Le Sac ambulant, ou le Moulin de Pontoise, vaudeville en un acte, par M. Jules, 21 décembre 1813.
Théâtre des Variétés.
[On pense que ces trois auteurs les plus féconds du Théâtre des Variétés qui qui se cachent sous le pseudonyme de Jules sont Rougemont, Brazier, Moreau.]
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Titre :
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Sac ambulant (le) ou le Moulin de Po,toise
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Genre
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vaudeville
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Nombre d'actes :
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1
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Vers / prose
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prose, avec des couplets en vers
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Musique :
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vaudevilles
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Date de création :
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21 décembre 1813
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Théâtre :
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Théâtre des Variétés
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Auteur(s) des paroles :
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M. Jules (pseudonyme pour le trio Rougemont, Brazier, Moreau ?)
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Les bulletins quotidiens de la police secrète envoyés par Savary à l’Empereur suggèrent que M. Jules est sans doute un pseudonyme pour cacher le trio Rougemont, Brazier, Moreau.
Journal des arts, des sciences et de la littérature, n° 265 (quatrième année), 15 décembre 1813, p. 355 :
Samedi 11 Décembre :
Avant la pièce féerie, on jouera aux Variétés le Sac ambulant, ouvrage attribué aux trois auteurs les plus féconds de ce théâtre.
Journal des arts, des sciences et de la littérature, n° 265 (quatrième année), 15 décembre 1813, p. 402-403 :
[Le compte rendu s'attache à montrer que le sujet n'est pas très original : une affaire de mariage, avec un père qui a choisi un riche conjoint pour sa fille, qui préfère bien sûr un jeune amant. Et bien sûr c'est le jeune amant qui épouse. Le critique regrette que le vieux prétendant, potentiellement très comique n'ait joué qu'un rôle accessoire. Les interprètes de la pièce, proutant réputés, n'ont pas empêché les sifflets, malgré « quelques jolis couplets », à cause des « idées […] rebattues ». Les auteurs ont choisi de ne pas se faire nommer : c'est une sage précaution.]
Le Sac ambulant, ou le Moulin de Pontoise, vaudeville en un acte, par M. Jules.
C'est le vieux ballet des Meûniers, joué chez Nicolet, qui a fourni la situation principale de cette nouveauté. L'amoureux de la fille d'un meûnier se cache dans un sac de bled, et en changeant de place il effraie un garde-moulin. Tout ce qui précède est de remplissage. Il s'agit toujours d'un père qui ne veut pas marier sa fille à l'amant qu'elle aime, et choisit pour gendre un vieillard riche qui finit par céder sa place au jeune galant. Ce vieux prétendant a une nuance comique : retiré du barreau, M. Médard a renoncé aux procès; c'est le conciliateur du canton : il est de l'avis du dernier qui parle :
A chacun il donne raison,
Et ne donne tort à personne.
Il est fâcheux que ce personnage soit aussi accessoire. Je ne ferai pas la critique de la pièce ; mais on la jugera facilement, quand on saura que Brunet, Potier et Mlle. Pauline n'ont pu la garantir des sifflets. On y rencontre quelques jolis couplets, mais les idées en sont rebattues. Je citerai, entre autres, la comparaison du mariage et du vin :
Il fait plaisir quand on le boit,
Mais ensuite il porte à la tête.
J'ai soixante ans, dit Médard, votre fille en a dix-huit ; mais elle me rajeunira de vingt ans, et
Par ce calcul aimable et sage,
Que ma femme doit approuver,
Nous allons bientôt nous trouver
A peu-près du même âge.
On dit que le Sac ambulant est de trois auteurs qui, peu satisfaits de l'accueil du public, n'ont pas cru devoir se nommer. On ne peut que les féliciter de cette résolution. S.
Journal des arts, des sciences et de la littérature, n° 265 (quatrième année), 15 décembre 1813, p. 405 :
Mardi 21 Décembre.
La première représentation du Méfiant avait attiré peu de monde à l’Odéon, et une comédie de caractère en cinq actes et en vers a éprouvé l’affront d’exciter moins de curiosité que le Sac ambulant des Variétés, pour lequel la salle était remplie.
Dernière mention du Sac ambulant, dans le même numéro, p. 407 : Geoffroy, l’illustre critique a entendu des sifflets nombreux à la représentation du Méfiant. Comme il est le seul qui les ait entendus, sans doute s’est-t-il trompé de pièce, et a-t-il assisté à la représentation du Sac ambulant.
Magasin encyclopédique, ou journal des sciences, des lettres et des arts, 19e année, 1814, tome I, p. 178 :
Le Sac ambulant, vaudeville en un acte, joué le 21 décembre1813
Cette farce, imitée du ballet des Meûniers, n'a eu aucun succès : elle est, dit-on, de M. Jules.
Mémorial dramatique, ou Almanach théâtral pour l’an 1815, XIe année, p. 147-148 :
LE SAC AMBULANT, vaudeville en un acte par M. Jules. (21 décembre.)
Le ballet des Meûniers, joué chez Nicolet, a fourni la situation principale de cette nouveauté. L'amoureux de la fille d'un meûnier se cache dans un sac de blé, et en changeant de place, il effraie un garde-moulin. Tout ce qui précède est remplissage. C'est toujours un père qui ne veut pas marier sa fille à l'amant qu'elle aime, et choisit pour gendre un vieillard riche qui finit par céder sa place au jeune galant.
La pièce mal accueillie a aussi cédé sa place à une autre. Que doit-on penser d'un ouvrage qui ne reste pas au répertoire du théâtre des Variétés.
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