du temps, ni la pompe du spectacle, ni la muique de Cherubuni, n'ont pu soutenir ce poëme pitoyable. On a sifflé, chose rare à l'Opéra, et, pour cette fois, Anacréon n'étoit pas entouré du cortége des ris et des graces. C'est, dit-on, le premier essai d'un jeune homme que ce début ne doit pas encourager.

Le Nouvel Esprit des journaux français et étrangers, tome second, brumaire an XII [octobre 1803], p. 213-218 :

[La première représentation s’est mal passée, et ce n’est pas d’elle qu’il va être question. Les suivantes se sont mieux passées après « beaucoup de coupures et la suppression de quelques vers que l'improbation du public avait particulièrement fait remarquer », sans qu’on parle de succès. Le sujet est connu : c’est celle, racontée par Anacréon lui-même et par La Fontaine, de « la visite nocturne de l'Amour » chez Anacréon un soir d’orage. Hélas, le sujet a été bien mal traité, d’abord par l’auteur des paroles, qui s’est trop inspiré de la seule ode d’Anacréon qui « laisse exhaler quelques plaintes sur sa vieillesse » : le livret a « une couleur sombre et triste » qui ne correspond pas à l’image qu’on veut avoir d’Anacréon. Et le musicien s’est laissé entraîner par ce livret « dans une erreur qui […] a nui au succès de l'opéra ». Sa musique ne ressemble pas à celle qu’on imagine conforme à ce qu’était Anacréon, simple, naturelle, facile. D’un musicien aussi chevronné que Chérubini, on attend des productions mémorables, et certains éléments, comme l’ouverture, méritent qu’on les retiennent (malgré « les traits de force, et le son des instrumens bruyans ». Le critique donne quelques exemples de morceaux réussis, avant d’en citer en sens inverse d’autres moins réussis. Et si le nom d’Anacréon ne donnait une idée a priori de ce qu'on attendait de l'œuvre, la partition de Chérubini ferait honneur à leur auteur. Le compte rendu se clôt par de rapides indications sur certains interprètes.]

Théâtre des Arts,

Sur le nouvel opéra d’Anacrèon.

Ce n'est point de la première représentation d’Anacrèon ou l’Amour fugitif 'que nous avons l'intention de rendre compte : cet opéra-ballet n'y obtint aucun succès ; des signes du mécontentement le plus marqué s'y manifestèrent. Le» paroles excitèrent presque continuellement des murmures ; la musique faiblement exécutée fut mal entendue ; les ballets seuls et les décorations obtinrent quelque faveur.

Aux représentations suivantes, beaucoup de coupures et la suppression de quelques vers que l'improbation du public avait particulièrement fait remarquer, n'ont pas suffi sans doute pour assurer à cet opéra un succès brillant, mais pour faire établir une distinction un peu plus équitable entre les différentes parties dont il se compose.

Le choix du sujet était heureux : c'est la scène charmante qu'Anacréon a décrite lui-même, et que notre La Fontaine a imitée comme tous ceux de son siècle, ont su imiter les anciens, c'est-à-dire, en les embellissant : cette scène est la visite nocturne de l'Amour surpris par un orage, demandant un asyle à Anacréon, et payant le poëte de l'hospitalité qu'il reçoit, en le perçant du plus puissant de ses traits...

Amour fit une gambade,
Et le petit scélérat
Me dit : pauvre camarade,
Mon arc est en bon état.
Mais ton cœur est bien malade.

Ce sujet demandait de la part du poète, comme de celle du musicien, une extrême délicatesse dans les idées, et beaucoup de graces dans l'expression : les odes d'Anacréon étaient pour le premier, une mine féconde ; on ne lui eût point ,reproché d'avoir fait tenir au vieillard de Téos, le langage qui l'a rendu immortel : les songes, décrits par ce poëte ne pouvaient-ils offrir un spectacle digne de son nom ? et n'était-ce pas aussi un motif précieux pour un compositeur que ce début d'Anacréon, qui veut chanter les dieux et les héros, et dont la lyre ne veut chanter que les amours ? Loin de là ; ce n'est ni le feu de l'ode, ni la douce mélodie de l'hymne, ni la finesse piquante de la chanson, que l'auteur a réussi à nous offrir. Dans une seule ode, Anacréon laisse exhaler quelques plaintes sur sa vieillesse : ce n'était pas celle-là qu'il fallait imiter ; l'auteur s'est trop abandonné à reproduire une idée que le poëte n'a exprimée qu'une fois, et que l'un de ses traducteurs dit spirituellement avoir désiré reporter à la fin de ses odes, pour qu'on y trouvât en quelque sorte le Chant du Cygne : aussi une couleur sombre et triste est-elle répandue particulièrement sur le premier acte. Anacréon n'y est pas couronné de roses : il n'y parle que de cyprès et au lieu de le voir consacrant sa verte vieillesse à l'amour, aux muses, aux plaisirs, on l'entend reprocher aux années la vitesse de leur marche, et douter qu'au déclin de ses ans, il puisse encore trouver Corine fidelle à son amour. C'est bien un vieillard, mais ce n'est point Anacréon.

C'est ce défaut essentiel qui a entraîné le compositeur dans une erreur qui, non moins que sa cause, a nui au succès de l'opéra. Le caractère de cette composition de M. Chérubini est en général trop grave, trop élevé ; la science y brille trop souvent aux dépens de la grace : la lyre d'Anacréon ne comportait, sans doute, qu'une harmonie peu compliquée, et ses chants devaient être reconnus à leur simplicité, à leur naturel, à leur facilité, à la gaieté de leur rithme, à la variété de leurs mouvemens : Anacréon n'était point un Orphée ; ses chants n'auraient pas amolli des tigres et désarmé Cerbère ; mais ils ont dû faire sourire l'amour, exciter des buveurs, appeler le plaisir.

Ce défaut une fois avoué, et malheureusement il est essentiel, on ne peut sans injustice se refuser de reconnaître M. Chérubini dans l'ouvrage dont il est question. Les défauts du poëme eussent-ils glacé son imagination, fût-il resté complètement au-dessous de lui même, ce serait une raison de plus pour se rappeler son originalité, sa verve brillante dans Lodoïska, le ton local, mélancolique et sévère qu'il a su prendre pour le Mont Saint-Bernard, et le style noble et pathétique de Médée. Mais ces ouvrages ne sont pas ici les seuls titres de M. Chérubini, et sa production nouvelle a des parties qui commanderont aussi des souvenirs. Par exemple, son ouverture offre des traits d'une délicatesse extrême; et si l'on se rendait mieux compte à soi-même du motif qui l'a engagé à y multiplier les traits de force, et le son des instrumens bruyans, on l'applaudirait comme une des meilleures productions en ce genre ; on remarquerait surtout l'habileté avec laquelle le compositeur a voulu donner, par l'emploi isolé de quelques instrument à vent, une idée approximative de la musique des Grecs.

En poursuivant cet examen, nous trouverons dans le cours de l'ouvrage des morceaux dus à un talent supérieur. Le premier air de Corine a de la force et de l'élégance. Le trio qui suit, est d'un mouvement très-agréable: L'air d'Anacréon : Je n'ai besoin pour embellir ma vie, est d'une expression vraie : mais des éloges plus marquans doivent être réservés au beau quatuor du second acte ; morceau plein de chaleur, de mouvement et de vie, où l'harmonie pouvait déployer toutes ses richesses, et à l'air : Dansez, dansez, nymphes légères, dont la douce mélodie, le mouvement léger, et les refrains voluptueux, empruntent un charme de plus de l'alliance heureuse de la voix de Laïs, et des pas de Mme. Gardel.

Nous parlerons avec moins d'éloges du chœur qui termine le second acte : ce morceau est très-compliqué, très-difficile : il est composé d'une manière hardie ; mais il manque de clarté. C'est un objet d'étude que de l'entendre ; et saisir l'intention du compositeur au milieu du bruit auquel il s'abandonne, n'est pas sans difficulté. De petits airs sont répandus dans ces deux actes ; ils sont la partie faible de cette composition ; leur tournure a quelque chose de pénible ; ils manquent de naturel et sur-tout de gaieté : ce ne sont point des airs, et ce ne sont point des couplets. Mozart semblerait avoir emporté avec lui le secret des airs de ce genre, si Grétry ne le possédait encore. Nous avons aussi remarqué quelques passages où l'orchestre pouvait être plus imitatif, et l'accompagnement du récitatif, en général très-simple, plus conforme au sens des paroles. Toutefois, cette composition serait de nature à faire beaucoup d'honneur au musicien auquel elle est due, si le nom d'Anacréon n'avait à l'avance inspiré d'autres idées, fait attendre un autre ton et d'autres accens.

Laïs et Mme. Branchu chantent très-bien les rôles d'Anacréon et de Corine : une très-jeune débutante, Mme. Hynn, montre, dans le rôle de l'amour, des dispositions heureuses ; sa voix est étendue et juste, et elle paraît appartenir à une bonne école. S...

Anacréon ou l'Amour fugitif, opéra-ballet en deux actes, a été créé le 5 octobre 1803 et a connu 6 représentations en 1806 (jusqu'au 25 novembre), et 1 représentation en 1804, le premier janvier. (Source : Chronopéra)

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