La Confiance trahie, comédie en un acte et en prose, de Marsollier, 21 août 1789.
Théâtre de Monsieur.
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Titre :
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Confiance trahie (la)
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Genre
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comédie
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose ?
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prose
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Musique :
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non
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Date de création :
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21 août 1789
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Théâtre :
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Théâtre de Monsieur
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Auteur(s) des paroles :
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M. Marsollier des Vivetières
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La pièce a été publiée en 1784 chez Brunet à Paris, sans indication de représentation :
La Confiance trahie, comédie en un acte et en prose, Par M. Mars... des V....
Le texte de la pièce est précédé d’un avertissement :
[Il s’agit d’anticiper une querelle entre auteurs : Marsollier craint visiblement l’accusation de plagiat.]
AVERTISSEMENT.
Cette petite comédie est tirée en partie d'une piece angloise traduite par Mme Riccoboni, & appellée La façon de le fixer. J’ai cru pouvoir me permettre beaucoup de changemens dans l’intrigue & dans le dénouement, afin de l’adapter à nos mœurs.
M. de la Chabeaussiere, connu avantageusement dans la littérature par la charmante piece des Maris corrigés, celle du Corsaire, de L’Eclipse totale, &c. avoit aussi projeté de s’occuper de ce sujet, pour en faire un opéra-comique en trois actes, sous le titre de L’Inconstant. Je l'ignorois. Accoutumé à consulter les amis dont je prise les lumieres, je lui lus, l’an passé, mon ouvrage que j'avois intitulé La Confiance dangereuse. Frappé de la maniere dont j'avois resserré le drame anglois, M. de la Chabeaussiere forma le projet d’abandonner son opéra, & me proposa de réunir nos idées: J’acceptai, persuadé que je ne pourrois qu’y gagner. Je vins à Lyon, & pendant mon absence M. de la Chabeaussiere, pressé par les circonstances, fit tout seul une comédie en deux actes, appellée comme la mienne , La Confiance dangereuse (ce qui m’a déterminé à changer mon titre) : la sienne a été donnée cet hiver avec succès par les comédiens italiens.
Je n’entre dans ces détails que pour faire voir que s’il se trouvoit quelques traits frappans de ressemblance entre nos deux ouvrages, il seroit clair que je n’aurois pu les prendre à M. de la Chabeaussiere, puisque je n'ai connu sa piece que long-temps après lui avoir lu la mienne. Au reste, je serai toujours empressé, dans cette occasion comme dans celles qui se présenteront, de rendre justice à ses talens, aux qualités de son cœur, & de l’affurer qu’aucune discussion littéraire ne pourra jamais altérer la tendre amitié que je lui ai vouée pour la vie.
Mercure de France, tome CXXXVII, n° 35 du 29 août 1789, p. 140-141 :
[Comme il a du retard dans ses comptes rendus de spectacles, un court article permet au Mercure de France de rendre compte de ce qui s’est passé dans son théâtre favori, le Théâtre de Monsieur. Trois pièces en une page, dont deux ont droit à un traitement très rapide, Camille, dictateur pour la troisième fois et la Confiance trahie. Seul l’opéra de l’Isola disabitata a droit à un développement un peu précis.]
THÉATRE DE MONSIEUR.
Depuis le dernier compte que nous avons rendu de ce spectacle, on y a représenté trois nouveautés ; un Opéra Italien, une Comédie, & un Drame héroïque. [...] L'autre est une Comédie intitulée : la Confiance trahie. Elle est d'un homme de beaucoup de mérite, & remplie de détails infiniment agréables. Mais quelques longueurs dans les développemens, le caractere principal qui a paru exagéré, & un autre peut-être un peu odieux, ont exercé des murmures. Il est à présumer qu'avec quelques changemens cet Ouvrage réussiroit plus complettement.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1789, tome IX (septembre 1789), p. 355-356 :
La Confiance trahie, qu'on a donnée le 21 août, est imitée d'une piece angloise, traduite par Mde. Riccoboni, sous le titre de la façon de le fixer. Le même ouvrage avoit été adapté avec succès au théatre italien par M. de la Chabeaussiere, qui avoit pris le titre de la Confiance dangerese [sic].
Le fond de la Confiance trahie (1) rappelle la comédie du Préjugé à la mode ; & il faut avouer que la manie d'un époux qui craint, par amour pour le bon ton, de passer pour aimer sa femme, est plus vraisemblable, quoique ridicule, que la folie d'un mari qui rend malheureuse une femme qu'il aime, & cela dans la crainte d'en être dominé. Tel est le caractere que l'auteur a donné à l'époux qu'il a mis en scene ; & ce personnage, qui a paru forcé, a empêché l'effet de plusieurs situations comiques heureusement exprimées ; ce qui ne doit pas empêcher de rendre justice à la maniere ingénieure de l'auteur, connu par plusieurs productions très-justement accueillies, & à plusieurs détails dont il a su enrichir son ouvrage.
(1) Cette comédie est de M. Mars.... des V. ; elle est imprimée, & se trouve chez Brunet, Libraire, près de la comédie italienne.
D’après la base César, la pièce a été d’abord jouée le 28 février 1784 à Lyon, au Théâtre de Souffot. Sa carrière parisienne commence le 21 août 1789 au Théâtre de Monsieur / Théâtre de Feydeau. Elle a eu 9 représentations jusqu’au 12 mars 1790.
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