Haine aux deux sexes ou Amour et mensonge

Haine aux deux sexes, ou Amour et mensonge, comédie en un acte, en prose, d'André-Joseph Grétry neveu, 7 janvier 1815.

Théâtre de la Porte Saint-Martin.

Titre

Haine aux deux sexes, ou Amour et mensonge

Genre

comédie

Nombre d'actes :

1

Vers / prose ?

en prose

Musique :

non

Date de création :

7 janvier 1815

Théâtre :

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Auteur(s) des paroles :

André-Joseph Grétry neveu

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, 1815 :

Haine aux deux sexes, ou Amour et mensonge, comédie en un acte et en prose, par M. Grétry, Membre associé du Muséum de Francfort, de l’Athénée de Vaucluse, etc., etc. Représentée pour la première fois, à Paris, sur le Théâtre de la Porte Saint-Martin, le 7 janvier 1815.

Mercure de France, tome soixante-deuxième, n° DCLXVIII (janvier 1815), p. 109 :

[Compte rendu désabusé : le critique constate que les auteurs ne font que tenter de profiter du succès d’une pièce originale et d’en parodier le titre. Inutile donc d’analyser une fausse nouveauté, à laquelle il ne reconnaît que « quelques mots heureux », insuffisants pour faire une pièce. Seule consolation pour l’auteur : son nom est immortel, mais ce n’est pas grâce à lui.]

Petits Théâtres. — Théâtre de la porte Saint-Martin. — Première représentation de Haine aux deux Sexes, et des Six Ingénus, divertissement pantomime.

La gent auteur est un peu moutonnière, imitatorum servum pecus. Que l'on donne à un théâtre une pièce dont le titre soit original, aussitôt tous les autres spectacles offrent au public des copies, des contre-épreuves, etc., etc. C'est ainsi qu'après l'Enfant du Bonheur on a vu le Père, le Frère, l'Oncle du bonheur, et je ne sais plus quel chansonnier malin annonça qu'il avait un plan pour la Tante. M. Bouilly a fait jouer un vaudeville intitulé, Haine aux Femmes, et nous avons aperçu à la suite Haine aux Hommes, Haine aux Filles, Haine aux petits Enfans ; et voilà qu'un auteur a fait représenter, à la porte Saint-Martin, Haine aux deux Sexes ; c'était une manière de dire haine à tout le monde. Le titre n'était pas heureux, le sujet l'était encore moins, et l'ouvrage ne l'a pas été du tout. Les amateurs connaissent l'intrigue et le fond des pièces que j'ai citées plus haut, je me dispenserai d'analyser la nouveauté qui n'en est vraiment pas une : non bis in idem : on a pourtant remarqué quelques mots heureux, mais des mots ne font pas une pièce ; c'est ce qu'on ne saurait trop dire à ces auteurs qui prennent un peu d'esprit pour beaucoup de talent. La pièce est de M. Grétry neveu, qui a du moins une consolation dans sa disgrâce, c'est que son nom ne mourra jamais.

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