La Paix et l'amour, comédie-divertissement en un acte, à l'occasion de la paix, de Jouy, musique de F. Le Mierre, créé sur le Théâtre de Lille, 15 frimaire an 6 [5 décembre 1797].
Il ne faut pas confondre la Paix et l'amour, de Jouy, musique de Le Mierre, avec l'Amour et la paix, de Chaussier et Bizet.
La paix dont il s'agit est la paix de Campo Formio entre la France et l'Autriche, dont les préliminaires ont été signés à Léoben le 29 germinal an 5 [18 avril 1797] et dont le traité a été signé le 26 vendémiaire an 5 [16 octobre 1797]. Chacun des deux événements a été largement salué par les théâtres, le traité proprement dit ayant provoqué une nouvelle vague de pièces « pacifiques » (voir Eugène Jauffret, le Théâtre révolutionnaire, Paris, 1869, p. 407-408 :
On l'eut enfin cette paix tant désirée. Bonaparte, après une campagne miraculeuse, força l'Autriche à signer le traité de Campo-Formio, le 26 vendémiaire an V (16 octobre 1797). Elle fut célébrée avec un véritable délire, et chantée sur tous les tons. La Bonne Nouvelle, des citoyens Longchamp et Saint-Just, fut accueillie par le public du Théâtre-Français avec enthousiasme. Au refrain de la ronde qui termine la pièce, les spectateurs, entraînés par une sorte d'ivresse, unirent leurs voix à celles des acteurs pour chanter : Oui, que la paix soit avec nous !
On peut juger de la vivacité de ce sentiment par le nombre de pièces qu'il inspira. En voilà onze bien comptées. Aude en avait quatre pour lui seul : les Bruits de Paix, les Préliminaires de la paix, la Paix et le Présent du gouvernement aux guerriers pacificateurs. Ducolombier chanta la Victoire et la Paix ; Jouy, la Paix et l'Amour, Barré, Badet et Desfontaines, le Pari ou la Paix, enfin la paix sous toutes les formes et avec tous ses avantages.
D'autres sources, comme la base César ou Louis-Henry Lecomte, citent une pièce intitulée l'Amour et la paix, jouée les 12 et 18 mai 1797, et qui ne peut donc pas être la pièce de Jouy célébrant la paix de Campo Formio.
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