La Prise de Madrid ou le Mariage par capitulation

La Prise de Madrid ou le Mariage par capitulation, impromptu-vaudeville en un acte, de Bonel, 5 janvier 1809.

Théâtre de Caen.

Le site therepsicore.msh.uca.fr signale que la pièce a été représentée à Caen en janvier 1809, après un léger malentendu :

Le 2 janvier 1809, le maire de Caen interdit la représentation de la pièce sur le théâtre de sa ville. En effet, l'œuvre est annoncée par le directeur de spectacle sans avoir été soumise, au préalable, à l'assentiment du ministre de la Police. Cependant, le maire nuance son propos. Pour lui, la pièce offre à voir au public les « traces de la générosité et de la valeur de l'Empereur et de ses armées ». Il souhaite autoriser la pièce à être représentée et en transmet la demande au préfet du Calvados. Cela porte ses fruits puisque la pièce est jouée trois jours plus tard.

Sylvain Nicolle. Les Normands face à la conscription napoléonienne : l’exemple du Calvados (1799-1814) dans Les Normands et la Guerre. Actes du 49e Congrès organisé par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Normandie (Rouen, 15-18 octobre 2014), 20, FHSAN, pp.87-96, 2015, évoque la pièce dont il signale qu'elle a été publiée à Caen en 1809 chez Le Roy, et dont il annonce une édition critique :

Une pièce de circonstance est même spécialement créée au théâtre de Caen par un auteur local : il s’agit de La Prise de Madrid ou le Mariage par capitulation, vaudeville en un acte écrit par le sous-lieutenant Bonel, afin de célébrer l’entrée de Napoléon dans la capitale espagnole le 4 décembre 1808, et qui bénéficia de quatre représentations en janvier 1809.

Sylvain Nicolle voit dans le théâtre un « vecteur essentiel de la propagande puisqu’il s’adresse à un public très large sans que l’alphabétisation ne soit un critère discriminant ».

Emmanuel Larraz, Théâtre et politique pendant la guerre d'indépendance espagnole : 1808-1814 (Université de Provence, 1988), propose toute une série de « petites pièces de circonstance » de 1808-1809 autour de la prise de Madrid :

  • la Belle Espagnole, ou les Deux ermites blancs, tableau équestre en action, orné de combats, mine et explosion de pont... jouée au théâtre de Valenciennes en 1808 

  • l'Espagne régénérée, fait historique en vers libres et en prose, en un acte, mêlé de vaudevilles (Rouen, 1808) ;

  • la Prise de Madrid, impromptu-vaudeville en un acte, par Bonel, sous-lieutenant, porte-drapeau de la Garde d'honneur à pied, théâtre le Caen, 5 janvier 1809 ;

  • la Belle Espagnole, ou l'Entrée triomphale des Français à Madrid, scènes équestres, militaires et historiques en trois parties, jouée au Cirque-Olympique le 14 janvier 1809 (on y voit un moine lubrique appartenant à l'Inquisition) ; Louis-Henry Lecomte en donne un résumé dans Napoléon et l'Empire racontés par le théâtre.

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