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La Fin du jour

La Fin du jour, divertissement-vaudeville, en un acte, de Rouhier-Deschamps, musique de Deshayes, 1er août 1793.

Théâtre du Palais-Variétés.

Titre :

Fin du jour (la)

Genre

divertissement-vaudeville

Nombre d'actes :

1

Vers / prose

en prose, avec des couplets en vers

Musique :

vaudevilles

Date de création :

1er août 1793

Théâtre :

Théâtre du Palais-Variétés

Auteur(s) des paroles :

Rouhier-Deschamps

Compositeur(s) :

Deshayes

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1794, volume 3 (mars 1794), p. 284-286 :

[La pièce est un simple divertissement, que son auteur, encouragé par un succès lyrique précédent, a voulu faire jouer. Titre insignifiant, sujet dénué de fonds, ni intrigue, ni tableaux « frais & rians », ni couplets « piquans ». C’est, dit le critique, qu’on ne saurait rien tirer d’un sujet vide.

Le titre des pièces précédentes de Rouhier-Deschamps est donné de façon inexactes : il s'agit de

  • Marianne et Dumont est une comédie en trois actes, de Rouhier-Descamps, créée sur le Théâtre du Palais-Royal le 18 octobre 1788,]

  • Saint-Aubin ou le Bienfait et la reconnaissance, comédie en trois actes, en vers, de Rouhier-Deschamps, créée sur le Théâtre du Palais Royal le 10 mars 1790.]

THÉATRE DU PALAIS-VARIÉTÉS.

La fin du jour, divertissement-vaudeville, en un acte; par M. Rouhier-Deschamps.

L'estimable auteur des comédies de Marianne & Dumont de Saint-Aubin & de plusieurs autres, représentées à ce théatre, n'avoit encore donné aucun ouvrage dans le genre lyrique, lorsqu'il y risqua pour son début le Petit Orphée. Le succès de cet opéra-parade, qui renferme des couplets fort gais, & remplis d'esprit & de goût, a engagé son auteur à hasarder sur le même théatre la bagatelle qui va nous occuper. Son titre, à-peu-près insignifiant de La fin du jour, ne pouvant guere donner une idée de l'ouvrage, tâchons de le faire connoître à nos lecteurs.

Au lever de la toile, trois jeunes villageoises chantent devant la porte de leur maison. Une vieille paysanne survient, les gourmande & s'en va. Alors une quatrieme fille arrive ; celle-ci est aimée de Nicodème, qui ne tarde pas à paroître. Ces quatre espiegles s'amusent pendant quelque tems aux dépens de ce niais. On entend chanter, c'est Colin ; on l'appelle; il est question de rire & de folâtrer, & l'on joue au pied-de-bœuf sur les genoux de ce galant berger, qui embrasse les filles tour-à tour. Cependant le pere d'une d'elles surprend Colin au milieu de ce jeu innocent. On va croire peut-être que le vieillard se fâche ; point du tout, il trouve la chose fort bien, & il fait venir du vin pour rafraîchir la petite société. Tout le monde en boit & même les jeunes filles. C'est en ce mornent qu'on en voit une cinquieme, dont le nom est Lison. Elle est amoureuse de Colin ; mais le voyant infidele, elle lui témoigne beaucoup d'indifférence. Comme il faut une fin à tout, on s'explique, on se pardonne ; Colin épouse Lison, Nicodême obtient la main de celle qu'il aime; & voilà, si nous n'avons rien oublié, ce que c'est que La. fin du jour. Cet ouvrage a été jusqu'à la fin   Habent sua fata lïbtlli.

Sans doute, un divertissement n'exige pas le même fonds qu'une comédie; mais il faut au moins que le défaut d'intrigue soit racheté par des tableaux frais & rians, & par des couplets piquans. Rien de tout cela ne se trouve ici, & la raison en est bien simple, c'est qu'avec tout l'esprit du monde, on ne sauroit tirer parti d'un sujet qui peche par le fonds.

(Journal des spectacles.)

D’après la base César, les paroles sont de Rouhier-Deschamps, et la musique (dont le compte rendu de l’Esprit des journaux ne parle pas) est de Deshayes. La pièce a été jouée 6 fois au Palais des Variétés, du 1er au 14 août 1793.

La pièce n'a pas été imprimée, d'après Louis-Henry Lecomte, Histoire des théâtres de Paris : le Théâtre de la Cité, 1792-1807 [Paris, 1910], p. 39.

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