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Le Testament, ou les Mystères d'Udolphe

Le Testament, ou les Mystères d'Udolphe, drame en cinq actes en prose, de Jean-Henri-Ferdinand Lamartelière, 22 messidor an 6 [10 juillet 1798].

Théâtre Louvois.

La première de la pièce est annoncée dans le Courrier des spectacles, n° 504 du 22 messidor an 6 [10 juillet 1798] :

Théâtre de Louvois.

Auj, pour la prem. fois à ce théâtre, les Mystères d'Udophe, pièce en 5 actes à grand spectacle, imitée du roman anglais, ornée de décorations et .costumes nouveaux ; précédée de Boniface Pointu.

Sur la page de titre de la brochure, à Paris, chez Fages, an 6 :

Les Mystères d'Udolphe, drame en cinq actes, en prose, Représenté pour la première fois à Paris, au Théâtre Louvois, le 22 Messidor an 6. Par le citoyen J.-H.-F. L.

Le texte de la pièce est précédé d'un avertissement qui contredit ce qui était annoncé dans le Courrier des spectacles du 22 messidor :

AVERTISSEMENT.

Je préviens le Public que cet ouvrage, quoique joué sous le titre des Mystères d'Udolphe, n'a point été tiré du Roman de ce nom. Un simple incident qu'il m'a fourni, et dont j'ai cru pouvoir m'emparer sans conséquence, m'avoit déterminé, dans le tems à lui donner ce titre, dans la crainte qu'on ne me soupçonnât de vouloir m'approprier les idées d'autrui. Aujourd'hui que les représentations multipliées de cet ouvrage ont détruit ce soupçon, je le présente sous son véritable nom, en l'intitulant le Testament.

Je suis persuadé, comme beaucoup de personnes instruites, qu'il est, sinon impossible, du moins très-difficile de faire un bon Drame d'un sujet purement romantique : mais je suis bien éloigné de proscrire, à leur exemple et indistinctement tous les ouvrages de ce genre. Je pense au contraire que, si le but de la Comédie est de châtier les ridicules de nos contemporains, celui de la Tragédie, de nous offrir les personnages illustres ou les grands criminels des siecles passés, il se trouve dans la société un grand nombre de scélérats subalternes dont les caractères moins élevés semblent appartenir exclusivement au domaine du Drame. Telle est du moins l'opinion de nos voisins qui croient que ce genre, plus rapproché de la nature, et conséquemment plus à portée du peuple, offre aux Amateurs un plaisir de plus, à la morale un champ plus vaste et des résultats plus certains. La mienne est que

Tous les genres sont bons hors le genre ennuyeux.

J'ignore donc si c'est au mauvais goût du Public, ou à l'intérêt de l'ouvrage que je dois l'accueil favorable qu'il a fait à cette pièce. Je sais seulement que quoiqu'on puisse dire ou écrire, ce sera toujours à lui seul qu'il appartiendra de prononcer sur le mérite des ouvrages qui lui sont présentés, et le genre de plaisirs qui lui convient.

La revendication d'originalité de Lamartelière n'a pas vraiment convaincu, puisqu'on trouve d'abondantes affirmations que la pièce de Lamartelière fait partie des trois œuvres qui, en trois ans, ont adapté le roman d'Ann Radcliffe sur trois théâtres différents :

La base César ne connaît pas cette pièce.

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