La Scuola de' gelosi

La Scuola de' gelosi, opéra italien en deux actes, livret de Catarino Mazzolà, musique de Salieri, 20 mai 1791.

Théâtre de Monsieur.

Titre :

Scuola de' gelosi (la)

Genre

opéra italien

Nombre d'actes :

2

Vers / prose

 

Musique :

oui

Date de création :

20 mai 1791

Théâtre :

Théâtre de Monsieur

Auteur(s) des paroles :

Catarino Mazzolà

Compositeur(s) :

M. Salieri

Mercure universel, tome 3, n° 83 du dimanche 22 mai 1791, p. 350-351 :

[Comme souvent, le nouvel opéra italien donné deux jours avant n'a pas vraiment réussi. Le critique profite d'un compte rendu précédent où il avait fait une typologie des spectateurs, entre connaisseurs et ignorants des règles de l'opéra : ceux qui étaient à la première obéissaient à la même division, et il est inutile de tenter de résumer l'intrigue bien compliquée d'un opéra interminable. La musique ne rachète que partiellement le livret : peu saillante, le critique n'en a retenu que deux morceaux. Les interprètes sont jugés de façon positive : un chanteur qui faisait ses débuts a été applaudi, pour son chant comme pour son jeu, les autres interprètes ont un peu racheté la médiocrité d'une œuvre traitée d'« échaffaudage malheureux », le livret n'étant qu'un « canevas indigeste ». Reproche assez habituel...]

Theatre de Monsieur.

La première représentation de la Scuola de Gelosi ou l'Ecole des Jaloux, opéra Italien en trois actes, musique del Signor Salieri, donnée vendredi dernier à ce théâtre, n'a produit qu’un effet bien mince.

En rendant compte dans notre n° 39, tome II, de il Tamburo Nocturno [sic], nous avons présenté nos observations sur les divers spectateurs qui assistent à ces sortes d’opéra, ainsi que sur les sensations exaltées des uns, et la froide attitude des autres, selon le degré de leurs connoissances dans ce genre de musique.

Nous avons fait hier les mêmes remarques sans entrer dans le détail immense des scènes sans fin, qu’amène la jalousie de quatre époux ingénieux à se tourmenter ; nous dirons qu'en général la musique a paru peu saillante, si on en excepte un trio au premier acte et la finale du second, pendant laquelle l’orchestre a manqué les acteurs de quelques mesures. M. Broschi qui débutoit par le rôle de Blasio a été fort applaudi, il peut soutenir le parallèle avec les grands talens que réunit ce théâtre ; quant au jeu, son masque a de la mobilité. La finesse de mademoiselle Simonet, le chant de la célèbre Morichelli, et le jeu vrai de Rafanelli ont un peu dédommagé de l'échaffaudage malheureux sur lequel porte le canevas indigeste de cet opéra.

L’Esprit des journaux français et étrangers, 1791, volume 7 (juillet 1791), p. 288 :

M. Saliéry n'est pas aussi heureux en France dans ses opéras italiens que dans ses opéras françois. Le premier essai qu'on en a fait au théâtre de Monsieur, la grotta di Trofonio, n'a point réussi. La scuola de Gelosi, n'a pas eu un succès beaucoup plus favorable. On reproche à cette musique de manquer de chant, d'intention & d'originalité. On a distingué cependant un duo, très-bien en situation & qu'on fait répéter, un quinque qui auroit fait encore plus de plaisir, si l'on avoit été mieux préparé à l'entendre, & un trio charmant que l'on attribue à M. Mengozzi.

L'acteur nouveau, M. Brochi, a du caractère, une bonne figure & du comique. Il pourra être fort utile à ce théâtre où le public a paru le voir avec plaisir. M. Viganoni & Mdme. Morichelli ont chanté avec leur perfection ordinaire.

D’après la base César, qui ne connaît pas le compositeur de la Grotta di Trofonio, qui n’a eu qu’une représentation, le 15 mars 1790, au Théâtre de Monsieur., la Scuola de’ gelosi est bien attribuée à Antonio Salieri, et elle a eu 2 représentations, les 20 et 23 mai 1791, au Théâtre de Monsieur / Théâtre Feydeau. Elle avait été créée à Venise le 27 décembre 1778.

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