La Prise de la Bastille, drame national en trois actes et en vers, de Barbot, soldat volontaire dans la garde nationale, 25 août 1791.
Théâtre François, rue de Richelieu.
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Titre :
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Prise de la Bastille (la)
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Genre
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drame national
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Nombre d'actes :
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3
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Vers / prose
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en vers
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Musique :
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non
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Date de création :
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25 août 1791
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Théâtre :
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Théâtre Français, rue de Richelieu
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Auteur(s) des paroles :
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Barbot
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Mercure universel et correspondance nationale, tome 6, n° 179, du vendredi 26 août 1791, p. 415-416 :
[Le critique tient à souligner l'importance de l'événement que la pièce commémore. Il la rapproche de la Liberté conquise jouée au Théâtre de la Nation au mois de janvier, ce qui rend inutile à ses yeux une analyse détaillée. Acte par acte, il cite un passage qui lui semble significatif : à l'acte 1, l'opposition entre l'orgie à laquelle se sont laissé aller les gardes du corps et la misère générale ; à l'acte 2, la trahison des élites corrompues, représentées par le prévôt des marchands ; à l'acte 3, la prise de la Bastille et les espoirs qu'elle fait naître. Bien n'étant pas vraiment une pièce de théâtre (trop de déclamation ?), cette prise de la Bastille qui contient « quelques vers heureux » montre surtout le « civisme de son auteur » que le public a voulu connaître (mais l'article ne donne pas son nom). Les interprètes sont félicités pour leur zèle au service de la révolution, deux d'entre eux étant mis en avant, Monvel pour son patriotisme, Michaut pour avoir participé deux fois à « la prise de la Bastille », la vraie et celle mise au théâtre.]
Théatre François de la rue de Richelieu.
Honneur soit rendu à MM. les directeurs de ce théâtre, qui ont donné précisément hier, jour de St. Louis, la première représentation de la prise de la Bastille, pour bouquet national à Louis XVI.
Nous ne présenterons qu’une courte analyse de cette pièce, que l’on avoit déjà, dans la Liberté conquise, jouée au Théâtre de la Nation. Mais on ne sauroit trop retracer ce glorieux événement.
Au premier acte, des citoyens paroissent inquiets ; plusieurs d’entr’eux leur retracent l'orgie des gardes-du corps, la famine qui les désolent et les pénètrent de cette vérité que sans l’insurrection,
« Leurs fers plus pesans,
» Après avoir liés les pères,
» Iront garotter les enfans ».
Au second, on voit les électeurs assemblés à l’hôtel-de-ville ; l’on conçoit de violens soupçons sur M. de Flesselle.
« Nos plus grands ennemis sont dans Paris, sans doute ».
Ce vers a été vivement senti, et ne présente malheureusement qu’une application trop juste dans les circonstances actuelles. Le prévôt des marchands s'informe de la situation du peuple à un de ses agens sondoyés [sic], répandus parmi les citoyens pour les égarer.
Au troisième acte , on prend la Bastille.
« Les grands malheurs enfantent les miracles ».
La révolution commence; elle ne peut s'achever que par les vertus et l’obéissance aux loix.
Cette production n'est point un ouvrage dramatique, mais elle offre quelques vers heureux et fait l’éloge du civisme de son auteur ; le public l'a demandé long-temps. Il a paru.
Il suffit de nommer MM. Monvel, Dugazon , Talma, Michaut, pour annoncer le zèle qu'ils ont fait éclater à cette représentation.
M. Monvel a joué en patriote ardent un rôle d'électeur.
M. Michaut a eu cet honneur de se trouver pour la seconde fois à la prise de la Bastille.
Mercure universel et correspondance nationale, tome 6, n° 179, du vendredi 26 août 1791, p. 415-416 :
Théatre François de la rue de Richelieu.
Honneur soit rendu à MM. les directeurs de ce théâtre, qui ont donné précisément hier, jour de St. Louis, la première représentation de la prise de la Bastille, pour bouquet national à Louis XVI.
Nous ne présenterons qu’une courte analyse de cette pièce, que l’on avoit déjà, dans la Liberté conquise, jouée au Théâtre de la Nation. Mais on ne sauroit trop retracer ce glorieux événement.
Au premier acte, des citoyens paroissent inquiets ; plusieurs d’entr’eux leur retracent l'orgie des gardes-du corps, la famine qui les désolent et les pénètrent de cette vérité que sans l’insurrection,
« Leurs fers plus pesans,
» Après avoir liés les pères,
» Iront garotter les en fans ».
Au second, on voit les électeurs assemblés à l’hôtel-de-ville ; l’on conçoit de violens soupçons sur M. de Flesselle.
« Nos plus grands ennemis sont dans Paris, sans doute ».
Ce vers a été vivement senti, et ne présente malheureusement qu’une application trop juste dans les circonstances actuelles. Le prévôt des marchands s'informe de la situation du peuple à un de ses agens sondoyés [sic], répandus parmi les citoyens pour les égarer.
Au troisième acte , on prend la Bas tille.
« Les grands malheurs enfantent les miracles ».
La révolution commence; elle ne peut s'achever que par les vertus et l’obéissance aux loix.
Cette production n'est point un ouvrage dramatique, mais elle offre quelques vers heureux et fait l’éloge du civisme de son auteur ; le public l'a demandé long-temps. Il a paru.
Il suffit de nommer MM. Monvel, Dugazon , Talma, Michaut, pour annoncer le zèle qu'ils ont fait éclater à cette représentation.
M. Monvel a joué en patriote ardent un rôle d'électeur.
M. Michaut a eu cet honneur de se trouver pour la seconde fois à la prise de la Bastille.
L’Esprit des journaux français et étrangers, 1791, volume 11 (novembre 1791), p. 333 :
THÉATRE FRANÇOIS, rue de Richelieu.
Le jeudi 25 août, on a donné la prise de la Bastille, drame national, en trois actes & en vers.
Cette piece est d'un genre à obtenir un très-grand succès, sur le titre seul : aussi a-t-elle été très-applaudie. Le premier acte retrace le projet de défense des Parisiens ; le second, le tableau de quelques hostilités sourdes, & de la conduite équivoque du prévôt des marchands ; & le troisieme, l'attaque & la prise du fort par le peuple, les invalides & les gardes-françoises. Cet ouvrage est écrit purement. Il offre bien quelques longueurs : mais ce genre de pieces n'est pas susceptible de critique. On a demandé l'auteur, & M. Monvel l'a présenté : c'est M. Barbot, soldat volontaire dans la garde nationale. La piece est très-bien jouée, & mise avec beaucoup de soin.
D’après la base César, qui suit les indications de la brochure publiée chez Girardin en 1791, les paroles sont de Pierre-Mathieu Parein, la musique de M..... Mais la pièce qui correspond à cette indication est en prose, en dehors des couplets en vers. Il s’agir d’une autre pièce portant le même titre : celle de Barbot est en vers, et sans musique. Elle a eu 5 représentations, du 25 août au 4 septembre 1791.]
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