La Fausse apparence, opéra en un acte, de Loraux le jeune, musique de Dubuat, 23 thermidor an 9 [11 août 1801].
Théâtre des Jeunes Artistes.
Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Hugelet, an 10, 1802 :
La Fausse apparence, opéra en un acte. Paroles du citoyen Loraux le jeune, Musique du citoyen Dubuat, Elève du citoyen Berton. Représenté, pour la prmeière fois, au théâtre des Jeunes Artistes, le 23 Thermidor, an 9.
Avant la liste des personnages (ils ne sont que deux, mari et femme), une dédicace à Fillette-Loraux, qui règle le grand débat (fils ou neveu ? François Fillette-Loraux est bien le neveu de Claude-François Fillette-Loraux, tout comme Michel Loraux).
A MON ONCLE. *
Te dédier cet Ouvrage, mon ami, ce n'est pas te faire un hommage digne de toi ; dire que tu fus mon maître dans la carrière dramatique dans laquelle je viens de faire un faible et premier pas, ce n'est pas faire ton éloge. Mais pardonne à ma témérité ; cette pièce est mon premier ouvrage, & tu dois savoir combien l'on est attaché à ses premières productions : reçois cette Dédicace ; si ce n'est pas prouver ton bon goût, ce sera prouver du moins ton extrême indulgence.
* Le citoyen Fillette-Loraux, agent des Auteurs dramatiques, et auteur de Lodoiska et autres ouvrages estimés.
Jules Edouard Bouteiller, Histoire complète et méthodique des théâtres de Rouen, tome 2, Théâtre des Arts, 1800-1817 (1863), p. 285 :
La Fausse Apparence, en un acte, de Loraux jeune, musique de Dubarrois, second maître de musique du théâtre. Première représentation en septembre 1809.
Courrier des spectacles, n° 1627 du 25 thermidor an 9 [13 août 1801], p. 2 :
[Premier article sur la pièce : succès brillant, des « scènes piquantes », mais peu originales, bonne musique. Les auteurs sont nommés.
Théâtre des Jeunes- Artistes.
La Fausse apparence, opéra en un acte, représenté avant-hier pour la première fois à ce théâtre, obtint le plus brillant succès. Beaucoup de scènes piquantes, quoiqu’elles n’aient pas toutes le mérite de la nouveauté, ont contribué à cette réussite, ainsi que la musique qui fait infiniment d’honneur, à son auteur, et dans laquelle on a sur-tout applaudi une ouverture originale et un duo charmant exécuté par les deux seuls personnages qui figurent dans cette pièce.
Les auteurs vivement demandés sont, pour les paroles, le cit Loreau jeune, et pour la musique, le cit. Dubarrois. Nous donnerons demain l’analyse de cette nouvelle production.
Courrier des spectacles, n° 1628 du 26 thermidor an 9 [14 août 1801], p. 3 :
[Deuxième article, qui offre un résumé rapide de l'intrigue (mais il n'est pas nécessaire d'en dire plus), souligne son manque d'originalité, dit qu'elle est plaisante et cite les deux acteurs, qui jouent et chantent fort bien.]
Théâtre des Jeunes Artistes.
Voici l’analyse de la Fausse apparence, opéra en un acte, représenté le 23 pour la première fois à ce théâtre.
Un mari jaloux de sa femme prétexte un voyage à la campagne ; il rentre et la trouve habillée en homme, et prête à aller rejoindre une de ses amies. Trompé par le déguisement, il se cache et écoute ; mais sa femme qui est prévenue de son retour s’amuse aux dépens du jaloux qui reconnoît enfin son erreur.
Cette pièce ressemble à la Leçon conjugale, au Jaloux malgré lui, à bien d’autres ouvrage» encore, mais elle se verra avec plaisir. Le cit. Fouquet et Mlle Martin ont déployé dans leur jeu beaucoup d’intelligence, et dans leur chant beaucoup de goût.
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